Agressions à l'arme blanche, crimes, rixes, vols avec violence, cambriolages et autres délits font le quotidien des oranais. Certains quartiers sont devenus à risques. Des bandes de malfaiteurs se sont installées dans ces cités d'Oran et n'épargnent personne. Les nouvelles cités notamment à Oran-Est sont devenues le fief de ces agresseurs en dépit du renforcement de la sécurité et, des opérations «coups de poings» menées un peu partout. Nombre d'Oranais vivent la psychose à cause de la multiplication des agressions orchestrées par des bandes de délinquants. La petite délinquance s'installe chaque jour, un peu plus, dans des quartiers de la ville. Mercredi dernier, un jeune homme a été agressé à l'arme blanche et délesté de sa voiture à Hai el Yasmine. Le même jour, un homme a été délesté d'une somme de 100 millions de centimes aux alentours de la zone des show room à Es-Sénia. Les agressions ne semblent épargner aucun quartier de la ville. Une moyenne de 6 à 10 personnes victimes de coups et blessures volontaires à l'arme blanche est quotidiennement admise au niveau du service des urgences médico- chirurgicales du centre hospitalo-universitaire d'Oran. Depuis le début de l'année, près de 600 personnes victimes d'agression à l'arme blanche suivie de vol ont été admises aux UMC. Durant la même période une dizaine de personnes ont succombé à leurs blessures. Sous la menace d' armes blanches, les délinquants forcent, en général, leur victime du jour à leur remettre portable, portefeuille, argent, bijoux La majorité des agresseurs agissent sous l'effet de psychotropes. Il ne se passe pas un jour sans que les différentes sûretés urbaines n'enregistrent une plainte pour agression à l'arme blanche ou vol à la tire. La recrudescence des actes d'agression physique contre les personnes et le cambriolage des maisons et de magasins, constatée ces derniers temps dans plusieurs quartiers d'Oran, inquiète de plus en plus les Oranais et ce, en dépit de la neutralisation par la police de plusieurs groupes de malfaiteurs, ainsi que leur présentation devant la justice. Selon des sources autorisées pas moins de 300 plaintes ont été déposées au niveau de la police et de la gendarmerie pour différents délits ( vol, agression, cambriolage) durant les dix derniers jours. Et les oranais appréhendent déjà le mois sacré du Ramadan. Outre les vols à la sauvette ou sous la menace d'armes blanches qui se multiplient et qui ciblent en particulier les ruelles vides pendant les premières heures du matin ou la nuit, les Oranais craignent le cambriolage des maisons et des propriétés privées qui, traditionnellement, se multiplient en été. Autre forme d'agression qui semble prendre de l'ampleur, le vol à l'intérieur du bus, ou le racket de certains commerçants. Souvent, la victime résiste et le voleur n'hésite pas à utiliser la force. Une proportion importante des agressions sont commises dans les quartiers populaires de la ville, comme M'dina J'dida, Haï Nasr (ex Derb) et Haï Yaghmoracen (ex- St Pierre). Toutefois, les agressions semblent se généraliser à d'autres cités de la ville. Les alentours des bureaux de poste et des banques sont également les lieux de prédilection des voleurs qui guettent leur «proie».
