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FAUX PROGRESSISTES, VRAIS REACS
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 31 - 10 - 2011

L'Union européenne demande à la Libye de s'impliquer dans l'Union pour la Méditerranée (UPM), OVNI politique oublié que le président du Parlement européen a soudain rallumé. Kadhafi n'en voulait pas et, avec des arguments fondés, on pressent que les nouveaux dirigeants de la Libye vont devenir ses ardents défenseurs. Pour le représentant européen, la chose est encore plus simple : la Libye «nouvelle» est dans «notre camp». Même si elle a «choqué» en annonçant que la charia allait être la principale source du droit. C'est après tout secondaire.
Ce qui compte, ce sont les affaires, le pétrole et un comportement «sage» sur la scène internationale. Kadhafi a essayé d'être cela mais il a fini pas être rattrapé par ses «amis». Le Canard Enchaîné affirme que Washington et Paris ne voulaient pas de Kadhafi vivant et trop causant et que sa liquidation a été voulue. La thèse est plausible. Et c'est sans doute ce qui dissuade encore son fils Seif Al-Islam de se rendre à la Cour pénale internationale. Il doit penser et c'est tout aussi plausible qu'il n'arrivera pas entier et vivant à La Haye, malgré les promesses du très politicien procureur du TPI, M. Moreno.
Mais tout cela relève de la cuisine froide des Etats, des militaires et des services. Ce qu'il faut observer néanmoins dans cette histoire est que la Libye a tourné non seulement la page des lubies de Kadhafi, mais qu'elle rejoint de fait les monarchies arabes. Au sein de la Ligue arabe, les Etats présumés «progressistes» sont en position d'extrême faiblesse, contrairement aux régimes du Golfe qui, eux, ne sont pas présumés «réactionnaires». Le régime syrien est désormais aux abois et les médias du Golfe, Al-Jazira et Al-Arabiya, sont devenus les instruments de dénonciation et de mobilisation. Bachar Al-Assad, sans véritables discours et politique de rechange face à la contestation, en est réduit à lancer des menaces publiques. C'est toujours, on le sait d'expérience, un signe d'extrême faiblesse quand des dirigeants arabes agitent la menace.
En face, les monarques «réacs» font les sages et laissent aux télévisions le soin de montrer le vilain visage de l'adversaire. L'«axe progressiste» officiel faisait piètre figure depuis des années. Il n'a désormais plus d'existence. Pas même une vague référence à ce qui fut le «front du refus». Tous les régimes qui le composent sont à des degrés divers en crise, en décomposition ou en état de faiblesse. Le rapport de force était déjà depuis des années en faveur des monarchies du Golfe. Elles ont désormais la mainmise totale sur la Ligue arabe. Elles ont donné le signal initial qui a permis la mise en branle de l'intervention occidentale en Libye. Les «progressistes» ont été contraints de s'aligner ou, dans le meilleur des cas, de s'abstenir.
A l'Onu, l'une des explications fournies par les Russes et les Chinois au sujet de l'adoption des résolutions sur la Libye était qu'ils ne pouvaient se permettre d'être en retrait vis-à-vis des «Arabes». Le processus semble se remettre en branle avec la Syrie où, selon un journal koweïtien, la Ligue arabe menace Bachar Al-Assad d'une intervention étrangère.
La fin de «l'axe progressiste» officiel est au fond dans l'ordre des choses. C'est la sanction d'un échec politique interne radical. Chez les «républiques progressistes», où l'on ne se prive pas d'organiser des transmissions héréditaires de pouvoir, le discours sur la démocratie «responsable» et la justice sociale relève de la supercherie, du mépris à l'égard des gens. Les monarchies, elles, jouent sur d'autres logiques, le pétrole et l'alliance vassale avec les Occidentaux, saupoudrés d'argumentaires religieux. Cela fonctionne encore. La prise du pouvoir des monarchies au sein de la Ligue arabe est une conséquence de la faillite des présumés progressistes.


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