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LA RUINE DE LA «DEMOCRATIE SPECIFIQUE»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 03 - 2011

Les Tunisiens ne se sont pas conten tés de faire fuir le tyran et son indécente famille. Ils ont joué un tour historique à l'ensemble des autocraties et autoritarismes arabes. Même la très fermée Arabie Saoudite est touchée par cet élan libérateur tunisien de rétablissement total de la citoyenneté. Les Tunisiens sont soupçonneux et ils restent vigilants sur les possibilités de détournement de la révolution. Mais le progrès est déjà prodigieux.
S'ils n'ont pas de recettes toutes faites à donner aux autres, ils ont déjà réussi à fixer un niveau d'exigence démocratique qui est en train de devenir une plateforme générale. Et plus la démocratie prendra de l'ancrage en Tunisie – rien n'est jamais sûr en la matière –, et plus cette citoyenneté exigeante deviendra la norme. Le mauvais «tour» que les Tunisiens ont fait aux régimes est dans cette norme qu'ils établissent dans la lutte : une démocratie. Sans aucun qualificatif additionnel qui, traditionnellement au Sud, est créé pour fixer des «lignes rouges» et surtout pour vider la notion de toute substance.
Les régimes perdent ainsi une marge de manœuvre. Ils ne pourront plus décréter qu'une société arabe est inapte à la démocratie et qu'il lui faudra deux siècles d'apprentissage, sous autoritarisme bien entendu, pour prétendre accéder à une démocratie sans adjectifs additionnels qui retranchent ou vident.
Le roi du Maroc, Mohammed VI, qui a reçu des appuis bruyants des démocraties occidentales en annonçant un chantier de réformes politiques, le découvre déjà. Dimanche, il a fait jouer la répression contre des contestataires qui n'ont pas été impressionnés outre mesure par la «révolution tranquille» du roi louée par l'establishment partisan.
Les jeunes du mouvement du 20 février sont dans la norme «tunisienne», alors que l'establishment est toujours dans la vieille norme de la sujétion qui consiste à applaudir tout ce qui vient du Roi. Il y a comme une rupture culturelle entre le vieil establishment politique, encore prisonnier des vieux schémas, et des jeunes et des associations qui sont totalement dans le nouvel esprit né avec la révolution tunisienne. Il suffit d'écouter Khadija Ryadi, présidente de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), expliquer que les réformes annoncées ne sortent pas d'une «démarche traditionnelle avec un roi qui décide de tout», pour comprendre que les choses ont bien changé.
Les Tunisiens ont ruiné le «spécifique» et sa «tyrannie» qui consiste à offrir les apparats de la démocratie sans son contenu. La persistance de la demande de réformes politiques, même après la parole censée décisive du roi, illustre parfaitement le nouvel esprit qui parcourt le monde arabe.
La démocratie spécifique à la tunisienne a vécu. Les démocraties spécifiques à la marocaine ou à l'algérienne n'ont pas d'avenir.


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