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L'investissement public impuissant dans l'archipel mouvant de Boumerdès
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 11 - 2011

Boumerdès est la wilaya d'Algérie qui souffre le plus en 2011 de l'insécurité terroriste. Zemmouri, Legata, Sidi Daoud, Baghlia, jalonnent
la chronique des «rubriques» «attentats et faux barrages». La wilaya recèle pourtant un vrai potentiel de développement. Qui reste à quai. Enquête sur la crise de ce territoire paradoxal où cohabitent un investissement public fossilisé par la bureaucratie et des promoteurs privés échaudés.
Tous les septuagénaires sont nostalgiques de quelque chose. Ahmed réside à Baghlia sur les bords du oued Sebaou, une localité toujours pas sortie vraiment des mauvaises années de l'Algérie. Son regard s'évade lorsqu'il parle du littoral de Dellys d'avant la guerre civile. «Un paradis touristique aussi bien pour les Algériens que pour les étrangers. Tout le littoral allant jusqu'à Figuier était animé. Même la nuit. L'usine de fabrication de vannerie de Dellys fonctionnait très bien. L'artisanat était prisé par les touristes. Maintenant, même les abribus sont divisés entre ceux des femmes et ceux des hommes. Il n'y a plus de place pour le tourisme. Les investisseurs renoncent. Le chômage a pris une ampleur effrayante. C'est triste.» Ce constat, M. Djenati Hadj, élu à l'APW de Boumerdès, le partage amplement. «Depuis 2003, il n'y a pas grand-chose en matière de développement, voire, c'est la stagnation.». La succession de trois walis à la tête de Boumerdès est une première raison souvent évoquée pour expliquer le surplace du développement dans l'arrière-pays de Boumerdès. «A chaque fois qu'un nouveau wali vient, une année est perdue dans l'étude et l'exploration des dossiers. On a ainsi perdu au moins trois années» déplore Djenait Hadj. Autre source de blocage, plus surprenante celle-là, la qualité des terres dans la wilaya. Elles sont presque toutes arables, difficiles à déclasser au profit des projets industriels. «Cela a, par exemple, retardé la réalisation de la zone industrielle de Khemis el Khechna.». Il y a aussi un gros déficit de coordination dans la gouvernance locale. Pas de la faute du pouvoir central, cette fois. «Les faits sont là : Le budget dont a bénéficié la wilaya de Boumerdès depuis 2003 à ce jour n'a peut-être été alloué à aucune autre wilaya. On aurait pu faire de Boumerdès un immense pôle urbain. Cependant, d'énorme problèmes, relatifs au manque de coordination entre les élus et l'administration bloquent la mise en marche des projets, notamment dans certains daïras comme Bordj Menaïel.» Cette faiblesse du management des projets paralyse l'investissement public. «Il y a, par exemple, des projets qui végètent depuis 2004».
L'INVESTISSEMENT PRIVE AU COMPTE-GOUTTES
Les investissements privés n'arrivent pas à faire la soudure avec l'effort du public. Toujours présents, certes. Mais en trop petit nombre. L'insécurité, le racket, les enlèvements, font réfléchir bien plus qu'ailleurs les porteurs de projets. Mais en dépit de ce tableau : les nouvelles entreprises privées créées dans la wilaya progressent. Selon les statistiques livrées par la directrice l'antenne CNRC de Boumerdès, le nombre de sociétés suit une augmentation permanente dans la wilaya. «En terme de nombre, Boumerdès n'occupe pas la place qui lui revient dans l'échiquier économique. Pour une wilaya qui compte 757 575 d'habitants, 3229 sociétés est un chiffre très minime, il représente à peine 0.4 du nombre global de la population, soit même pas une seule société pour 200 habitants». Signe du retard, toute la wilaya de Boumerdès ne recèle que 82 sociétés par action en 2011. Le niveau de l'activité informelle y est réputé plus élevé qu'ailleurs. Autre tare nationale qui devient caricaturale à Boumerdès le penchant pour le commerce. «Sur les 3229 sociétés que compte la wilaya de Boumerdès seules 1671 interviennent dans la production» déplore la directrice régionale du CNRC. Bonne surprise, il existe des investisseurs étrangers dans la wilaya de Boumerdès. 96 sociétés sont recensées. Pour leur majorité dans les zones industrielles de la Mitidja-est ou dans la ville de Boumerdès intra-muros. Pour l'archipel mouvant des Baghlia, Sidi Daoud, Dellys, Cap Djinet, Zemmouri, Legata, le capital étranger est invisible. Et la vie locale immobile.
UN ESPOIR POUR LA PARTIE OUEST DE LA WILAYA
Tout n'est pas pour autant à désespérer. Au moins, dans un premier temps, pour la partie ouest de la wilaya. Le chef-lieu est à une cinquantaine de kilomètres à peine d'Alger : la modernisation du train, l'ouverture de l'autoroute Est-Ouest dans le massif du Zbarbar, vont accélérer le désenclavement de cette wilaya tampon entre Alger et la Kabylie. L'agriculture, avec 60% de terres arables, et le tourisme et les 70 km de littoral, peuvent tirer Boumerdès vers le haut. Et réduire le retard avec des wilayas au profil similaire comme Blida, Chlef ou Tizi-Ouzou. Avec l'arrivée du nouveau wali, «Boumerdès commence à retrouver sa dynamique d'antan». Signe encourageant, la fluidité dans la gestion des projets locaux est peut être de retour : exemple : «la commune de Oueld Hedadj a consommé tous les budgets qui lui ont été alloués. La réalisation d'une zone industrielle à Khemis El Khechna, longtemps retardée, a pris son élan, de même que celle de la zone d'activités à Larbatache. Ces deux zones vont certainement attirer des investisseurs qui vont redonner un souffle au développement dans la région», pronostique l'élu à l'APW. L'archipel «dangereux» de la partie Est et Sud de la wilaya de Boumerdès devra, lui, attendre un peu plus. Tout le monde pense cependant que le projet d'un grand port du centre à Cap Djinet est la réponse stratégique pour faire changer de rubrique à Dellys, Zemmouri et Legata. !


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