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Les Turcs ont-ils voté?
AVEC UN RAZ-DE-MAREE DES ISLAMISTES MODERES
Publié dans L'Expression le 26 - 07 - 2007

«Nous sommes un parti conservateur et démocratique, comme la CDU allemande (chrétiens-démocrates), avec laquelle nous avons beaucoup de points communs. Nous défendons les mêmes idées en ce qui concerne la famille et les valeurs traditionnelles. Contrairement à elle, nous n'avons pas la moindre hostilité envers les étrangers.»
Recep Tayyip Erdogan Interview au journal El Pais le 4 novembre 2002
C'est par ces phrases que le Premier ministre turc explique toute la philosophie de l'AKP. Une nouvelle classe de démocrates musulmans sur le modèle italien, français ou allemand, des démocraties chrétiennes, est en train d'étonner le monde avec ses réussites, malgré une intoxication massive des médias occidentaux qui ne perdent pas une occasion d'adosser ce parti au vocable «issu de la mouvance islamiste» ou encore «islamistes modérés» avec toutes les connotations négatives recherchées pour mettre en garde les lectorats et les auditeurs tentés d'avoir une lecture objective et un jugement serein sur la politique de ce parti depuis cinq ans.
Des élections législatives anticipées ont eu lieu dimanche 22 juillet et ont été remportées avec une grande majorité par l'AKP. Pourquoi ces élections dans un délai aussi court? Tout commence par un communiqué, souvenons-nous: par un communiqué militaire menaçant qui faisait pression sur la Cour constitutionnelle, et l'organisation de meetings de masse, les généraux et l'élite kémaliste avaient alors empêché l'élection d'Abdullah Gül, porteur, selon eux, de «l'agenda islamiste caché» de l'AKP. Le plus probable, toutefois, est que l'AKP obtiendra la majorité, absolue ou non. Cela lui permettrait de former, plus ou moins facilement, un nouveau gouvernement. C'est ce que souhaitent les milieux d'affaires, après cinq années de croissance sous la houlette du Fonds monétaire international (FMI). Mais le nouveau Parlement devra aussi, en l'espace d'un mois et ce, sous peine d'être dissous, élire un président à la majorité des deux tiers.(1)
«Ni l'Europe, ni la Turquie...»
Après avoir voté, le Premier ministre a appelé les Turcs à l'unité nationale. «Nous sommes les plus fervents avocats d'un Etat démocratique, laïc et social gouverné par la loi», a affirmé Recep Tayyip Erdogan de l'AKP. «J'appelle tous les dirigeants à ne pas fermer leur porte. Mettons-nous autour d'une table et discutons des problèmes de la démocratie turque et faisons régner l'Etat de droit.» Le chef du gouvernement, qui a fait de l'adhésion à l'Union européenne une de ses priorités et obtenu de bons résultats économiques inflation réduite, investissement étranger accru, croissance moyenne de 7% affirme ne pas vouloir mêler religion et politique.
La question qu'il faut poser: où était ce raz-de-marée laïc fantasmé par l'Occident pour diaboliser la tentative d'Erdogan d'introniser son second comme président de la Turquie? Par ailleurs, la cacophonie qui a entouré ces élections et les réactions européennes montrent que l'Europe ne s'attendait pas à ce «raz-de-marée vert» dans des élections propres et honnêtes que personne ne remet en cause. Les responsables ont salué la victoire du bout des lèvres: seule la Grande-Bretagne, qui soutient l'adhésion de la Turquie, a exhorté l'UE à soutenir les efforts d'Erdogan. «Il est très important que toute l'Europe soutienne le nouveau gouvernement qui sera formé en Turquie. Une situation politique stable et sûre en Turquie est totalement dans notre intérêt», a estimé le secrétaire au Foreign Office, David Miliband.
