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Tzipi, Netanyahou, Liberman, Barak, le quatuor infernal Véritable coup de grâce au processus de paix
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 02 - 2009

Il n'y a pas besoin d'être grand clerc et encore moins politologue pour deviner que l'avenir des Palestiniens ne sera guère radieux avec la nouvelle équipe qui vient de s'emparer du pouvoir.
2009 ne sera pas l'année qui verra le drapeau flotter sur la Palestine. Elle sera plutôt, compte-tenu des rapports de force actuels, l'année de tous les dangers pour un peuple qui souffre déjà le martyr. Ne nous voilons pas la face ! L'occupant militaire israélien ne mettra pas fin volontairement à son occupation. La colonisation insupportable va se poursuivre tant que les rapports de force ne changeront pas et tant que l'opinion mondiale demeurera fondamentalement pro-israélienne. Les discours aseptisés et soporifiques sur la paix ne seront d'aucun secours tant que se poursuivront les bombardements, les harcèlements militaires et l'occupation des territoires palestiniens. Depuis la guerre de 67, qui a permis à Israël de diviser les Arabes et les Palestiniens, et de redessiner la carte en sa faveur, la diplomatie mondiale est en stand by. Camp David et la conférence de Madrid (octobre 91) ont suscité l'espoir, mais il fut de courte durée, Israël refusant de restituer les terres confisquées par la force. Les pourparlers d'Oslo, puis de Washington (rencontre entre Arafat et Rabin en septembre 93) n'avait aucune chance d'aboutir face aux anti-paix israéliens, avec à leur tête Benyamin Netanyahou, violemment hostile aux accords d'Oslo, qui accèdera au pouvoir (en 1996) après l'assassinat de Rabin par un extrémiste juif.
Treize années plus tard, la dérive extrémiste se poursuit et la situation ne cesse de se dégrader. Il aura fallu un embargo à nul autre pareil et des milliers de victimes innocentes, pour que Ehud Barak (parti travailliste), Livni Tzipi (kadima), Benyamin Netanyahu (Likoud) et Avigdor Liberman (Israël beitteinou) redeviennent visibles sur la scène médiatique. Les cinq millions d'électeurs qui ont choisi ces va-t-en-guerre assoiffés de pouvoir, se rendent-ils compte à quel point ils insultent l'avenir, leur avenir et celui du monde ? L'arrivée des fossoyeurs Netanyahou, Tzipi et Liberman en tête de liste constitue le coup de grâce au processus de paix. L'effrayant trio sanguinaire, qui incarne de manière exemplaire l'Etat sioniste totalitaire, saura vite faire oublier les frasques d'Ariel Sharon et d'Ehud Olmert. Prévoyant le pire pour son peuple, le pauvre Abou Mazen (tout comme d'ailleurs le Arafat des derniers jours) déclarait haut et fort, à qui voulait bien l'entendre, qu'il était prêt à discuter avec le vainqueur des urnes, quel qu'il soit.
Il y a lieu peut-être de préciser que depuis sa création, l'Etat hébreu n'a jamais fait montre du moindre sentiment d'humanité à l'égard de ceux qui, depuis soixante ans, paient la lourde facture des criminels nazis. Six décennies de brutalités, d'agressions, de meurtres et d'arrogance qu'il ne cherche même plus à dissimuler. Les années passent et, au lieu de l'Etat palestinien annoncé et souhaité, les dirigeants israéliens continuent d'afficher leur volonté expansionniste et leur soif de puissance. Alors que la colonisation des territoires occupés se poursuit au mépris des règles du droit international, le monde occidental détourne pudiquement le regard et refuse de voir les massacres insupportables du présent. Seule l'émeut la barbarie commise par les nazis. Les faibles réactions enregistrées durant l'agression sauvage à Gaza renseigne parfaitement sur les puissances occidentales qui se murent dans un silence coupable qui masque mal leur inconditionnel soutien aux descendants de l'holocauste.
