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Produits de première nécessité: Les subventions ne doivent pas profiter à tout le monde
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 11 - 2011

La commission d'enquête parlementaire sur «la pénurie et la hausse des prix de certains produits alimentaires» a vivement critiqué le système de soutien en vigueur des produits de large consommation. Kamel Rezgui, président de cette instance mise en place par l'APN après les émeutes de janvier dernier, s'est longuement exprimé hier sur ce sujet sur la radio de la chaîne3.
«On doit opter pour un système de subvention qui ciblerait les classes démunies. Le budget de l'Etat est basé sur le prix d'un baril à 37 dollars. Si le prix chute à moins de 60 dollars, la fiscalité ordinaire ne peut plus suffire pour subventionner les prix des produits de base», dit-il. La commission d'enquête parlementaire a remis son rapport au président de l'APN, en attendant l'aval des députés pour le rendre public. Le rapport recommande la libération des prix des produits subventionnés (lait, céréales, sucre, huile) et le versement de l'argent nécessaire pour couvrir le budget de consommation des produits de base aux ménages démunis. «Il faut établir un fichier national des démunis. Ce n'est pas normal de vendre le lait au même prix au riche et au pauvre. L'Etat soutient les yaourts, les sodas et les pâtisseries. Ce n'est pas normal de soutenir les prix pour tout le monde», déplore M. Rezgui.
Ce dernier se dit favorable à un débat national sur cette question. «Les importations des matières premières subventionnées destinées à la fabrication des produits de consommation ont doublé en un an. Ce n'est pas normal. Le gouvernement doit plafonner les importations de ces matières en fonction des besoins du pays», suggère-t-il.
Sur un autre volet, l'invité de la radio déplore l'absence d'une cellule de veille des cours des produits de base sur les marchés mondiaux. «Nous achetons pour une valeur de 50 milliards de dollars par an et nous n'avons aucune instance de veille qui permettrait d'acheter à des prix avantageux à l'étranger», regrette-t-il. «Nos offices publics (OAIC et ONIL, ndlr) achètent n'importe comment. Ils travaillent comme des administrations publiques», critique-t-il. Par ailleurs, M. Rezki lance un appel au gouvernement afin que ce dernier mette en place en urgence le Conseil de la concurrence. «Le ministre du Commerce a promis que ce conseil sera installé avant la fin de l'année 2011. Les prérogatives du ministère du Commerce ont été transférées à ce conseil qui ne fonctionne pas encore. Nous avons relevé des situations de dominance qui n'auront plus raison d'être une fois le Conseil de la concurrence en fonction», explique-t-il. Et de souligner que la situation de dominance (supérieure ou égale à 40 % du marché) n'est pas interdite par la loi de la concurrence de 2003 mais son recours abusif l'est en revanche.
L'invité de la radio estime que les privatisations des entreprises publiques n'ont pas abouti à aux résultats escomptés. «Le cahier des charges n'a pas été respecté. L'Etat doit intervenir», souligne-t-il. M. Rezgui évoque de «grands dysfonctionnements» dans le circuit commercial, notamment en ce qui concerne le segment de la vente en gros. «Les dispositifs de contrôle de l'Etat existent, mais ils ne sont pas efficients. Le marché informel occupe une grande place», note-t-il. Et de souligner que contrairement aux membres du gouvernement, aux responsables du fisc et des douanes ou aux opérateurs économiques, les grossistes n'ont pas répondu à la convocation de la commission. «Nous ne savons pas pourquoi. Nous attendons la réponse du ministère du Commerce», indique-t-il. «La pratique de la facturation et du paiement par chèque est inexistante», souligne-t-il, appelant le gouvernement à réintroduire l'obligation du paiement par chèque. M. Rezgui met en garde contre les conséquences d'un effondrement des cours du pétrole. «Si le prix du pétrole chute, on n'aura pas l'argent suffisant pour payer les salaires et les retraites», avertit-il, appelant le gouvernement à lutter contre l'informel pour augmenter la part du recouvrement de la fiscalité ordinaire, qui ne dépasse pas actuellement 55 % du budget de l'Etat.
L'invité de la radio note que la hausse des cours des matières premières sur les marchés mondiaux était à l'origine de la flambée des prix sur le marché local. «Aussi, nous avons relevé que des anciens stocks ont été vendus à des prix forts en Algérie», dit-il. «La filière du lait pasteurisé, par exemple, est affectée par une mauvaise distribution dans certaines régions», indique-t-il. Dans la foulée, M. Rezgui déplore l'inapplication par l'exécutif des lois votées par le Parlement. Et de souligner l'absence de l'Etat dans la filière du sucre et de l'huile. Les unités publiques de production ont été privatisées. «Pour le lait et les céréales, l'Etat peut réguler via les offices publics. Pour le sucre et l'huile, il faut que l'Etat intervienne pour éviter les tensions, à l'image de celle ayant prévalu en janvier dernier», estime-t-il.


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