Les praticiens et spécialistes de la santé publique déclarent qu'ils ne mettront fin à leur débrayage que si la tutelle donne satisfaction à leurs revendications. Deux mois après l'entame de la grève aux côtés des praticiens en grève depuis trois mois, le syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a été convié, jeudi dernier, à une réunion de conciliation avec le secrétaire général du ministère de la Santé, en présence des représentants de la Fonction publique et l'Inspection du travail. Hier, au siège du syndicat des praticiens spécialistes à Hussein Dey, le représentant du syndicat des spécialistes, Mohamed Youcefi, a qualifié d'encourageante la démarche du ministère de s'ouvrir au dialogue et ce «retour à de bons sentiments. Mais, a-t-il ajouté, cette démarche «ne peut aboutir si, évidemment, le ministère de la Santé n'associe pas le syndicat des praticiens qui n'a pas été invité par la tutelle. Mohamed Youcefi, et faisant un compte rendu de cette rencontre qui a duré 4 heures, dira que deux points seulement ont été discutés. Il s'agit de la prime d'intéressement et du statut particulier. Les deux parties ont convenu de se rencontrer une nouvelle fois demain lundi pour poursuivre leurs négociations. M. Youcefi ajoutera que si les grévistes voient d'un bon œil cette «ouverture au dialogue» il n'en demeure pas moins qu'il est aussi question de dialoguer avec le SNPSP. Les représentants des deux syndicats ont convenu que la sortie de la crise concerne évidemment tous les intervenants dans le secteur de la santé. Pour Lyes Mérabet, du syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP), la question qui se pose est de savoir si le fait d'appeler seul le SNPSSP à la table de la négociation ne signifie pas que la tutelle veut se soustraire à des revendications posées par les deux organisations et, du coup, à «atomiser le mouvement de protestation lancé par les deux syndicats. Le syndicat des praticiens de la santé demande à ce qu'il soit lui aussi reçu par la tutelle. Une exigence partagée par le Dr Mohamed Youcefi et par la tutelle même qui, selon lui, a promis qu'elle fera autant avec le SNPSP qu'avec le SNPSSP. «Pour le moment on attend toujours cette invitation», a déclaré Dr L. Mérabet. Les conférenciers soulignent cependant que le mouvement de grève durera tant que les revendications ne seront pas satisfaites. Après leur sit-in devant le ministère de la Santé et un autre devant le Palais du gouvernement mercredi dernier, les praticiens et spécialistes entendent se regrouper devant la présidence de la République le 24 février prochain. Un autre rassemblement est prévu à Sidi Bel-Abbès demain lundi pour protester contre les abus de l'administration qui, diront les conférenciers, a suspendu 2 de leurs confrères.