L'Etat juif, malgré les crimes atroces commis qui relèvent du droit international, bénéficie toujours de l'impunité et du soutien inconditionnel de l'Occident et en particulier des Etats-Unis. Comment expliquer un tel assujettissement ? La réponse est en fait simple : dans ce pays, le Congrès, la Maison Blanche et les médias, sont sous le contrôle du lobby pro-israélien. Les faits, gestes et dires d'Obama, la veille de son investiture l'attestent amplement. Même le Conseil de sécurité se trouve plombé : aucun membre permanent ne peut déposer une résolution visant à sanctionner Israël. Plus personne ne se révolte du fait qu'Israël n'a jamais honoré les résolutions de l'ONU. Trois cent millions d'arabes impuissants semblent tétanisés face à ce pays de sept millions d'habitants, qui fait la pluie et le beau temps en se faisant passer pour une victime. Encore une fois, les dirigeants arabes ont prouvé aux yeux du monde leur incapacité à s'unir et à réagir contre l'adversité.
«De toutes les illusions, la plus périlleuse consiste à penser qu'il n'existe qu'une seule réalité.» Paul Watzlawick
Tant que le rapport de force interne aux Etats-Unis restera ce qu'il est, la moindre velléité de réaction contre Israël sera perçue comme un acte de rébellion contre la puissance impériale, et donc lourdement sanctionnée. En plus du soutien diplomatique inconditionnel, via le Conseil de sécurité (42 vetos aux résolutions critiquant la politique d'Israël), l'Amérique verse trois milliards de dollars, chaque année à Israël. D'où son arrogance et sa prospérité ! Pourquoi les Israéliens changeraient-ils les règles du jeu aujourd'hui en leur faveur. Malgré ses crimes immondes, Israël est toujours assuré des faveurs des grandes puissances, et par ricochet, des opinions publiques internationales. La violence inouïe qui s'est abattue sur la population de Gaza, les crimes de guerre commis par la soldatesque de l'Etat hébreu, le sang versé des enfants, des femmes et des vieillards, ne méritent-ils pas quelques éclaircissements, avant de figurer dans les manuels d'histoire ? Les coupables, ne méritent-ils pas d'être traînés auprès du tribunal pénal international ? D'aucuns se demandent pourquoi le fameux « droit d'ingérence humanitaire » prôné par l'illustre Bernard Kouchner n'est pas applicable lorsque l'oppresseur est israélien et les victimes palestiniennes ?
Ceux qui (à l'instar du député-maire du 16e arrondissement de Paris, qui vient d'afficher le portrait de Gilat Shalit sur le fronton de sa mairie) s'inquiètent du sort de ce soldat franco-israélien fait prisonnier en plein combat, devraient aussi penser aux 10 000 citoyens palestiniens qui croupissent dans les geôles sionistes depuis des lustres. Ceux qui prennent en grippe les négationnistes de la Shoah, savent-ils combien de Palestiniens (femmes, enfants, bébés, vieillards) ont été assassinés, brûlés vifs, décapités et incités à l'exil depuis l'occupation de leur pays ? Quand on entend le concert des contrevérités amplifiées par les médias européens durant la dernière agression contre les Palestiniens, il y a lieu d'être sceptique. La liste des mensonges et des non-dits pour innocenter Israël de ses crimes est accablante. Une fois encore, les médias ont fait preuve d'une efficacité redoutable au service des lobbys pro-israéliens. En plein carnage à Gaza, les télévisions européennes nous abreuvaient de films sur l'holocauste, la Shoah et les crimes nazis et nous invitaient à suivre les confessions d'une Simone Veil au bord des larmes tourmentée par ce qui lui était arrivé, quarante ans auparavant. C'est à se demander s'il existe encore en France et en Europe des intellectuels et des journalistes dignes de ce nom.
Sous quelque angle qu'on le prenne, le présent semble sans issue. Ce n'est pas la moindre de ses vertus. A ceux qui voudraient absolument espérer, il dérobe tout appui. Que faire pour interrompre le cours normal du désastre ? Qu'ont fait les Palestiniens pour être punis de la sorte ? Peut-on imaginer un peuple européen souffrir de la sorte ? L'espoir viendra de personnes courageuses, qui tel Norman Finkelstein, refusent que ses parents morts à Auschwitz servent de fond de commerce aux jusqu'aux-boutistes.
Une chose est sûre : Hamas est sorti renforcé du drame de Gaza et l'Egypte est devenu l'interlocuteur privilégié de l'Occident. Le pire n'est jamais sûr. Mais, pour le moment, comme disait Oscar Wilde, le pire n'a pas fini d'empirer.


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