Après une courte pause de deux semaines, le tribunal criminel d'Oran reprendra ses audiences le 4 mars. En raison du volume important des dossiers prêts à être jugés, notamment ceux impliquant des accusés détenus - laquelle catégorie d'affaires revêt le caractère « prioritaire » en matière de programmation -, un cycle supplémentaire à la 1re session ordinaire 2012 s'est avéré nécessaire. Avec 42 affaires au menu, dont une bonne partie revient après cassation, cette session-bis s'étalera sur 26 jours, la clôture étant prévue le 29 mars. Comme à l'accoutumée, les affaires d'homicide, de vol qualifié par association de malfaiteurs et d'atteinte physique aux personnes, en général, sont les plus récurrentes. Il y a lieu de relever également 7 affaires de trafic de drogue par organisation criminelle, dont les dossiers proviennent des 2 chambres d'instruction du pôle spécialisé, ainsi que 2 autres liées au terrorisme armé. A noter, par ailleurs, une hausse soutenue, de session en session, des affaires d'évasion fiscale impliquant généralement des commerçants de gros et semi-gros et des entrepreneurs. Aussi, parmi les affaires ayant défrayé la chronique judiciaire locale l'année écoulée, celle connue sous l'abréviation de la « Mare d'eau », en référence à la forêt portant ce nom où ont eu lieu les faits, qui est programmée à l'audience du 7 mars. Rappel succinct. Les faits remontent à la nuit du 16 juin 2011, lorsque 5 agriculteurs se sont rendu à la réserve naturelle de la « Mare d'eau », à cheval entre Boufatis et Sig, pour abattre des sangliers, « coupables » de dégradation des cultures. Dans des circonstances que la justice s'efforcera de déterminer, 2 des 5 chasseurs ont été mortellement touchés par balle. Près de 8 mois plus tard, donc, leurs 3 compagnons de chasse auront à répondre devant les juges des accusations d'« homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, pratique de chasse sans permis et port d'arme à feu de 5e catégorie».
