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Les Affaires étrangères pointées du doigt: Harraga, entre la mort et les prisons espagnoles
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 09 - 2009

«Le ministère des Affaires étrangères ne défend pas les intérêts de ses compatriotes en Espagne», s'est désolé hier le président de la Fédération des associations algériennes en Europe, Belmeddah Noreddine.
Ce dernier, qui animait une conférence de presse à la maison de la presse Tahar Djaout à Alger, a tiré la sonnette d'alarme sur le sort de centaines d'Algériens livrés à eux-mêmes, notamment en Espagne où leurs droits sont tout simplement bafoués quant ils ne sont pas bien évidemment morts.
Le cas des «harraga» enterrés en Espagne est pour le moins très préoccupant, sachant que des familles entières en Algérie, dont des membres ont pris la mer, ne savent pas s'ils font partie des morts ou simplement détenus dans des camps de transit.
«C'est le black-out au niveau du ministère des Affaires étrangères», a déclaré hier le président de la Fédération des associations algériennes en Europe, qui fera savoir que le département de Medelci nous renvoie chez Djamel Ould Abbes pour apporter assistance aux familles des harraga. Selon le conférencier, le ministre de la Solidarité nationale et de la communauté algérienne à l'étranger, a effectivement mis en place une «cellule d'urgence» mais qui a vite été transformée en «cellule d'écoute» dont les numéros de téléphone mis à la disposition des familles des victimes ne répondent pas. «Nous interpellons solennellement le président de la République pour rapatrier dans leur pays et chez leurs familles tous les harrraga enterrés en Espagne », a lancé hier, M. Belmeddah. Ce dernier, qui rappellera qu'un accord de rapatriement existe entre les deux pays, a fait savoir que les autorités ibériques ont demandé une liste de l'ADN des victimes pour les identifier et les rapatrier.
La commission FENIX, constituée de la gendarmerie, de médecins légistes et de la fédération des associations et mise en place pour cette opération, n'a pas encore reçu la moindre ADN des Affaires étrangères algériennes, qui en est pourtant destinataire de la part de l'Espagne après l'enterrement de chaque Algérien sur son sol.
«Les familles des victimes sont désespérés», a déclaré le conférencier qui en appellera encore une fois à l'intervention du chef de l'Etat pour «arrêter cette tragédie».
Belmeddah Norddine a indiqué hier que la fédération qu'il préside est en contact, depuis le début de l'année, avec une trentaine de familles de harrraga à l'Est, une cinquantaine à l'Ouest et une dizaine au centre. Toutes ces familles n'ont plus aucune nouvelle de leurs enfants ou parents et ne savent pas s'ils sont morts, disparus ou détenus en prison et dans des camps de rétention espagnols.
Le témoignage d'une vielle femme hier, à la conférence de presse, était vraiment poignant. Son fils, parti depuis août 2008 avec d'autres camarades pour faire la traversée vers l'Espagne, n'a plus donné signe de vie. Ce qui accentue la souffrance de cette mère résidant à l'est du pays est le fait qu'elle ne sait pas si son fils est mort ou en vie.
Le représentant de la fédération à Alger, Reda Salaouatshi, a souligné hier que le cas de cette femme qui a ému l'assistance n'est qu'un exemple parmi tant d'autres et, malheureusement, insolubles à cause de la non disponibilité de l'ADN qui pourrait identifier les victimes et informer leurs familles.
Le président de la Fédération des associations algériennes en Europe, qui était dans l'incapacité de donner un quelconque chiffre sur le nombre de harrraga morts en Espagne, a fait savoir cependant qu'à la date du 10 septembre, 37 Algériens étaient détenus dans le centre de Barcelone, 89 autres au niveau du centre de Algerisas et 102, dont deux femmes, dans un centre à Valence.
Le président de la Fédération des associations algériennes a indiqué que les autorités hispaniques refusent à chaque fois la visite de ces centres par les membres de la fédération.
Il soulignera en outre que durant l'année dernière, le nombre de disparus (Algériens et autre nationalité) en mer s'élève à plus de 400 personnes.
Le conférencier a rapporté des témoignages de harraga qui renseignent sur l'état d'esprit de ces derniers.
«J'avais le choix entre devenir terroriste ou devenir harrag», aurait répondu un jeune Algérien arrêté et interrogé par la Police espagnole, raconte M. Belmeddah. Ce dernier racontera également qu'il existe des harraga, une fois en Espagne, qui préfèrent se dénoncer à la police en qualité d'organisateur de voyages clandestins pour écoper d'une peine de prison allant de 3 à 9 années et ainsi espérer être régularisés une fois en taule, sachant qu'en Espagne la loi permet la régularisation administrative une fois passé un certain nombre d'années.
sept Algériens détenus pour terrorisme
Le président de la Fédération des associations algériennes en Europe a fait savoir qu'il reste encore 7 Algériens qui sont détenus en Espagne pour liens avec le terrorisme.
«Depuis l'année 2002, 70 Algériens ont été arrêtés et emprisonnés en Espagne sans aucune preuve», a déclaré le conférencier qui notera que les lois dans ce pays permettent la détention durant une période de deux années renouvelables de toute personne suspectée de terrorisme.
Les 63 Algériens, libérés après avoir passé plusieurs années de prison sans jugement, demandent des indemnisations au gouvernement espagnol, a indiqué hier M. Belmeddah, qui dénonce le «silence» des autorités algériennes sur le sort de ces Algériens emprisonnés injustement. Malgré les cas avérés de torture pratiqués sur les détenus algériens, le gouvernement n'a nullement réagi, a jouté le président de la Fédération des associations algériennes en Europe, qui précisera que les sept autres détenus seront jugés cette année.


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