Dans la matinée d'hier des dizaines de citoyens, habitant plusieurs villages de la wilaya de Bouira, ont organisé une marche du centre-ville vers le siège de la wilaya, sollicitant rencontrer le wali et lui exposer leurs doléances. Les contestataires ne sont pas arrivés à voir ce dernier qui était absent, toutefois, ils ont improvisé une prise de parole sur l'esplanade qui fait face au siège de la wilaya où le député de la wilaya de Bouira, Ali Brahimi, qui les avait accompagnés durant leur marche, a tenu à leur apporter son soutien. Cette énième protestation porte toujours sur la même revendication, la restitution de leurs fusils de chasse. Il faut rappeler que ces villageois, près de 4.000, avaient remis leurs fusils de chasse aux autorités compétentes en 1993, dans le cadre des dispositions de la lutte contre le terrorisme. Cette mesure avait touché plusieurs wilayas. Sauf que des années ont passé, et ceux-ci n'ont toujours pas récupéré leurs armes. Ils se demandent ainsi quel sort a été réservé à leurs fusils, faute de ne pouvoir les récupérer. Après avoir frappé à toutes les portes des institutions concernées directement, organisé plusieurs marches à Bouira et des sit-in à Alger, les villageois se disent las de battre le pavé. Ils ont décidé de créer une association, pour défendre leurs droits, et en même temps apporter des propositions aux autorités. Il est question pour les villageois, dont les fusils ont été confisqués, de demander à être indemnisés, à défaut de les voir restitués. Hier, les protestataires se sont dispersés dans le calme et ont promis de revenir à la charge pour réclamer la restitution de leurs fusils ou une indemnisation.
