Dix-neuf personnes ont été blessées dans la collision de deux trains, survenue en début de soirée de dimanche, à proximité de la gare de Aïn Naadja, dans la wilaya d'Alger. Un accident dû à une erreur humaine, selon le ministre des Transports, Amar Tou. Selon les informations recueillies auprès de la SNTF, l'accident s'est produit aux environs de 19 heures 40, au point kilométrique 17, soit à quelque 150 mètres de l'entrée ouest de la gare de Aïn Naadja. La même source précise que les deux trains circulaient sur la même voie. Les deux trains impliqués, dans ce qui est appelé chez les cheminots de « rattrapage », sont le Oran-Alger et celui de banlieue assurant la desserte entre El-Affroun (Blida) et Alger. Et, vraisemblablement, c'est ce dernier qui a rattrapé le train en provenance d'Oran. Le choc a été tel que les deux voitures arrières du train Oran-Alger, ainsi que les deux voitures avant de celui venant d'El-Afroun, ont déraillé. Les services d'intervention de la SNTF ont, durant la matinée d'hier, dégagé d'abord la voie menant à Oran. Selon la direction de la SNTF, ce n'est que l'après-midi vers 13 heures, que la circulation a été totalement rétablie. Les premiers éléments de l'enquête, selon des sources proches de la SNTF, font ressortir que le train rapide en provenance d'Oran aurait pris du retard au niveau de la gare de Boufarik. Un retard qui serait à l'origine de ce rattrapage, qui a causé des blessures à 19 personnes (16 voyageurs et 3 agents de la SNTF) et provoqué d'importants dégâts matériels. Selon la direction de la SNTF, les blessés ont été admis à l'hôpital Zmirli d'El-Harrach où ils ont reçu des soins, avant de rejoindre leur domicile. Le ministre des Transports, Amar Tou, a déclaré pour sa part, que l'accident était dû «à une erreur humaine». Selon le ministre, les premiers résultats de l'enquête ont révélé que «le mécanicien de l'un des trains n'a pas respecté un stop», a indiqué M. Tou, en marge d'une tournée dans les chantiers du Tramway d'Alger. «Le mécanicien a reconnu personnellement cette faute», a encore ajouté le ministre, précisant que «les boîtes de vitesse des trains sont examinées pour déterminer à quelle allure exacte s'est produite la collision». «Maintenant, la voie est totalement dégagée et les trains circulent normalement», a assuré M. Tou.
