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L'AFRIQUE NE DOIT PAS SERVIR D'ALIBI
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 12 - 2009

L'Afrique a élevé la voix au sommet sur le climat de Copenhague en se retirant, lundi, de la négociation afin d'exiger que l'on aborde l'avenir du protocole de Kyoto que les pays riches semblent vouloir enterrer en silence.
Même s'ils sont revenus dans la négociation après l'engagement de la présidence danoise de remettre la question du protocole sur la table, les pays du continent africain ont tout intérêt à rester fermes et à ne pas se laisser influencer par ceux qui crient à la catastrophe d'un échec. Qu'il n'y ait pas d'accord à Copenhague, cela serait regrettable. Mais qu'il y ait un mauvais accord, cela serait très dangereux. Si Copenhague débouche sur un accord vague qui aboutit en fait à l'enterrement du seul accord contraignant sur le climat, elle aboutirait en réalité à l'opposé de l'objectif proclamé. «Un tiens vaut mieux que tu l'auras», a-t-on entendu dire au sujet de l'attachement des Africains à l'accord de Kyoto.
En réalité, l'Afrique, qui subit le plus durement les effets des dérèglements climatiques, n'a pas le choix : elle joue sa survie. L'Union africaine ne fait pas dans l'exagération en estimant que la mort du protocole de Kyoto signifie une mise à mort de l'Afrique. En faisant savoir qu'ils refusaient de poursuivre des «consultations qui signeraient l'arrêt de mort de Kyoto», les Africains ne font pas un procès d'intention aux pays riches et pollueurs. Des ONG ont déjà signalé que la démarche des pays industrialisés vise en réalité à se dégager des engagements de Kyoto. Copenhague se transformerait dans ces conditions en un terrible marché de dupes.
Le communiqué de l'Union africaine est clair à ce sujet : les pays développés veulent un accord faible et non contraignant, la messe mondiale de Copenhague se transformant en vaste duperie. Enterrer Kyoto pour un accord plus faible a un coût monstrueux pour notre continent. «Les conséquences de la disparition du protocole de Kyoto pour l'Afrique sont principalement la famine, les déplacements de populations, les inondations, la sécheresse, les conflits sociaux, les maladies, et en définitive l'aggravation de la pauvreté». Voilà le programme massacre pour un continent dont la participation aux émissions de gaz à effet de serre dans le monde n'excède pas 3,8%.
Si Copenhague ne débouche pas sur des engagements sérieux et contraignants de ceux qui sont responsables du réchauffement climatique, il ne faut pas que l'Afrique leur serve d'alibi en entérinant n'importe quoi. Les Etats industrialisés ont pris l'habitude de conclure des arrangements entre eux et de les imposer au reste du monde, mais l'Afrique peut refuser. Elle mettra ces pays industrialisés face à leurs propres opinions. Ils le peuvent d'autant plus que le protocole de Kyoto est une loi internationale qui ne peut être balayée sans leur accord.
Il ne s'agit pas de sacraliser Kyoto ; mais si on n'a pas mieux, il faut y rester attaché car c'est l'unique traité international qui fixe des quantités de réduction avec un calendrier contraignant et des mesures de contrôle. Oui, il vaut mieux quitter Copenhague sans un accord et ne pas craindre l'échec. C'est préférable à un «succès» qui serait mortel pour l'Afrique.


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