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LA NATIONALISATION N'EST PAS DEMODEE
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 04 - 2012

On n'entendait presque plus le mot tant le néolibéralisme semblait être devenu l'horizon incontournable de l'humanité et les multinationales ses profiteurs légitimes. Et - est-ce une surprise ? - cela vient de l'Argentine, un pays d'Amérique latine qui a appliqué avec zèle les recettes du FMI avant d'être lâché par ce dernier. La présidente argentine, Cristina Kirchner, a en effet validé, hier, un projet de loi qui donne une majorité de 51% à l'Etat argentin et aux provinces sur la compagnie pétrolière YPF, filiale de l'espagnol Repsol.
Mme Kirchner ne parle pas de «nationalisation» mais de «récupération». Et pressentant les réactions qui ne se sont pas fait attendre du côté de Madrid, la présidente de l'Argentine a indiqué qu'elle ne «répondra à aucune menace». Elle a souligné que les entreprises sont toutes argentines même quand l'actionnariat est étranger. «Je suis un chef d'Etat, non une marchande de légumes», a-t-elle déclaré. Très «peu responsable», a dénoncé le président mexicain Felipe Calderon. La compagnie nationale mexicaine des pétroles Pemex détient en effet près de 10% du capital de Repsol. A Madrid, on est un ton plus au-dessus. On dénonce un «geste hostile» de la part de l'Etat argentin et on promet des mesures «appropriées».
Beaucoup d'Argentins gardent un souvenir des plus cuisants du passage du FMI et du chaos économique et social de 2001-2002. Ils souriront devant la réaction de l'institution de Bretton Woods qui a «déploré» l'imprévisibilité de l'Argentine. C'est qu'ils se souviennent bien de «l'imprévisibilité» du FMI et de sa recette désastreuse. A telle enseigne que l'Argentine refuse depuis 2006 la venue d'une mission d'évaluation économique annuelle du FMI. Mais pourquoi la présidente argentine a-t-elle pris le risque de se faire accuser de «briser les règles» et de faire de l'Etat argentin «un pestiféré international» selon la formule rude du secrétaire d'Etat espagnol à l'Union européenne, Inigo Mendez de Vigo ? La réponse est dans la situation paradoxale d'un pays producteur de pétrole contraint d'importer pour couvrir ses besoins.
Buenos Aires avait demandé aux compagnies pétrolières d'accroître leur production après une baisse en 2011, la facture d'importations d'hydrocarbures ayant dépassé plus de 9 milliards de dollars. La nationalisation d'YPF était dans l'air depuis plusieurs semaines, le gouvernement estimait que Repsol n'investit pas suffisamment alors que l'Argentine représente une part non négligeable de sa production (67%). Le groupe espagnol a déjà perdu, sur décision des autorités, une douzaine de concessions. Pour le gouvernement argentin, il ne s'agit pas d'une bataille idéologique mais d'un enjeu concret. Depuis des semaines, des «chaînes» monstres se forment devant les stations-service en raison d'une pénurie d'essence.
A l'évidence, le gouvernement argentin considère que la prise de participation majoritaire est le meilleur moyen de pousser réellement vers des investissements destinés à répondre à une demande en augmentation. Pour devenir «autosuffisant» dans le domaine pétrolier, l'Argentine a décidé, au risque de déplaire, qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même.


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