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La mémoire Blessée
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 09 - 2010

Le dernier film du cinéaste franco-algérien Rachid Bouchareb, qui a provoqué beaucoup de réactions de la part de certains milieux français et quelques commentaires de la part de certains Algériens, rappelle avec force qu'il est souvent difficile, pour certains, d'admettre que les choses ne soient pas comme ils veulent et qu'il est tout aussi difficile, pour d'autres, d'accepter qu'elles ne soient pas comme elles devraient être.
Cinquante cinq ans après, les massacres de Sétif continuent à faire peur non seulement aux derniers acteurs en vie mais aussi à ceux qui ont dû se voir transmettre, au cours de leur instruction et de leur éducation, la conviction que le crime n'est pas toujours un crime ! Que l'assassinat par un groupe de terroristes d'un ingénieur français au Sahel est grave et impardonnable alors que l'assassinat par des colonisateurs de milliers d'Algériens, dans leur pays de surcroît, demeure un fait divers qui étonne à partir du seul moment où l'on en parle.
S'il est inadmissible de tolérer qu'un innocent – qu'il soit ingénieur ou berger, au Sahel ou au Pôle Nord– se fasse tuer par un groupe quelconque, il est plus inadmissible encore d'admettre que des milliers d'innocents se fassent abattre sauvagement dans leur pays, dans leur douar, devant leur porte, sur leur chaussée.
La raison, s'il en est encore dans ce type de raisonnement qui consiste à différencier le sang humain et à faire des hiérarchies dans les larmes des familles, devrait empêcher que l'on regarde différemment les hommes. Ceci permettrait d'éviter de commettre des injustices à l'égard d'autrui et d'avoir, surtout, cinquante cinq ans après, des réactions comme celles qui ont accompagné le film « Les hors la loi » depuis sa programmation pour le dernier festival de Cannes jusqu'à sa sortie ces jours dans les salles. Cela permettrait aussi d'éviter la culture d'une haine inutile de part et d'autre d'un souvenir que certains ont un malin plaisir à maintenir érigé comme un mur auquel ils accrochent leur petite conception du monde et leur vision un peu trop étroite de l'humanité.
L'histoire de l'Algérie et de la France, toute particulière qu'elle soit, finira un jour par revenir à la raison. La passion s'estompera sans doute et les alibis fondront sans conteste. Plus personne n'osera plus parler alors de « l'aspect positif de la colonisation », déjà que certains ont fait l'effort de reconnaître qu'en Algérie, ce n'était pas des évènements mais une guerre réelle que d'autres ont cachée aussi longtemps qu'ils ont pu.
Quelques efforts du côté français et beaucoup de temps demeurent nécessaires pour que la mémoire blessée guérisse enfin.


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