, «La campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1 ne sera lancée que si l'Institut Pasteur d'Alger libère le vaccin après son contrôle», c'est ce qu'a annoncé, hier, le Pr Smail Mesbah, responsable de département de prévention au sein du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le Dr Samia Amrani, chargée du dossier de la grippe A au sein du ministère. Même si la vaccination ne débutera certainement pas cette semaine, alors qu'on avait annoncé son début pour les 16 et 19 décembre, parce qu'on attend le certificat de conformité des trois laboratoires qui effectuent des contrôles sur cet «Arepanrix» (vaccin anti A/H1N1 avec l'adjuvant AS03), à savoir l'Institut Pasteur d'Alger, le Centre national de toxicologie et le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP), l'opération touchera, en six phases, le personnel de santé des secteurs publics, parapublics et privés dont l'effectif global est estimé à 300 000 personnes, puis les femmes enceintes dont le nombre serait de 850 000, ensuite le personnel assurant le maintien des activités essentielles et stratégiques, les patients, adultes et enfants, atteints de pathologies chroniques, les enfants et adolescents âgés de de 6 mois à 24 ans et, enfin, en dernière phase, l'entourage des nourrissons de moins de 6 mois. Le Dr Amrani soulignera que 8 810 centres à travers le territoire national sont équipés de tous les moyens humains et matériels pour la réussite de cette campagne. «Nous avons opté pour les centres de vaccination habituels où le patient trouvera un médecin et des agents qui auront pour mission d'effectuer un examen médical et réaliser la vaccination, et l'enregistrer s'il y a des effets secondaires. Dans ce cas, il sera pris aussitôt en charge», souligne l'oratrice. Le Pr Mesbah prendra ensuite la parole pour expliquer que l'acte vaccinal se fait en trois étapes essentielles : D'abord, le sujet doit subir un examen médical pour éviter toute réaction indésirable post vaccinale, réaliser l'acte vaccinal conformément aux directives techniques en maintenant le patient, pas moins de 30 minutes, sous contrôle pour une éventuelle prise en charge en cas de choc anaphylactique. En réponse à la question relative à la panique générale qui règne par rapport aux effets secondaires enregistrés dans certains pays, le Pr Mesbah confirmera que tous les vaccins provoquent des réactions souvent bénignes et sans danger. Il soulignera que cette vaccination est cependant fortement recommandée. Par ailleurs, on saura que l'Algérie a réceptionné au 15 décembre dernier 713 000 doses du vaccin «Arepanrix» fabriqué par GSK au Canada et dont l'immunogénité et l'efficacité ont été prouvées sur le terrain. Les deux intervenants ont, toutefois, insisté sur le respect des mesures de prévention connues, en soulignant que l'Institut Pasteur d'Alger avait auparavant détecté deux virus grippaux à savoir celui de la grippe saisonnière et le H1N1, mais aujourd'hui «la prédominance est au virus H1N1». Notons que l'Algérie a enregistré, jusqu'au 14 décembre, 476 cas confirmés dont 24 décès.