Finalement, le clash a été évité entre les partenaires sociaux de l'Entreprise des tracteurs agricoles (Etrag) dont le siège se trouve à Oued-Hamimime dans la daïra du Khroub. En effet, la crise née des échecs successifs des négociations sur les augmentations salariales qui se sont déroulées sur plusieurs phases depuis le début de l'année, a été désamorcée grâce à la signature d'un accord entre le syndicat d'entreprise et la direction générale, portant sur une augmentation des salaires de 18 %. A la suite de cela, les représentants des travailleurs ont diffusé, dimanche 12 septembre, un communiqué, dont nous détenons une copie, dans lequel ils ont appelé les travailleurs de l'entreprise à une assemblée générale qui s'est tenue hier à 13 h à la cantine centrale en présence du Président-directeur général de l'entreprise, de deux membres de la Fédération nationale des travailleurs de la mécanique, métallurgie, électricité et électronique (FNTMMEE), du secrétaire général de l'Union de wilaya UGTA ainsi que de l'Union locale du Khroub. Au cours de cette réunion qui a duré plusieurs heures et qui a été marquée par de vives discussions entre les travailleurs et le syndicat, les termes de cet accord ont été présentés et commentés. Et si une bonne partie des travailleurs a jugé tout de même positif cet acquis arraché de haute lutte, une autre partie a estimé que le taux reste insuffisant et qu'il fallait s'aligner sur les autres entreprises du secteur qui ont accordé, sans difficulté, des augmentations de 2o % à leurs travailleurs. A la fin de ce conclave, M. Medkour Moussa, secrétaire chargé des conflits à la FNTMMEE, questionné par notre journal, a commenté l'accord en estimant que celui-ci «est satisfaisant en ce sens que les travailleurs de l'Etrag ont obtenu d'autres acquis représentés par l'augmentation de la prime de la femme au foyer qui est passée de 1000 à 1300 dinars par mois et par la prime de panier qui elle aussi est passée de 200 à 250 dinars. Et les salaires et les primes y afférentes seront versés avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2010». Cette satisfaction est également partagée par M. Boulahbal, secrétaire général du syndicat d'entreprise, qui a qualifié l'accord de «positif». Pour rappel, les nombreux rounds de négociations, menés entre les deux partenaires sociaux sur la question des augmentations salariales prévues par l'accord conclu entre la Fédération et la société de gestion des participations d'Equipag, ont toujours buté sur le seuil à retenir pour les majorations salariales. Alors que le syndicat d'entreprise proposait 20 %, taux appliqué au niveau des autres entreprises du secteur de la mécanique, la direction générale de l'Etrag, faisant état de la situation financière de l'entreprise qui ne pouvait supporter plus, refusait d'aller au-delà de 15 % d'augmentation. Ce que les représentants des travailleurs ont rejeté systématiquement, estimant que leur proposition est rationnelle et objective et serait même de nature à préserver le climat social au sein d'Etrag tout en encourageant, avancent-ils, les travailleurs à redoubler d'efforts pour rattraper le retard accusé par le programme de production 2010.
