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L'exposition «Génération» retrace un siècle d'histoire culturelle
Cité nationale de l'histoire de l'immigration de Paris
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 02 - 2010

Il reste que 1'impression d'ensemble est bien celle d'une fécondation multiple, riche, inattendue, quand on pense aux préjugés, aux mesures, en d'autres termes aux obstacles qui auront jalonné la rencontre entre deux populations qu'on a voulu constamment presenter comme imperméables 1'une à 1'autre.
Il convient de saluer Ie gros travail de documentation entrepris pour découvrir et révéler au grand jour des faits, des épisodes, des œuvres, refoulés ou enfouis dans des fonds d'archives poussiéreux. Ils permettent de revisiter une histoire où la confrontation raciste côtoie la fraternisation, ou le préjugé alterne avec la curiosité, où la clôture n'empêche pas le mélange, non seulement dans Ie domaine noble de 1'idée, mais dans Ie quotidien de la vie d'où ne manquent pas les moments festifs, ceux de la musique, de la danse, du spectacle...
Un parcours en sept temps
Sept séquences chronologiques rythment le parcours du visiteur. De chacune se dégage un thème majeur qui fait ressortir une bifurcation ou un tournant dans l'histoire de l'immigration. La Première Guerre mondiale en est un, assurement, avec 1'arrivée sur Ie territoire français de trois cent mille soldats et de cent trente mille ouvriers originaires du Maghreb. Toutefois, la première partie, qui va de 1830 à 1914, ne se réduit pas à 1'image, exotique, péjorative, qui se construit à distance des pays et des hommes intégrés au fur et à mesure dans l'empire colonial. Dès après l'occupation d'Alger, l'armée française intègre des contingents maghrébins qu'elle n'hésite pas à lancer sur les fronts européens qu'un Napoléon III ouvre ici ou là. Priorité du militaire sur l'économique donc, là où on s'attendait à l'inverse : ce n'est qu'au tournant du siècle que des ouvriers maghrébins sont employés à la construction du métro parisien. En même temps arrivent les premières générations d'étudiants venus se former en France, complétant ainsi les trois immigrations qui vont façonner les relations entre la France et ses Maghrébins. L'Entre-deux-guerres, troisième séquence de l'exposition, est marqué par la naissance d'une conscience sociale et politique. C'est l'époque où s'impose dans 1'opinion française leur mauvaise réputation professionnelle et morale, aggravée par leur apparence misérable, mais c'est aussi le départ des premiers noyaux de militants qui puisent dans leur environnement les idées d'égalité, de justice et de socialisme pour les retourner contre le pouvoir colonial.
Paradoxes inattendus
La suite est mieux connue, quoique les paradoxes inattendus ne manquent pas. Ainsi, de la séquence 1945-1962 où s'imposent la lutte pour les indépendances et la guerre d'Algerie : l'enracinement est déja à l'œuvre et le foisonnement social et culturel atteint des sommets. Si les auteurs maghrébins ne sont pas encore légion comme aujourd'hui, d'autres domaines voient éclore une création tout à fait originale. C'est le cas de la musique, tres présente dans l'exposition, dès les années vingt d'ailleurs où des groupes font des tournées dans toute la France. Elle est aussi présente après 1962, notamment avec la production des scopitones, ancêtres des clips.
L'exposition installe une césure en 1982 pour mieux souligner Ie renversement dans la percéption des fils d'immigrés : la France n'est plus terre d'exil mais une patrie. Totalement.
Francois Zabbal


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