Les pays arabes veulent renforcer leur partenariat énergétique. Une étude d'un projet produite par l'Union des pays arabes recommande l'interconnexion électrique entre tous les pays membres. Cette question sera au centre des discussions lors de la réunion du Conseil des ministres arabes chargés de l'Electricité et de l'Energie qui se tiendra, demain au Caire. Au menu, figure la mise en oeuvre des décisions du dernier sommet économique tenu au Koweït, relatives au «renforcement des projets de connexion électrique arabe conformément à un calendrier précis». La réunion de demain sera consacrée à la présentation du dossier de coopération arabe dans le domaine de l'Electricité et de l'Energie. Cette réunion sera un prélude au sommet économique de Charm El Cheikh, prévu en janvier prochain qui se penchera sur cette question énergétique. Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, chargé des Affaires économiques M. Mohamed Ben Brahim Touidjri, a déclaré, samedi dernier, que le Conseil des ministres arabes de l'Energie qui regroupe l'Arabie Saoudite, la Tunisie, l'Algérie, Djibouti, le Qatar, la Libye, et l'Irak, passera en revue un ensemble de rapports qui ont été préparés par des commissions d'experts, en charge de la coopération dans les domaines de l'électricité et l'énergie. Les pays arabes se chargeront des coûts de l'étude de l'interconnexion électrique globale et se partageront les frais, chacun selon sa capacité d'installation, conformément à la décision du Conseil des ministres arabes de l'Electricité adoptée lors de sa septième session. La réunion examinera la question du financement de l'étude, la recherche d'alternatives possibles y compris le recours aux institutions arabes, régionales et internationales de financement. Les pays arabes affichent ainsi leur volonté de créer un marché maghrébin de l'électricité qui nécessite toutefois, l'harmonisation des cadres réglementaires du secteur de l'électricité et un rapprochement des procédures de tarification de cette énergie. L'interconnexion électrique, entre les pays arabes est «en bonne voie», en témoigne l'existence de projets de liaisons électriques et d'autres en voie de réalisation, entre plusieurs pays arabes. Adopté en 2003, un protocole d'accord signé par les trois pays maghrébins et la Commission européenne a prévu à terme, la mise en place d'une base pour un marché intégré de l'électricité. Un accord conclu bien avant le lancement d'un projet similaire, dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Autre projet qui sera discuté par le Conseil des ministres arabes de l'Energie, demain: une évaluation de l'exploitation de l'énergie solaire, dans le sillage d'un plan plus global, l'utilisation des énergies nouvelles et renouvelables. Pour ce faire, les ministres établiront une feuille de route pour la production de l'énergie solaire dans la région arabe. Les pays membres de l'Union arabe tenteront d'avoir une vision arabe commune sur l'énergie solaire et l'encouragement de son utilisation par le consommateur. Il faut dire que la Tunisie et l'Arabie Saoudite, viennent de lancer un vaste programme avec des investissements assez lourds pour mettre en place un système de production de l'énergie solaire. Autre point: la présentation d'une évaluation de la production d'électricité à partir du gaz naturel. La réunion du Conseil des ministres arabes chargés de l'Energie qui se tiendra, demain se penchera également, sur le développement des industries et équipements électriques. Dans ce sens, un dernier point sera d'ailleurs consacré aux préparatifs de la tenue de la 7ème édition du Salon de l'industrie des équipements électriques qui se tiendra aux Emirats Arabes Unis.