La position la plus ambiguë est celle du président de la Commission européenne: José Manuel Barroso estime que la Turquie, appelée, dimanche 22 juillet, à renouveler son Parlement, n'est pas prête à rejoindre l'Union «Soyons honnêtes. La Turquie n'est pas prête à devenir membre de l'UE et l'UE n'est pas prête à accepter la Turquie comme membre. Ni demain ni après-demain», a-t-il déclaré au journal grec Kathimerini. Voilà qui est clair! On amusera ad vitam eternam la Turquie. N'est-ce pas en effet le commissaire européen Bolkeinstein qui, se référant à l'histoire, martèle: «Nous les avons arrêtés, aux portes de Vienne -parlant des Ottomans-, nous les arrêterons une nouvelle fois.» La position de Nicolas est à mettre sur le même registre; lui aussi était convaincu que si «La Turquie appartenait à l'Europe, ça se saurait.» En Turquie même; on se lasse. Le soutien public à l'adhésion de la Turquie à l'UE recule, en particulier depuis la décision de l'UE en décembre 2006 de suspendre partiellement les négociations d'adhésion. Une large majorité de citoyens turcs (81%) considère que l'UE ne traite pas leur pays de façon juste, et seuls 8% estiment que la Turquie deviendra membre de l'UE au cours des dix prochaines années. Le climat économique favorable pourrait aider le gouvernement actuel de Tayyip Erdogan à recueillir du soutien pour les élections à venir. En 2006, la croissance économique de la Turquie affichait une hausse de plus de 6%.
Ceci étant dit, l'Europe est en droit de douter et d'appréhender, à juste titre, l'arrivée massive de 80 millions de Turcs, «tous musulmans» et naturellement enclins à la violence que porte en eux leur religion. Ils sont d'autant moins enclins à admettre les Turcs que ceux-ci ont une forte personnalité, une forte identité et étaient un empire - ce qui n'était pas rien. Que de petits pays qui étaient, hier encore, des «provinces de l'Empire» en rajoutent et soient les plus acharnés à refuser la Turquie, cela se comprend. Enfin le grand problème de l'Islam turc, c'est que, malgré toutes les vicissitudes, tous les coups bas des «laïcs» confortés en sous-main par l'Europe, il est en train de s'imposer et de conquérir les coeurs, il n'est qu'à voir le score sans appel de l'AKP qui a fait beaucoup mieux qu'en 2002, bien que dit-on, le pouvoir use. L'AKP a réussi à unir les Turcs autour d'un projet: celui de la modernité, représenté par l'obsession de l'adhésion à l'Union européenne. Dans le même temps, dans ce XXIe siècle de la marginalisation du fait religieux, l'Islam se maintient, on dit que les Turcs sont à 98% musulmans et ceci, malgré le changement d'alphabet, le Coran est lu dans le texte et traduit en turc.
Pour rappel, ce pays vient et revient de loin. Pour l'histoire, l'Algérie et la Turquie ottomane ont, en la personne de Khier Eddine, un trait d'union, le fondateur de l'Algérie moderne devint le grand amiral de la flotte ottomane. Il serait juste que l'Algérie s'en souvienne. Pour l'histoire récente, après la Première Guerre mondiale, la défaite de l'Empire ottoman a plongé la Turquie dans le chaos, encore aggravé par les conditions très dures de l'armistice de Moúdhros (octobre 1918): les Alliés imposent au sultan le traité de Sèvres (août 1920). Celui-ci consacre le démembrement de la Turquie. Débarqué à Samsun en mai 1919, Mustafa Kemal va prendre en main l'organisation de la résistance. En deux ans, le territoire turc a été libéré. La victoire est due à la volonté d'un homme, à la mobilisation d'une nation. Après d'âpres négociations avec les puissances alliées, la Turquie, au traité de Lausanne (juillet 1923), obtient l'annulation des dispositions prises à Sèvres. L'indépendance, la souveraineté et les frontières du nouvel Etat sont reconnues. Mustafa Kemal fonde son propre parti, devenu Parti républicain du peuple (PRP), instaure la République et fixe la capitale à Ankara. Quelques mois plus tard, en mars 1924, il abolit le califat. En 1928, les lettres arabes sont abandonnées au profit de l'alphabet latin.(2)
