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L'Afrique met la pression pour garantir l'après-Kyoto
à la conférence internationale sur le climat à Copenhague
Publié dans La Tribune le 16 - 12 - 2009


Synthèse de Hassan Gherab
Coup d'éclat à la conférence sur le climat à Copenhague. Soutenus par la Chine, l'Inde et d'autres pays en développement, les pays africains, représentés par l'Algérie, ont quitté, lundi dernier, la table des négociations sur la lutte contre le réchauffement climatique.«Nous sommes en train d'assister à la mort du protocole de Kyoto», a déclaré le chef de la délégation algérienne représentant les pays africains à la conférence, Djemouaï Kamel, qui accusera les pays industrialisés de chercher à faire «capoter» les négociations de Copenhague. Leur projet «signifie que nous allons accepter la mort du seul instrument contraignant [le protocole de Kyoto, ndlr] qui existe», a-t-il déclaré.
Aussi, privilégiant une double approche, les pays africains demandent-ils la prolongation du protocole, assorti de fortes baisses des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour les pays riches, et l'adoption, parallèlement, d'un nouvel accord, moins contraignant, pour eux. «Il nous faut une double issue», a affirmé M. Djemouaï, qui portait au revers un badge «Kyoto yes».
Accusant ouvertement les pays riches de négliger l'importance du renouvellement des engagements qu'ils ont pris dans le cadre du protocole de Kyoto, les pays africains et leurs soutiens ont ainsi réclamé une réunion exclusivement consacrée aux suites à donner à ce protocole après 2012. Ils exigent également que les pays riches relèvent leurs engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, sans quoi ils ne rejoindraient pas la table des négociations. Ils ont aussi demandé à la présidente de la conférence, la ministre danoise du Climat et de l'Energie, Connie Hedegaard, d'inscrire les objectifs
d'émission des pays industrialisés en tête des priorités de l'ordre du jour avant que les discussions ne puissent reprendre, selon Zia Hoque Mukta, un délégué du Bangladesh.
Un boycottage diversement apprécié
Le boycottage des pays africains et en développement a entraîné l'annulation des groupes de travail officiels, retardant une bonne partie de la journée les discussions des négociateurs qui tentent de résoudre les questions techniques en vue d'un nouvel accord international sur la lutte contre le changement climatique avant l'arrivée de plus de 110 chefs d'Etat attendus à Copenhague.
C'est un «départ lié au processus et à la forme, pas un départ lié au fond, et c'est regrettable», déplorera le ministre australien au Changement climatique, Penny Wong. «Je ne pense pas que les négociations s'effondrent, mais nous perdons du temps», a regretté Kim Carstensen, du Fonds mondial pour la nature (WWF). Les pays en développement veulent se faire entendre, a-t-elle ajouté. «Ils tentent de faire pression» avant l'arrivée du président américain Barack Obama et des autres dirigeants de la planète, qui ont commencé à rallier Copenhague hier, a expliqué Gustavo Silva-Chavez, du Fonds de défense de l'environnement.
Ce n'est cependant pas l'avis du secrétaire de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Yvo de Boer, qui a affirmé que «la vaste majorité des pays présents veulent la poursuite du protocole de Kyoto. A ma connaissance, aucun pays ne bloque quoi que ce soit». Le ministre britannique Ed Miliband adoptera également une position conciliante à l'égard des boycotteurs «qui ne veulent pas voir disparaître le protocole de Kyoto avant d'avoir un nouvel instrument contraignant en place». «Les pays en développement comprennent qu'il serait irresponsable de la part des signataires de Kyoto de conclure maintenant un traité partiel en l'absence de nombreux pays.» Un tel accord, a-t-il ajouté, reviendrait «à accepter que nous poursuivions avec quelques pays seulement».
Des contacts informels pour sortir de l'impasse
Toutefois, tout le monde s'accorde à dire qu'il faut dégager un compromis pour sortir de l'impasse et poursuivre le dialogue et les négociations. Mme Hedegaard a travaillé dans ce sens et a tenu des consultations informelles avec des délégués pour «faire bouger les choses». Et elle a réussi. Lundi dernier, en fin d'après-midi, l'Union européenne a annoncé que les pays africains avaient mis fin à leur boycottage et qu'une solution avait été trouvée dans leur différend avec les pays riches. Le ministre suédois de l'Environnement, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, Andreas Carlgren, a précisé que les négociations informelles avaient permis de sortir de l'impasse. La présidente de la conférence a, selon M. de Boer, l'intention de charger plusieurs de ses homologues de proposer des compromis, notamment sur les réductions des émissions de GES que les pays industrialisés devront réaliser d'ici à 2020 et l'aide aux pays en développement.
C'est la deuxième fois que les pays africains perturbent les négociations sur le climat. Lors de la dernière réunion préparatoire à la conférence en novembre dernier, le bloc africain avait imposé une suspension d'une journée jusqu'à ce que les pays riches acceptent d'exposer leurs plans pour réduire leurs émissions.
C'est dans trois jours que doit s'achever le sommet international sur le climat de Copenhague. Si tout le monde a déjà fait son deuil de la conclusion d'un accord contraignant et définitif d'ici-là, ce qu'on craint aujourd'hui, c'est de voir la montagne accoucher d'une souris. La crainte d'un échec total plane sur le sommet de Copenhague.
H. G.
Le défi de Copenhague
Le protocole de Kyoto, adopté en 1997, contraint tous les pays industrialisés, à l'exception des Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5,2% par rapport à 1990 d'ici à 2012, année où prend fin sa première phase. A Copenhague, les délégués de 192 pays se concertent pour trouver les moyens de mettre au point un accord plus large, qui mobiliserait le monde entier. De nombreux pays industrialisés sont favorables à ce qu'un traité plus large remplace le protocole de Kyoto, notamment parce que les Etats-Unis, deuxième pollueur mondial derrière la Chine, n'en sont pas signataires et qu'ils n'ont guère l'intention de le devenir si les pays en développement ne sont pas partie prenante.


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