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Un cambriolage qui coûte 20 ans de prison
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 02 - 2009

Une peine de 20 ans de réclusion criminelle a été prononcée, hier, par le tribunal criminel de Constantine à l'encontre d'un individu jugé pour s'être introduit de nuit à l'intérieur d'un appartement, sis au centre ville de Mila, et d'avoir subtilisé deux millions et demi de centimes et un portable. Un deuxième accusé, qui comparaissait sous le chef d'inculpation de non dénonciation de crime, a été condamné à 10 mois de prison ferme. C'est là un verdict auquel aspirait le réquisitoire du représentant du ministère public, qui avait longuement insisté sur la gravité du forfait commis par ce jeune, au mois de mars de l'année écoulée, alors que 2 ans ont été requis contre le deuxième mis en cause. L'accusé principal n'était pas à son premier cambriolage, car il s'est avéré qu'il a été écroué six fois, dont la dernière condamnation remonte à l'année 2004, où il fut condamné à 7 ans de prison ferme. Il bénéficiera d'une grâce présidentielle vers la fin de l'année 2007, pour retourner en prison près de 5 mois après sa libération suite à ce nouveau cambriolage. Ce dernier cambriolage avait failli tourner au drame. L'accusé croyait, en effet, que l'appartement à l'intérieur duquel il s'était introduit par effraction aux environs de minuit, était vide de ses occupants, mais le chef de famille se trouvait en ce moment là chez lui (la femme et les enfants étaient absents), dormant paisiblement dans sa chambre. Il sera ainsi réveillé par un bruit dans l'appartement. Se levant pour aller voir ce qui se passait, il tombera nez à nez avec le cabrioleur, qui avait soigneusement fouillé dans tous les coins de la maison à la recherche de bijoux, ou autre objet de valeur. L'accrochage était inévitable. Dans son témoignage, la victime relatera tous les efforts qu'elle a déployé pour neutraliser le cambrioleur, reconnaissant que son vis à vis était d'une agilité phénoménale. Dans cette lutte de corps à corps, le cambrioleur avait fini par avoir le dessus. A l'aide d'une bouteille en verre il cogna durement sur la tête de sa victime, la laissant écroulée par terre, avant de quitter l'appartement par la porte d'entrée. Le bruit causé par cette bagarre a réveillé les voisins, qui ont vu le cambrioleur déguerpir à toute vitesse. Mais personnes n'avait tenté de se mettre sur son chemin, mieux encore, le cambrioleur ne sera pas identifié par la victime, ni par les voisins.
Il ne sera confondu que deux mois après avoir accompli son forfait, grâce à la puce du téléphone dérobé chez la victime ! Après son arrestation, l'accusé reconnaîtra les griefs retenus contre lui.
Il semble même trouver refuge derrière les barreaux, car il dira qu'il n'a pas où aller ! Après délibérations, le tribunal criminel rendra son verdict : 20 ans de réclusion criminelle contre l'accusé principal, et 10 mois de prison ferme contre le deuxième mis en cause.


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