Une étude de la sociologue Nilüfer Göle traite de ce rejet de l'occidentalisation. La sociologue décrit les diverses tendances de la Turquie, entre la modernité et l'Islam; elle écrit: «...Si de nombreuses citadines ont fait des études et vivent à l'occidentale - ou plutôt selon un modèle américain et consumériste - un certain nombre de jeunes femmes militent, de leur plein gré, sous la bannière de l'Islam. Il m'a semblé que les arguments défendus par ces jeunes femmes islamistes rendent caducs les discours tenus par les féministes occidentales pour une entrée de la Turquie dans l'Europe: en effet, une partie non négligeable des futures élites féminines turques n'a pas envie d'être ´´occidentalisée´´ et défend une autre conception de la femme. Devons-nous ignorer leur existence, les considérer comme ´´rétrogrades´´ ou comme négligeables? Rien de moins sûr...»(3)
«Pour la plupart des Turcs, ´´une femme instruite voilée est un paradoxe.´´. Les jeunes filles islamistes [...] bouleversent ces catégories, puisque l'Islam qui représente la part obscure de l'histoire de la modernité turque constitue la nouvelle et agressive identité de groupes s'élevant dans la hiérarchie sociale grâce à l'éducation.» L'image de cette femme musulmane instruite et militante constitue bien un défi lancé aux élites occidentalisées. «Les maillons rompus entre notre passé et le présent, entre nos valeurs endogènes et la civilisation occidentale, bref, entre la tradition et la modernité pourront-ils se réconcilier dans notre mémoire et notre réalité sociale, ou, plus brièvement, y aura-t-il production de la modernité, (comme ´´réinvention de la tradition´´) et pourrons-nous dépasser notre discordance avec elle? Cette question continuera encore pendant un certain temps, à défier la personne musulmane.»(3)
Comment est venue la victoire? Pour rappel, il y eut par le passé, un parti de «la mouvance islamique» pour reprendre un concept occidental, celui d'Arbakan, mais qui a dû démissionner. «Pour l'histoire, écrit Sophie Chihab, le chef actuel de l'AKP -le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan- a poussé encore plus loin la mue de son parti. En 2001, il avait fait scission, à la tête d'une fraction moderniste, du vieux parti islamiste turc Refah, emportant ainsi haut la main les élections législatives de 2002. Toujours populaire cinq ans plus tard -du jamais-vu pour un parti turc resté si longtemps au pouvoir-, il n'a pas hésité à rayer des listes de candidatures près de la moitié de ses députés sortants, choisis parmi les plus traditionalistes, pour les remplacer, le plus souvent, par de jeunes professionnels, hommes et femmes.» C'est peut être là, le secret de la réussite: convaincre des jeunes fascinés par l'avenir «des démocrates libéraux». C'est ainsi que se définit le nouveau candidat Suat Kiniklioglu. Fils d'ouvrier passé par l'Allemagne, il est devenu, en 2005, directeur du bureau d'Ankara du German Marshall Fund, un grand think-tank (club de réflexion) américain, après avoir été pilote dans l'armée de l'air turque. Pas une goutte, donc, de passé islamiste, mais une sympathie, dit-il, pour «le sérieux de l'orientation pro-européenne de l'AKP, pour sa résistance aux généraux va-t-en-guerre et sa défense des droits de l'homme».
Pour M.Kiniklioglu, les errements récents de l'AKP sont dus «à sa peur du nationalisme montant, et à son manque d'expérience. (...) Mais en mettant en avant sur les listes, plus d'une trentaine de gens ayant mon profil, il montre qu'il en est conscient, et qu'il veut devenir un vrai parti de centre-droit». En 2004, le politologue Jean Marcou écrivait déjà, à propos des «ex-islamistes» de l'AKP: «Ils voulaient changer la République et c'est la République qui les a changés»(4)
Frédéric Koller du journal suisse Le Temps ne croit pas que le risque de crise en Turquie est écarté. On peut aussi penser que Tayyip Erdogan doit encore faire ses preuves avant que ce populiste puisse être considéré comme un démocrate sans agenda caché et l'AKP, comme l'équivalent d'un parti démocrate-chrétien européen ainsi que le suggèrent certains. Le premier test sera sa capacité ou non à présenter un candidat de compromis à la présidence. Il l'a promis. Pour le quotidien, madrilène El Pais le résultat de ces élections va au-delà des attentes du parti de centre-droit [l'AKP] qui, sous l'égide d'Erdogan, a offert à la Turquie, ses plus grandes avancées depuis des décennies. Et les élections délégitiment, de manière flagrante les puissants généraux qui se sont érigés en gardiens du modèle laïc. (...) Malgré sa part d'ombre, le gouvernement d'Ankara a redressé l'économie, modernisé la Constitution et les lois, limité la domination militaire sur la vie politique et mis en marche, en octobre 2005, les négociations d'adhésion à l'UE.
