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Une indignation à géométrie variable
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 03 - 2011

A ceux qui reprochent aux pays occidentaux d'être sélectifs dans leurs indignation et réactions à la façon dont les potentats arabes répliquent aux révoltes populaires qui secouent leurs Etats respectifs, le président Nicolas Sarkozy a asséné, avec l'air de le déplorer, que «l'Occident ne peut intervenir partout».
Nul ne demande à cet Occident d'agir de la sorte. Il lui est seulement demandé d'avoir à l'égard de ces potentats une position ferme de condamnation de la répression qu'ils exercent sur leurs peuples qui réclament changement, liberté et démocratie. Que leur position ne soit pas à géométrie variable, comme c'est le cas depuis la floraison du «Printemps arabe».
Ainsi, la France de Nicolas Sarkozy a usé d'un langage de fermeté péremptoire envers Muammar Kadhafi dès le départ de la révolte populaire contre son régime. C'est la même tonalité qu'a celui qu'elle emploie à l'égard du Syrien Bachar El-Assad, lui aussi confronté désormais à la contestation populaire. La même France a eu la condamnation très «soft» des répressions qui ont sévi et se poursuivent au Bahreïn, en Arabie Saoudite contre des manifestants en révolte pour des causes et buts identiques qui ont fait descendre Libyens et Syriens dans la rue. La France n'est pas seule à avoir cette attitude équivoque sur ce qui se passe dans le monde arabe. L'Amérique et la Grande-Bretagne sont sur le même registre. Le monarque saoudien et l'émir du Bahreïn ne sont en rien moins autocrates et déterminés à faire couler le sang de leurs peuples que le sont Muammar Kadhafi et Bachar El-Assad.
Le comportement et les réactions de l'Occident à l'égard des uns et des autres pose de ce fait problème pour ceux qui pensent que tous ces autocrates sont logés à la même enseigne de la mise au ban de la communauté internationale et leurs actes dénoncés avec la même vigueur.
Comment l'Occident espère-t-il faire passer son intervention militaire contre la Libye et probablement celle qu'il rumine contre la Syrie pour des opérations d'ordre strictement humanitaire allant au secours de populations opprimées par leurs tyrans de dirigeants, en y associant des Etats dont les populations sont victimes du même arbitraire et de la même répression que ceux exercés par les potentats libyens et syriens ?
Il y a une seule logique dans la conduite de l'Occident à l'égard du Printemps arabe. C'est celle que leur imposent ses intérêts. Son mépris et sa détestation englobent tous les régimes et potentats arabes. Mais faute de «pouvoir intervenir partout», il opère une sorte de sélection dans ses priorités. L'intervention contre la Libye a l'avantage de le débarrasser d'un dictateur dont le passif de nuisance lui a été insupportable. Elle est en même temps le signal transmis aux autres qu'ils n'en sont pas à l'abri du même traitement, sauf à se montrer encore plus réceptifs aux intérêts occidentaux qu'ils ne le sont.
Ce deal accepté, les monarchies et émirats du Golfe continueront en toute quiétude à oppresser leurs peuples, à leur imposer des régimes arbitraires et à les priver des droits de l'homme.
Pour l'Occident, le Printemps arabe n'a de bon que parce qu'il lui offre l'opportunité de revenir en force dans le monde arabe sous couvert de «l'ingérence humanitaire» accompagnée par ses avions, porte-avions et autres missiles tomahawks. Le temps que les peuples arabes révoltés découvrent la supercherie, il sera trop tard.


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