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Consultations politiques : Syndicats de la Santé et hommes de culture chez Bensalah
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 06 - 2011

La commission Bensalah a reçu hier quatre syndicats du secteur de la Santé ainsi que des hommes de culture.
Le Syndicat national des pharmaciens d'officines (SNAPO) réclame, par la voix de son président, la libéralisation de l'activité syndicale associative ainsi que le respect des libertés individuelles et collectives. Pour ce qui est de la santé, Messaoud Belamri réclame de l'ordre dans l'importation du médicament, l'encouragement de la production locale du générique et l'activité professionnelle des pharmaciens privés. Le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) appelle à la consécration du pluralisme syndical sans en dire plus. Son président Mohamed Yousfi fera juste savoir que le syndicat animera aujourd'hui une conférence de presse à son siège.
Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) appelle pour sa part à l'instauration d'un système démocratique garantissant la liberté d'expression, d'opinion, de presse, de culte, le multipartisme et un pluralisme syndical «représentatif». Il propose en outre la séparation des pouvoirs et la constitutionnalisation de la société civile en tant que relais de proximité. Il veut que les compétences occupent des postes de responsabilités y compris les postes de diplomates. Son président, Lies Merabet, appelle par ailleurs au respect des conventions internationales, notamment celles des droits sociaux et celles du BIT, la réintégration des travailleurs, la participation des syndicats autonomes dans les bipartites et tripartites. Le respect du droit de grève est aussi mis en avant par Merabet.
Représenté par son président, Salah Laaouar, le Syndicat national des médecins généralistes de santé publique (SNMGSP) a relié son acceptation de la consultation politique à «notre ligne de conduite et aux principes fondateurs de notre syndicat, à savoir le dialogue, la concertation et la négociation». Il estime que «les Algériens doivent dialoguer entre eux, discuter et essayer de trouver des solutions à tous les problèmes qui puissent exister». Pour ce faire, il plaide en faveur de «moyens pacifiques qui permettront d'éviter les expressions par des conflits ou des confrontations néfastes à tous points de vue». Se définissant comme étant une formation apolitique, le SNMGSP se fixe «comme seul objectif la défense du droit du malade à travers une médecine de qualité et l'accessibilité aux soins pour tous les citoyens». Il défend en parallèle «le droit du médecin dans l'exercice de ses fonctions». Et s'il participe aux consultations politiques c'est parce que, dit son président, «nous nous sentons interpellés et concernés par tout ce qui se passe». Il pense alors qu' «aujourd'hui plus que jamais, nous devrons éviter toute politique qui risque d'enliser le pays dans une voie sans issue». Il propose alors la limitation du mandat présidentiel à deux, la séparation effective et équilibrée des pouvoirs, l'indépendance totale de la justice, la garantie de l'exercice libre du droit syndical et la levée de toutes les entraves, la consécration du pluralisme syndical, l'ouverture du champ médiatique et audiovisuel, une plus grande représentativité des femmes dans toutes les instances élues».
Les hommes de culture parlent politique
Pour son secteur de tutelle, le SNMGSP demande, entre autres, à ce que «l'Etat doit continuer à garantir et pérenniser la gratuité des soins à tout le peuple». Il doit garantir «l'accès aux soins primaires à tous les citoyens sans discrimination aucune et favoriser une médecine de proximité de qualité». Il propose aussi de «veiller à la pérennité de la Caisse de sécurité sociale et élargir sa couverture à l'ensemble des couches sociales». Le syndicat demande «la révision de la loi sanitaire en associant à son élaboration tous les syndicats, les partenaires sociaux et les associations des usagers». Il appelle à l'intégration «d'un maximum de compétences universitaires dans les programmes de l'agriculture», à la débureaucratisation de l'économie et veut que «l'Ecole reste publique et gratuite».
Dans l'après-midi d'hier, ce sont des hommes de culture qui sont passés devant la commission. L'écrivain Rachid Boudjedra était parmi eux. Il s'est contenté de dire que «nous avons donné notre avis sur la culture, la constitution et les réformes». Djamila Zenir, écrivaine elle aussi, a déclaré que «les réformes doivent être initiées par les Algériens et pour les Algériens». Elle a défendu le droit de la femme à occuper des postes politiques. «Elle réussira comme elle a réussi dans d'autres domaines», a-t-elle dit. A condition, bien sûr, « que soit consacrée l'égalité entre les deux sexes». L'homme de théâtre Slimane Benaïssa a lâché en premier : «J'avais peur de cet instant où nos pères nous demanderont qu'est-ce qu'on a fait et nos enfants nous demanderons ce que nous allons laisser». Ce qui l'amène à souligner qu' «il faut une constitution pour eux et une démocratie qui restitue l'Algérie à tous les Algériens». La constitution à venir doit, selon lui, «régler ce problème pour que tout Algérien doive se sentir concerné.»
Ahmed Bedjaoui s'est joint au groupe des hommes de culture : «Je suis un homme de culture modeste». Le critique cinéma appelle à des réformes pour «approfondir la démocratie». Il pense que «la décision ne doit être prise que si elle émane de la base». Son insistance, il l'a réservée au public qu'il veut voir «impliqué dans la culture et la création». Ce qui permettra, selon lui, «d'éloigner la culture de l'autorité de la décision politique». Bedjaoui propose que «la culture doit être dans toutes les préoccupations du citoyen». Ce qui oblige, a-t-il affirmé, à «la réhabilitation du service public tout en l'éloignant de la culture qu'on décrète».
Aujourd'hui, la commission Bensalah reçoit des professeurs d'université venus de plusieurs universités du pays. Elle a peut-être choisi de couronner ses consultations politiques qu'elle mène depuis le 21 mai dernier en prêtant l'oreille à la pensée intellectuelle qui, «si elle est libre et libérée, corrige la dérive politique», pense un des universitaires.


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