La vie continue
Pour Der standard de Vienne, le duel turc devra être suivi d'un duel européen. Car derrière tous les obstacles réels et supposés d'une adhésion, demeure une question: l'UE souhaite-t-elle intégrer 80 millions de personnes supplémentaires, musulmanes pour la plupart? Après cette élection, la Turquie mérite une réponse claire. Der Standard (Autriche)
La presse d'Istanbul tente d'expliquer le raz-de-marée des islamistes modérés. L'éditorialiste Cengiz Candar, du quotidien économique Referans estime: «Une chose est sûre, le peuple turc vient de prouver au monde entier son attachement aux valeurs démocratiques.» Pour Mehmet Altan, dans les colonnes de Star, «la première leçon de ces élections est que la grande majorité des électeurs en a assez que l'armée s'ingère régulièrement dans les affaires du pouvoir civil. Les manigances stériles sont, certes, sans fin mais ce 22 juillet, la Turquie a clairement indiqué son attachement à la démocratie. Si on analyse les choses de manière sociologique, la Turquie est en train de se moderniser».
Pour Rauf Tamer dans Posta: «Nous n'avons pas perdu la République laïque et certainement pas Atatürk. La religion n'a pas foutu le camp, et la charia ne va pas être instaurée. La vie continue comme avant. [...] Je n'arrive pourtant pas à oublier ces manifestations républicaines. C'était tellement beau. 3 millions de manifestants à Tandogan, 3 millions à Caglayan, 3 millions à Izmir, si on ajoute encore les manifestations similaires à Manisa, Canakkale, Diyarbakir, Eskisehir et Samsun, on arrive à un total de 11 millions. Et où étaient ces gens hier?» Pour Perihan Magden, dans Radikal, ces élections «ne sont pas seulement le reflet de la maturité du peuple turc, c'est aussi la preuve qu'il préfère le pouvoir civil [au pouvoir militaire]».(5)
En conclusion, nous pouvons dire que la Turquie des «islamistes modérés», nous dirons pour notre part, la Turquie d'essence musulmane fascinée par la modernité, poursuit son chemin d'une façon inexorable vers le bien-être de son peuple. Ce sont les Européens qui créent tous les obstacles pour ne pas admettre un pays musulman dans un club de chrétiens comme le disent les hommes politiques turcs. Giscard d'Estaing, parlant des Turcs, disait qu'ils «ne sont pas comme nous». Dit clairement, ils ne sont pas Chrétiens bien que la Turquie soit une terre qui a vu sur son sol, l'épanouissement des trois religions révélées. On dit que la mère du Christ, Marie, aurait fini ses jours dans un petit village turc...Si l'Europe était véritablement laïque, que fait la Pologne gouvernée par les Jumeaux très chrétiens au sein de l'Europe?
On parle de l'adhésion de la Croatie - l'Allemagne y tient - de la Serbie, du Monténégro, la Macédoine. Il ne restera plus que quatre provinces d'essence musulmane dans le coeur de l'Europe (Bosnie, Albanie, Kossovo et Turquie). Pour la stabilité de l'Europe, pour la stabilité du monde, l'adhésion de ces pays peut être un facteur apaisant qui pourrait conjurer ce fameux choc des civilisations que d'aucuns appellent de leurs voeux.
1.Sophie Shihab. Islam, laïcité, Europe: la Turquie à l'heure du choix-Le Monde du 21.07.2007
2.http://www.europa-planet.com/turquie/histoire.htm
3.Nilüfer Göle. Etude réalisée par Anne Dufresne Editions La Découverte, Paris,1993
4.Sophie Shihab. Au pouvoir depuis 2002, le parti ex-islamiste AKP de M.Erdogan poursuit sa mue vers la modernité-Le Monde du 20 juillet 2007
5.Mehmet Koksa Le raz de marée des islamistes modérés-Courrier international 23 juil. 2007


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