Des parents ayant réussi à placer non sans difficultés leurs enfants dans des crèches de la ville du vieux rocher, n'en reviennent pas de la situation alarmante qui les caractérise sur le plan de l'hygiène, de la qualité d'accueil, etc. Certains d'entre eux disent «qu'ils ont pu s'apercevoir de visu de ces carences, pour avoir pu y accéder et les visiter en tant que parents d'enfants qui y sont pensionnaires». L'un de ceux-ci n'a pas manqué d'avouer: « j'ai fait jouer mes connaissances et recouru à des interventions, pour le placement de ma fille dans une crèche proche du domicile familial, mais maintenant que c'est fait, et au vu des résultats de la première année, je me demande vraiment si j'ai bien fait». Et d'ajouter «qu'a telle enseigne qu'il m'arrive de m'interroger si ce n'est pas mieux de la reconfier à ses grands-parents, comme c'était le cas auparavant et ce, malgré leur maladie». Questionné sur la situation de certaines de ces crèches décriées par des parents, le responsable de la cellule de communication de la direction de wilaya des affaires sociales (DAS) de Constantine, Med Lamine Rahailia, fait savoir «qu'il existe 40 crèches au niveau de la wilaya, dont 9 appartiennent à l'APC du chef-lieu, au Croissant rouge et au secteur de l'éducation, alors que les autres sont des établissements privés». Il indique «qu'une commission de contrôle fait régulièrement des sorties sur le terrain pour effectuer des inspections et des vérifications de conformité de ces établissements aux normes édictées dans le domaine. Et il est vrai que la commission qui est composée de représentants de la DAS, de la police et de ceux de la protection civile, a eu à relever beaucoup de carences et d'anomalies au niveau de ces établissements, et la sonnette d'alarme a été à chaque fois tirée. Tant et si bien que le décret 280-08 du 17 septembre 2008 est venu pour redresser la barre, et remettre de l'ordre en imposant des dispositions de mise à niveau. A l'issue de cela, des opérations de contrôle avaient relevé plusieurs carences et insuffisances, autant sur le plan pédagogique que celui touchant les structures des pouponnières elles-mêmes. Ainsi, certaines manquaient affreusement de personnels qualifiés (éducateurs spécialisés, psychologues), mais aussi avaient des conditions d'accueil déplorables, insuffisance d'aération, des prises d'électricité non protégées, ce qui est dangereux, etc. La direction de l'action sociale responsable du secteur a convoqué en son temps les gestionnaires de ces crèches et leur a remis un exemplaire du décret en question, tout en les informant qu'à partir de la rentrée 2010-2011, les fermetures risquent de pleuvoir pour les récalcitrants. D'ailleurs dans ce cadre, des mises en demeure ont été signifiées aux crèches qui traînent la patte pour se mettre aux normes, et d'ores et déjà, deux propositions de fermeture pure et simple ont été formulées à l'encontre de ces deux établissements récalcitrants». Notre interlocuteur précise «outre les établissements appartenant à des privés, les 9 crèches publiques sont toutes également et paradoxalement en défaut d'application des nouvelles dispositions de mise à niveau préconisées. Leurs responsables ont été avertis qu'après le délai de rigueur fixé au mois de septembre prochain, des fermetures provisoires ou définitives seront prononcées».
