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Argentine : Mme Kirchner exproprie 51% d'YPF
Publié dans Le Maghreb le 18 - 04 - 2012

La présidente argentine Cristina Kirchner a déclenché, avant-hier, une crise avec l'Espagne en annonçant l'expropriation partielle de la compagnie pétrolière YPF, contrôlée par l'Espagnol Repsol. Le patrimoine d'YPF Société Anonyme est déclaré à hauteur de 51% sujet à expropriation, selon les termes de l'annonce lue en présence de Mme Kirchner et de ses ministres et gouverneurs de provinces. La décision de Buenos Aires rompt le climat d'amitié entre l'Espagne et l'Argentine, a réagi le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Garcia Margallo, après une réunion de crise avec le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy. C'est une décision hostile contre Repsol, donc contre une entreprise espagnole, donc contre l'Espagne, a affirmé de son côté le ministre de l'Industrie, José Manuel Soria. Madrid a promis des mesures appropriées, claires et fortes. Repsol YPF est le leader sur le marché des combustibles en Argentine. Sa filiale argentine YPF, privatisée dans les années 1990, contrôle 52% des capacités de raffinage du pays et dispose d'un réseau de 1 600 stations-service. Ignorant la mise en garde de l'Espagne, Mme Kirchner a annoncé l'envoi au Congrès argentin du projet de loi d'expropriation partielle, invoquant un manque d'investissements de ce groupe. Nous n'allons pas procéder à une nationalisation, a expliqué Mme Kirchner. Nous allons faire une récupération, a-t-elle ajouté, soulignant que la compagnie continuera à fonctionner comme une société anonyme, avec des directeurs professionnels. Selon le texte publié par son gouvernement, du total des actions de la compagnie YPF sujettes à expropriation, soit un peu plus de la moitié, 51% appartiendront à l'Etat et les 49% restant seront distribuées entre les provinces productrices. La prise de contrôle d'YPF se fera par le vote d'un projet de loi au Congrès argentin et le prix à payer aux actionnaires sera fixé par le Tribunal national d'évaluations. Cette présidente ne répondra à aucune menace, a poursuivi Mme Kirchner en parlant d'elle-même. Je suis un chef d'Etat, non une marchande de légumes, a-t-elle dit, ajoutant: Toutes les entreprises présentes ici, même lorsque l'actionnariat est étranger, sont des entreprises argentines. Repsol, de son côté, a qualifié le projet de loi d'illégal et annoncé qu'il prendrait toutes les mesures judiciaires pour préserver la valeur de ses actifs et les intérêts de ses actionnaires. Le chef du groupe du parti au pouvoir à la Chambre des députés argentine, Agustin Rossi, a déclaré que seules sont sujettes à expropriation les actions de Repsol, jusqu'à atteindre 51% du total. Les actions du groupe argentin Petersen (25,4%) ne sont pas concernées, pas plus que les actions en bourse (17%), a-t-il dit. L'Espagne avait mis en garde dès vendredi l'Argentine contre une agression qui violerait le principe de sécurité juridique. La Commission européenne avait le même jour appelé l'Etat argentin à protéger les investissements étrangers. La présidente argentine s'était réunie jeudi soir avec des gouverneurs de provinces pour examiner l'avenir d'YPF, et des rumeurs avaient alors commencé à circuler. Avant-hier, alors que la présidente Kirchner faisait l'annonce officielle, la Bourse de Buenos Aires a suspendu les opérations sur les titres de la compagnie pétrolière. Le président de Repsol YPF, Antoni Brufau, avait demandé en vain dimanche au gouvernement argentin d'ouvrir un dialogue. Il faut parler, parler, ne rien imposer ni faire appel à la rhétorique, avait-il dit. Accusée de ne pas assez investir en Argentine, la compagnie pétrolière YPF, contrôlée à 57,4% par l'Espagnol Repsol, s'est vu retirer ces dernières semaines 16 concessions pétrolières par une demi-douzaine de provinces argentines. Le gouvernement de Cristina Kirchner fait pression sur les compagnies pétrolières pour qu'elles augmentent leur production sur le territoire argentin, la facture pétrolière du pays ayant bondi l'an dernier de 110%, pour atteindre 9,4 milliards de dollars.
Repsol veut une compensation via un arbitrage international
Le groupe pétrolier espagnol Repsol demandera une compensation via un arbitrage international, qui pourrait dépasser les 10 milliards de dollars, après l'annonce par le gouvernement argentin de son projet de l'exproprier de sa filiale YPF, a annoncé, hier, son président. Ces actes ne resteront pas impunis, a assuré Antonio Brufau lors d'une conférence de presse, et le groupe demandera une compensation à travers l'arbitrage international, laquelle devra être au moins égale à la valeur de sa part de 57,4% dans YPF, que Repsol estime à 10,5 milliards de dollars (8 milliards d'euros), a-t-il précisé. Repsol lancera toutes les actions légales qui sont à sa portée, a déclaré le président de l'entreprise. L'éventail est large, a-t-il souligné, citant de possibles actions au niveau constitutionnel, commercial ou encore civil. Alors que le gouvernement argentin accuse le groupe espagnol de ne pas avoir assez investi dans YPF, M. Brufau a répondu en affirmant avoir réalisé, depuis l'achat de la filiale en 1999, 20 milliards de dollars d'investissements, et à cela il faut ajouter les 15 milliards de dollars pour acheter YPF. Depuis, les investissements ont toujours été très supérieurs aux résultats, a-t-il insisté. Au final, la décision de la présidente argentine Cristina Kirchner est une manière de cacher la crise économique et sociale dont souffre actuellement l'Argentine, en raison notamment de sa politique énergétique erronée, a-t-il accusé. Le président de Repsol a dénoncé, de la part de Buenos Aires, une campagne de harcèlement, menée ces dernières semaines, planifiée de manière calculée pour provoquer la chute de l'action d'YPF et faciliter l'expropriation à prix cassé. Ce n'est pas digne d'un pays moderne, l'Argentine ne mérite pas ça, a-t-il estimé.


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