Dans l'enceinte du 8-Mai-45, les finalistes se sont neutralisés sur un score de parité, la phase retour s'annonce très chaude au stade de Rades ou plus de 20 000 fans des poulains de Benzerti seront présents pour épauler les Bouazi, Henry et Deradji afin de décrocher la Dame coupe. Les Sétifiens qui ont eu une douche écossaise lors de la finale de la CAF au stade du Mali ne veulent point récidiver pour une seconde fois et sont déterminés à donner le meilleure de leur même afin de se réconcilier une fois pour toute avec leur public, car actuellement tout ne baigne pas dans l'huile au sein de la famille ententiste. Départ du coach Mechiche, arrivée de Zekri, problème financier des joueurs, tous ces paramètres influeront sur le moral de l'effectif des noir et blanc (départ de Djediat). Les poulains du nouveau coach Zekri ont eu toutes les peines pour venir à bout de la formation bougiote. Lors de la mise à jour du championnat et la prestation fournie n'a pas rassuré les supporteurs mais pour le coach sétifien, «cette victoire est bénéfique pour le moral de mes joueurs. Elle stimulera d'avantage le groupe pour aborder cette échéance». Les Sétifiens qui n'ont toujours pas oublié l'affront en coupe arabe et le dernier faux pas à domicile face à cette coriace formation tunisienne a réussi encore une fois à piéger at-home les coéquipiers de Lemouchia. Ce dernier d'ailleurs très serein souligne, «écoutez, je pense qu'on n'a plus le droit à l'erreur. Nous avons tiré les enseignements nécessaires de la coupe de la CAF et de l'évolution de notre adversaire lors de la première manche. Nous partons à chances égales et nous avons les atouts de renverser la vapeur en terre tunisienne». Mais les coéquipiers de Eneramo et Deradji ne l'entendent pas de cette oreille. Une mission face aux protégés du vieux renard Faouzi Benzerti qui dispose plus d'un tour dans son sac, ne sera pas de tout repos dans la belle enceinte du stade des lions de Carthage, sachant que l'ES Tunis boucle cette première phase aller de son championnat avec un compartiment offensif très en verve (34 buts) et le trio Deradji, Eneramo et Henry et compte 18 concrétisations que le compartiment défensif sétifien doit surveiller de près. De leur côté, Zyaya and co ont les atouts de surprendre la défense tunisienne qui a encaissé 10 buts. Une rencontre ouverte à tous les pronostics et la formation qui maîtrise ses capacités sortira vainqueur de cette finale. L'Aigle noir veut à tout prix sauver cette saison africaine par un titre qui lui redorera le blason de son football des deux saisons passées (coupe arabe et championnat). Zekri précise, «mes joueurs sont déterminés. Cette rencontre sera difficile pour les deux équipes, nous partons à chances égales. Notre groupe est décidé à donner le meilleur de lui-même. Nous évoluons mieux à l'extérieur. L'Espérance est une grande équipe qui renferme de bons joueurs qui peuvent faire la différence à tout moment. Il faut être vigilant en défense et notre adversaire recèle des défaillances que nous devons exploiter à bon escient». Serar souligne, «je suis optimiste». Pour le boss sétifien qui vient de remettre de l'ordre financièrement chez les joueurs en leur octroyant la première tranche explique, «certes notre groupe évolue sous pression à domicile par le comportement de certains pseudo fans, en Tunisie notre équipe évoluera avec un autre visage et sa prestation sera à la hauteur. Nous avons raté la Coupe de la CAF, mais pour pas celle-ci, je suis optimiste». L'Entente doit aussi revoir sa stratégie qui lui permettra de contrer cette équipe qui voyage bien à domicile. Intraitable devant son public, il occupe rationnellement le terrain par un choix tactique inculqué par l'expérimenté El Benzerti qui n'a qu'un seul objectif, améliorer le palmarès éloquent de ce grand club. L'Aigle noir de son côté doit puiser au fond de ses ressources pour un résultat positif qui effacera l'amère fin de parcours de la CAF.