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Les relations famille-école en débat
Oran
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 09 - 2010

Les différents communicants qui se sont succédé à la tribune ont évoqué, chacun à travers le thème traité, l'évolution du rôle de la famille dans l'éducation et la réussite scolaire des enfants et «le divorce» entre l'institution éducative et la famille.
Mme Nouria Benghabrit Remaoun, directrice du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), a relevé, dans sa conférence «famille-école : une affaire publique et privée», la place structurante de la famille dans le système éducatif, soulignée aussi bien par l'ordonnance de 1976 stipulant que «les établissements scolaires doivent associer les familles à leurs actions éducatives» que par la loi d'orientation sur l'éducation de 2008 mettant en exergue «l'étroite collaboration et la participation directe ou indirecte de la famille dans la réalisation du projet éducatif scolaire».
Faisant le point sur les enquêtes réalisées par le Crasc depuis une vingtaine d'années, la conférencière a insisté sur «la forte attente» des parents de l'institution éducative devant éduquer et former l'enfant «porteur des rêves parentaux». Pour Mme Remaoun, l'école, espace public, prend de plus en plus de pouvoir par rapport à la famille. Cette dernière se voit contrainte de se soumettre aux exigences de l'institution éducative (les familles programment leurs journées en fonction de l'emploi du temps des enfants scolarisés, planifient leurs budgets par rapport aux exigences matériels des élèves, etc.).
Les parents adoptent divers rapports avec les éducateurs comme la délégation de pouvoir, une sorte de démission, au profit de l'enseignant, une approche collaboratrice ou complémentaire, a-t-elle ajouté.
De son côté, Mme Bedra Mimouni de l'Université de Mostaganem s'est intéressée à la question de «la parentalité face au préscolaire» et aux fonctions attendues de chacun des deux acteurs que sont les parents et les éducateurs.
Mme Mimouni, psychologue clinicienne de formation, a retracé l'évolution du système préscolaire en Algérie, qui connaît depuis 2006 un développement constant avec l'ouverture des classes enfantines dans les établissements publics, contrairement aux années précédentes. Se basant également sur des études sur le terrain, l'universitaire a tiré plusieurs conclusions sur les fonctions parentale et enseignante. «Il n'existe pas de co-éducation concertée», a-t-elle soulignée, en raison «d'une position conformiste», basée notamment sur une attitude anthropologique accordant un grand pouvoir à l'enseignant ou le maître, et l'autre, conjoncturelle et sociale incarnée par «la peur de représailles et l'omerta assurée par l'institution scolaire».
«Pour ces raisons, les parents d'élèves ne sont pas revendicateurs. Ils refusent de s'ingérer dans les affaires de l'école», a-t-elle expliqué. Les manuels scolaires reflètent-ils une «bonne image» de la famille algérienne ? Mustapha Mimoun, enseignant à l'université de Mostaganem et chercheur au Crasc, a décortiqué cette question pour mettre en exergue les modèles familiaux véhiculés par ces livres.
Pour lui, «le manuel scolaire est un outil de formation de par son contenu et didactique de par sa forme». «Son rôle consiste à fixer les conduites communes», a-t-il dit. Or, comme l'a relevé le communicant en se basant sur les manuels de la langue française (5e primaire) et de la langue arabe (3e année primaire), les représentations de la famille sont pratiquement différentes. «C'est comme si l'on parlait d'une autre société», a-t-il déploré.
Dans les manuels en arabe, le personnage masculin est mis en scène dans la plupart des textes, alors que c'est le personnage féminin qui domine les textes. Toutes les familles évoquées dans les textes sont constituées de quatre membres (le père, la mère, la fille et le garçon). Les grands-parents vivent toujours en campagne, l'enseignant est le métier le plus pratiqué par les femmes dans ces textes, a-t-il fait remarquer.
Mustapha Mimoun déplore le fait que l'importance du contenu du manuel scolaire a été négligée car n'ayant pas été prise en charge par des spécialistes et que l'évolution de la société et les réalités quotidiennes ne sont pas reflétées.
«Le style d'éducation parentale et la réussite scolaire» et «la famille algérienne et les NTIC» ont fait également l'objet de deux communications.
Ces deux interventions ont montré, selon leurs auteurs, que «les modèles parentaux, qu'ils soient autoritaires, permissifs, démocratiques ou indifférents, favorisent l'instauration d'un climat familial pouvant avoir des répercussions sur la productivité de l'enfant à l'école».
Ce colloque national de deux jours est organisé par l'équipe de recherche «Ecole-famille : complémentarité, ignorance ou divergence» du Crasc. Il se propose de présenter quelques axes de travaux de recherche déjà entrepris et qui figureront dans le rapport final devant être «ficelé» à la fin de l'année en cours, a-t-on indiqué au niveau de cette équipe.


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