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Où va la polémique?
HORS-LA-LOI DE RACHID BOUCHAREB
Publié dans L'Expression le 23 - 09 - 2010

Certains médias en France se demandent même quel impact aura ce film sur les jeunes issus de l'émigration.
Le film polémique, Hors-la-loi de Rachid Bouchareb est à l'affiche, actuellement, en France dans pas moins de 400 salles. Outre les manifestations des harkis contre le film, quelle sera la réaction du public? Certains médias en France, à l'instar du Point dans son édition du 21 septembre 2010, se demandent même quel impact aura ce film sur les jeunes issus de l'émigration? «Ils y découvriront l'action de leurs grands-pères, mais souhaitons qu'ils ne soient pas enflammés par une vision trop rapide, trouvant un nouveau motif de ressentiment envers les «méchants» Français.» lit-on.
La même question est posée à l'adresse de Rachid Bouchareb et ses deux comédiens, Jamel Debbouz et Roshdy Zem, invités de Claire Chazal sur le plateau du «20 heures, lundi dernier, soit le soir même de l'avant-première du film à Marseille.
A cette question, un peu éludée, le réalisateur d'Indigènes répondra: «C'est ce qu'on a dit pour Indigènes, finalement il ne s'est rien passé. Je pense que le voyage est intéressant pour tout spectateur. Qu'il soit enfant de l'immigration, Français, ou pour les Français en général. Je crois que c'est sain pour la société de pouvoir se confronter à son passé colonial.»
A la question qui tue, «est -ce un film historique ou un film policier et vouliez-vous en tirer des leçons comme ce fut le cas avec Indigènes? Bouchareb se défendra en affirmant, haut et fort, comme il l'a fait avec des centaines de journalistes à Cannes et ailleurs, que son film, est d'abord du cinéma: «L'idée de départ est de poser une toile de fond historique. Alors, c'est un film policier qui raconte la vie de trois frères sur 35 ans. Mais c'est d'abord du cinéma. C'est pourquoi, il y a dans mon film des clins d'oeil à Sergio Léone, au cinéma de Scorsese, à Roco et ses frères. La place du cinéma est tellement forte..» Et Claire Chazal de revenir sur «cette page sombre de cette histoire dont on a aujourd'hui encore du mal à parler.» La journaliste lui demande s'il peut comprendre ce début de polémique qu'a suscitée son film. Mais c'est le trublion Jamel Debbouz de s'y coller en trouvant tout à fait «normal qu'un film pareil ouvre certaines plaies pas encore cicatrisées».
Faisant référence au comportement de certains militants algériens, qualifiés de «pas toujours propres», Claire Chazal tentera de comprendre pourquoi quand on se bat pour une cause, on est amené à faire certaines choses? Cette fois c'est Rochdy Zem qui répond en faisant remarquer que Hors-la-loi est «un film qui raconte jusqu où on peut aller pour défendre une cause. Le film traite de cela essentiellement. On est confronté à une guerre, il y a forcément beaucoup de violence. Quand on défend une cause, c'est aussi peut-être tuer son propre frère. Les Algériens aussi se sont entre-tués, car il y en a qui étaient pour une Algérie française et d'autres pour l'Indépendance. Il y eut très peu de concessions, de part et d'autre, effectivement. l'idée de départ de Rachid n'était pas de montrer les gentils Algériens contre les méchants Français», achève-t-il en guise de conclusion à sa plaidoirie en faveur du film de Bouchareb.
Aujourd'hui, le film sort dans les salles françaises mais aussi algériennes, dans un climat supertendu.
Hors-la-loi a aussi été présenté lundi soir en avant-première à Marseille, au milieu de menaces de nostalgiques de l'Algérie française de s'opposer à cette présentation.
Dans un entretien paru dimanche dans Ouest-France, le réalisateur Rachid Bouchareb s'est réfusé à «toute retouche» du film.
«Pour qui et pour quelle raison (le ferais-je)? Parce que quelques personnes ont dit, sans l'avoir vu, qu'il posait problème?», s'est-il interrogé.
Pour lui, l'heure est à l'écriture «sereine» de l'histoire. «Au lieu de vivre une guerre de mémoire, il faudrait que des deux côtés de la Méditerranée, les historiens puissent débattre et écrire l'histoire ensemble, sereinement.»
Contacté par l'APS, l'historien Henri Pouillot soutient que ce film «est une oeuvre artistique, et à ce titre, en France, le droit à l'expression se doit de rester intangible. Ce film recèle d'énormes qualités», a-t-il affirmé.
M.Pouillot a reconnu que «toutes les scènes qui sont montrées dans ce film correspondent à des réalités qui se sont produites à un moment ou à un autre. Ce sera donc une révélation pour une partie du public d'apprendre ainsi une partie de l'histoire récente, souvent occultée».


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