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LA DEMOCRATIE ARABE, SELON MME CLINTON
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 03 - 2011

Il est temps d'entendre l'appel de la jeunesse des rues de Tunis, de Tripoli et du Caire!». Ce merveilleux appel est celui lancé, hier à Genève, au Conseil des droits de l'homme par Mme Hillary Clinton, ministre des Affaires étrangères de M. Barack Obama. Que c'est beau !
Bien entendu, la secrétaire d'Etat américaine n'a pas résisté à l'envie de marquer un point contre l'Iran en se demandant, ingénument : «Pourquoi le peuple de Tripoli pourrait accéder à la liberté et non celui de Téhéran ?». Oui, le peuple de Téhéran mérite d'accéder à la liberté, mais la représentante de l'Empire oublie de noter que les peuples de Tunisie, d'Egypte et même de Libye se sont rebellés contre des gouvernants amis des Etats-Unis.
Peut-être – mais cela mérite d'être vérifié – que ce discours est une sorte de mea-culpa implicite qui annonce un changement de politique. Les «remparts» érigés contre les peuples n'ayant de toute évidence pas tenu, autant faire semblant de les accompagner en énonçant que les «changements ne peuvent s'imposer que de l'intérieur !».
Voilà qui est d'une grande justesse, à condition de ne pas oublier de rappeler que dans de nombreux pays arabes, les changements voulus «de l'intérieur» ont été constamment entravés de l'extérieur. Le cas de l'Egypte est bien entendu édifiant. Le cas de la Palestine aussi, où le peuple a été puni, assiégé et affamé pour avoir voté pour un parti qui n'agrée pas à Israël et aux Etats-Unis.
Curieusement, Mme Clinton estime que le cours des évènements en Egypte et en Tunisie aurait discrédité les «mouvements extrémistes» - on suppose qu'elle veut dire islamiste – qui ne «sont pas parvenus à renverser les pouvoirs en place, contrairement aux mobilisations pacifiques». L'argumentaire est spécieux. Ni en Egypte, ni en Tunisie, des mouvements «extrémistes» n'ont cherché à faire tomber le régime par la violence. Mme Clinton interprète l'histoire à l'aune de ses propres œillères. Il y a bien un courant islamiste en Egypte mais, hormis des petits groupuscules restreints, il n'a jamais prôné la violence. Idem en Tunisie. Mais il est clair que pour Mme Clinton - et M. Obama aussi -, tous ceux qui estiment qu'il faut être ferme avec Israël et refuser ses faits de violence sont des «extrémistes». Qu'ils soient islamistes, laïcs, centristes ou libéraux… C'est cela le critère.
M. Obama trouve normal qu'Israël occupe les territoires palestiniens et organise la purification ethnique. Il trouve que Mahmoud Abbas est un «extrémiste» car il n'a pas accepté de demander le retrait d'une résolution soumise au Conseil de sécurité qui condamne la colonisation. Mme Clinton considère que la violence israélienne n'est jamais condamnable et que la résistance des Palestiniens l'est toujours. Même quand elle s'exprime dans la manière ultramolle de Mahmoud Abbas.
De quoi rester très dubitatif quand on l'entend proclamer que le soutien aux transitions en cours vers la démocratie dans le monde arabe est «un impératif stratégique».
En réalité, les Etats-Unis ont constamment entravé les élans des peuples arabes vers la liberté. Leur soutien aux transitions en cours a pour but de les circonscrire. Un processus démocratique sérieux en Egypte ne pourra qu'entraîner un changement – à défaut de bouleversement – de la politique du pays à l'égard d'Israël. Gageons que dans ce cas, l'Egypte sera soumise à d'intenses pressions et que si elle ne cède pas, elle deviendra un pays «extrémiste».
Le discours «démocratique» de la grande démocratie américaine restera toujours sans crédit en raison de la complicité indéfectible des dirigeants américains dans l'oppression des Palestiniens. Dans le monde arabe, les opinions attendent que la démocratie victorieuse en Egypte réalise l'ajustement nécessaire en faveur des Palestiniens. Manifestement, ce n'est pas la même démocratie que souhaite Washington.


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