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La France fait face ? la r?cession et ? une h?morragie d?emplois
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 12 - 2008

«Récessions». Le mot est lâché, au pluriel de surcroît, pour souligner le caractère généralisé du repli de la croissance au premier semestre de 2009. Présentée jeudi 18 décembre, la note de conjoncture de l'Insee laisse entrevoir pour la France une récession «d'une ampleur au moins comparable à celle de 1993».
Sur fond de net assombrissement international, le pays connaîtrait une chute brutale de l'activité (- 0,8 %) au quatrième trimestre, suivie d'une contraction moins forte de son produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre de 2009 (- 0,4 %) et au deuxième (- 0,1 %).
L'année 2009 s'annonce à hauts risques pour le président de la République et pour le gouvernement, qui surveillent de près la mobilisation de la jeunesse et s'inquiètent des possibles effets dévastateurs des destructions massives d'emplois annoncées pour 2009. La situation est d'autant plus difficile pour les pouvoirs publics que, malgré l'activisme déployé par Nicolas Sarkozy, la crise financière se poursuit. Le plan de relance de 26 milliards d'euros, annoncé début décembre est encore dans les limbes. Il faudra attendre le second semestre de 2009 pour qu'il fasse sentir pleinement ses effets.
D'ici là, le pays va s'enfoncer dans la crise : à fin juin, l'acquis de croissance - ce que serait la croissance 2009 si l'activité ne bouge pas au second semestre - reculerait selon l'Insee de 1,1% en France, alors même que ces prévisions tiennent compte du plan présidentiel. Avec un tel premier semestre, il faudrait que le PIB français progresse ensuite de 1,4% par trimestre au second semestre, une hypothèse improbable, pour que la croissance 2009 puisse être ramenée à zéro. Si ces prévisions se révèlent justes, le ministre du budget, Eric Woerth, qui devait présenter vendredi 19 décembre avec son collègue Patrick Devedjian le volet budgétaire du plan de relance en conseil des ministres, devra revoir à la hausse sa prévision de déficit public (3,9% du PIB) calée sur une croissance de 0,5%. Pour le moment, la ministre de l'économie Christine Lagarde maintient sa prévision (0,2% à 0,5%) La dégradation du climat est sensible partout. Notamment dans les économies avancées. Le recul de l'activité en milieu d'année 2009 serait de 1,2% dans la zone euro, 1,4% en Allemagne, 1,5% en Espagne, de 1,4% au Royaume-Uni et de 1,3% aux Etats-Unis. L'Institut international de la finance (IIF), qui regroupe les grandes banques de plus de 70 pays, s'attend à un recul du PIB mondial en 2009 pour la première fois depuis 1950. Les pays émergents seraient les plus touchés. En France, octobre et novembre sont à marquer d'une pierre noire : en deux mois l'activité a chuté aussi fortement que sur les neuf premiers mois de l'année. Tous les moteurs de la croissance sont en panne. Du fait de la faiblesse de la demande, du durcissement des conditions de financement et des tensions de moins en moins fortes sur les capacités de production, les entreprises devraient réduire fortement leurs investissements : - 1,6% au quatrième trimestre, - 1,7% au premier trimestre de 2009 et - 0,8% au deuxième.
Dans ce contexte, c'est une véritable hémorragie d'emplois qui attend le pays : les destructions nettes d'emplois salarié dans les secteurs marchands non-agricoles atteindraient 147 000 au second semestre 2008 puis 214 000 au premier semestre 2009. A elle seule, l'industrie perdrait 71 000 emplois cette année et 81 000 entre janvier et juin 2009. L'emploi total, lui, ne perdrait «que» 97 000 postes au second semestre 2008 et 169 000 au semestre suivant. Quant au taux de chômage, tombé en deux ans de 9,1% à 7,2%, il réaugmenterait à 8% au deuxième trimestre (8,4% avec les DOM).
Le net repli de l'inflation, lié à la chute des prix du pétrole, permettrait de soutenir le revenu des ménages mais la prudence l'emporterait. Leur investissement en logement continuerait de se replier, leur consommation resterait atone jusqu'en avril 2009, et leur taux d'épargne se redresserait nettement à 16,2%. C'est un signe du peu de confiance dans l'avenir. Or l'Insee relève que la persistance d'»un comportement de dépense frileux» des ménages et des entreprises risque d'affaiblir l'efficacité des plans de relance.


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