Présidée par l'ex-président nigérian Olusegun Obasango, la conférence internationale, dont les travaux se déroulent en ateliers axés, entre autres, sur «La contribution de la résolution 1514 (XV) au processus d'émancipation des peuples» et «Rôle des médias et du cinéma dans l'expression du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes», sera sanctionnée aujourd'hui par l'adoption de la Déclaration d'Alger. Dans leurs allocutions, le secrétaire de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, Mme Ngyen Thi Binh, ancienne vice-présidente de la République socialiste du Vietnam, l'ex-président sud-africain, M. Thabo Mbeki, Pierre Galan, représentant de la société civile en Europe et M. Tayé Brook Zerihoum, sous-secrétaire aux affaires politiques représentant M. Ban Ki-moon, ont à l'unanimité souligné «la portée et la signification de cette rencontre en Algérie, terre de la glorieuse lutte contre la colonisation». La présence des descendants de Frantz Fanon, Kruma et Patrice Lumumba reflète «la sauvegarde de la mémoire collective des peuples et un soutien indéfectible à ceux qui luttent encore», a soutenu M. Obasango. Cela après que Pierre Galan a souligné que «la conscience nationale des peuples du Sud et leur lutte a conduit à l'effondrement des empires coloniaux ; nous attendons que l'ONU et le Conseil de sécurité assument leurs responsabilités engagées dans l'application de la résolution 1 514 au Sahara Occidental et Palestine». Mme Nguyen Thi Binh a, quant à elle, relevé «la portée des luttes menées par les peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine», tout en rappelant que «le colonialisme rame à contre-sens du cours de l'histoire», et invitant l'assistance à «consentir plus d'efforts pour faire valoir la force du droit pour l'avènement de l'indépendance des autres peuples encore colonisés, dont ceux du Sahara Occidental et la Palestine». De son côté, M. Belkhadem, représentant personnel du chef de l'Etat, a, dans sa lecture du message du président Bouteflika, relevé que «la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux prononce la condamnation sans équivoque du colonialisme», après avoir rappelé que «la proclamation du 1er Novembre a été d'un apport inestimable à l'écriture de la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples colonisés». Par ailleurs, il a été notamment question, hier, de «la portée de la résolution 1 514 et de sa validité» tant que des peuples demeurent encore colonisés. L'ONU compte 16 territoires non autonomes à décoloniser, dont celui du Sahara Occidental. Pour les différents intervenants, un autre aspect significatif est contenu dans la résolution 1 514 : le droit au développement, au savoir, à l'implication des pays hier colonisés, aujourd'hui indépendants, «à peser et assumer leur rôle pleinement dans les décisions portant sur l'avenir de l'humanité». Ce sera sans nul doute un des axes sur lequel portera la Déclaration d'Alger qui sera adoptée, aujourd'hui, marquant la clôture des travaux de la Conférence internationale de la célébration du 50e anniversaire de l'adoption de la résolution 1 514 par l'ONU.