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Le vainqueur de Fort Alamo (I)
Antonio López de Santa Anna (1794-1876)
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 06 - 2010

Le Mexique est l'un des plus vastes pays de l'Amérique latine, conquis par les Espagnols au début du XVe siècle. Parmi ses dirigeants qui ont contribué à son indépendance, le général de Santa Anna tient une place à part.
Antonio de Santa Anna, «le Napoléon de l'Ouest» est né le 21 février 1794 et mort le 21 juin 1876 à Mexico. Il fut un chef militaire et un homme politique mexicain qui exerça onze fois la présidence de son pays.
Une riche carrière militaire
Le futur maître du Mexique, Antonio López de Santa Anna, entre tout jeune en qualité de cadet au «Fijo de Veracruz», un régiment d'infanterie de l'armée mexicaine, le 6 juillet 1810. L'année suivante (1811), lors de la campagne de Nuevo Santander (aujourd'hui Tamaulipas) sous le commandement de don José Joaquín de Arredondo y Mioño, il combat les Indiens et fut blessé au bras par une flèche. Pour sa bravoure, il sera nommé sous-lieutenant en 1812. La même année, il se bat contre l'expédition Gutiérrez/Magee. A la suite de la bataille de Medina, il est à nouveau cité pour sa bravoure qu'il avait démontrée lors des combats. Il retourne alors dans la ville de Veracruz et fait la connaissance, en 1815, de José Dávila, gouverneur de la province. Il est nommé par celui-ci commandant des formations militaires extra muros de Veracruz, où il combat avec succès les insurgés dans les environs de ce port qui donne sur le golfe du Mexique. Santa Anna est nommé capitaine, en 1817, par le vice-roi don Juan Ruiz de Apodaca avec pour mission de pacifier les environs du port de Veracruz ; mais des différends avec les autorités locales l'empêchent de mener à bien sa tâche et de profiter de ses succès militaires.
En 1818, il établit des contacts avec don Guadalupe Victoria qui mène la guérilla indépendantiste contre le régime politique local et qui l'invite à rejoindre ses rangs. Santa Anna réplique en offrant des terres à ceux des insurgés qui déposeraient les armes et fonde quelques villages dans l'État de Veracruz. Il commence aussi à s'enrichir en amassant beaucoup de fortunes. Pendant ce temps, les deux insurgés, Iturbide et Vicente Guerrero, proclament l'indépendance du pays par le plan d'Iguala qu'ils viennent de signer entre eux pour unir leurs efforts.
Le futur général de Santa Anna abandonne, alors, l'armée royaliste le 26 avril 1821 et adhère à la cause de l'indépendance du pays. Il met en déroute ses anciens compagnons d'armes dans plusieurs batailles : à Alvarado, puis à Córdoba et Jalapa, mais échoue devant l'important port de Veracruz où il est repoussé par son adversaire Davila, resté fidèle à l'Espagne. Alors, ses troupes subissent de lourdes pertes et il était au bord du découragement. Mais, en 1821, il s'illustre de nouveau en chassant les Espagnols hors du port de Veracruz, néanmoins, il devait laisser la forteresse de San Juan de Ulúa -- qui commande l'entrée du port et bloque le commerce -- en leur pouvoir.
ISanta Anna est déçu par Iturbide et l'Empire qui ne le récompensent pas suffisamment à son goût au regard des efforts qu'il ne cessait de déployer. Pourtant, en 1822, Iturbide le nomme général-brigadier et le charge de poursuivre Guadalupe Victoria. Mais Santa Anna préfère simuler une maladie pour ne pas obéir à l'ordre impérial. La même année, il échoue dans sa tentative de reprendre San Juan de Ulúa aux armées des Espagnols. Il se querelle, alors, avec Echavarri, gouverneur de Veracruz. Le 6 décembre 1822, il signe avec Guadalupe Victoria le plan de Veracruz dans lequel il est dit que la seule forme de gouvernement au Mexique doit être la République. Santa Anna fait partie des chefs militaires soutenant le plan de Casa Mata du 1er février 1823 visant à renverser l'empereur Iturbide et déclarer la République au Mexique. Il la proclamera lui-même le 2 décembre 1823 à Veracruz, à la tête de 400 hommes, dans un enthousiasme populaire indescriptible.
Mais la couronne espagnole fait un dernier effort pour reconquérir cette colonie du Mexique. C'est ainsi qu'un corps expéditionnaire de 3 000 soldats espagnols commandés par le brigadier Isidro Barradas débarque à Tampico en 1829. Santa Anna marche contre eux résolument avec une troupe moins nombreuse et obtient la victoire contre ses adversaires. Beaucoup de ces derniers meurent de la fièvre jaune. Il est déclaré héros national, ce qu'il apprécie, et désormais se fait appeler «le héros de Tampico» et «le sauveur de la patrie».
De 1810 à 1848, soit pendant 38 années de guerres presque ininterrompues, Santa-Anna participa à plus de batailles que George Washington et Napoléon Ier réunis.
Carrière politique
Après tout cela, Santa Anna déclare, alors, se retirer de la vie publique «à moins que mon pays n'ait besoin de moi». Il décide que son retour est indispensable quand un ambitieux, Anastasio Bustamante, mène un coup d'État, renversant et faisant fusiller le président Vicente Guerrero en février 1831.
Succédant au président Manuel Gomez Pedraza, Valentín Gómez Farías fut président intérimaire du 1er avril au 18 juin 1833. Les mesures qu'il prit contre les biens du clergé et les privilèges des militaires provoquèrent un soulèvement contre lui nommé «Plan de Religión y fueros» proclamé à Morelia par le colonel don Ignacio Escala et ses amis. Santa Anna feignant de partir les combattre fut fait «prisonnier» par eux et après un simulacre d'évasion, se fit remettre, enfin, la présidence par Gomez Farias le 18 juin 1833. Gómez Farías lutta pour réformer et donner des institutions modernes à la nation mexicaine, ce qui lui valut l'inimitié des militaires et des grands propriétaires terriens comme de l'église catholique.
En mai 1835, la révolte libérale de Zacatecas est écrasée,tout cela coûta aux belligérants entre 2 000 et 2 500 civils tués en 2 jours seulement de massacre dans cette lutte pour le pouvoir local. Mais, Santa Anna attendait patiemment que son heure vienne pour atteindre son objectif qui était d'arriver au pouvoir, ce qui viendra quelques années après…
(A suivre)


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