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LE REVERS ET LE PROGRES
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 08 - 2010

Dans l'interminable bras de fer qu'il livre au gouvernement de Tayyip Erdogan, « l'Etat profond», ce conglomérat informel regroupant les élites militaires et politiques kémalistes, vient d'enregistrer un revers.
Dans la liste des généraux à promouvoir lors de la réunion du Conseil militaire supérieur (le YAS) figuraient, comme si de rien n'était, des officiers suspectés et poursuivis pour complot présumé contre le gouvernement de l'AKP au pouvoir. Il a fallu pratiquement quatre jours de tractations – Erdogan a ostensiblement boudé la séance d'ouverture du Conseil – pour aboutir à la diffusion d'une liste de promotions dont ont été écartés onze généraux et amiraux visés par un mandat d'arrêt pour leur participation supposée à un projet de coup d'Etat remontant à 2003.
La liste qui a été approuvée par Tayyip Erdogan, et signée par le président Abdullah Gül, n'a pas pourvu aux postes de chef de l'état-major et de chef de l'armée de terre. Erdogan s'oppose en effet au candidat pressenti pour le poste de chef de l'armée de terre, le général Hasan Igsiz, qui venait d'être convoqué avec 18 autres officiers pour être entendu dans le cadre d'une enquête sur des sites Internet créés dans le but de discréditer le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir.
Le gouvernement et les militaires ont à présent jusqu'à la fin du mois pour s'entendre sur le nom du nouveau chef des forces terrestres et débloquer la situation. Inévitablement, les polarisations étant fortes, ce revers de «l'Etat profond» est interprété comme une victoire des «islamistes» de l'AKP sur les laïcs kémalistes.
Pour ceux qui connaissent les islamistes du monde arabe et d'ailleurs, l'AKP n'est pas plus différent d'un parti démocrate-chrétien allemand ou italien. La bataille présumée entre «laïcs» et «islamistes», même si elle peut exister, est totalement secondaire par rapport à un enjeu qui dépasse très largement l'AKP. Ce qui est en marche, c'est bien l'émancipation de la société turque à l'égard d'une tutelle politico-idéologique – qui a peut-être été utile pendant un certain temps – qui a largement fait son temps.
La modernisation de la Turquie est une réalité et son économie dynamique la place dans le camp des Etats émergents. Les classes moyennes instruites sont devenues plus larges et cela rend encore plus démodé le fait qu'une société aussi dynamique soit sous la tutelle d'un groupe informel constitué d'hommes politiques, de militaires ou d'hommes d'affaires.
La fermeté du gouvernement d'Erdogan face aux complots présumés est bien l'expression réelle du refus d'une grande partie de la société turque de voir les destinées du pays être décidées par un pouvoir informel, parallèle et non constitutionnel. C'est pour cela qu'on peut dire qu'il n'y a pas eu de revers pour l'armée – qui gagne à rester dans un cadre républicain strict – mais que l'on assiste à un nouveau palier dans le développement politique de la Turquie.
Le pays d'Atatürk est tout simplement en train de sortir, laborieusement mais sûrement, de la «démocratie spécifique» pour la démocratie.


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