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ECHEC AU MARECHAL
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 08 - 2012

Mohamed Morsi a été élu depuis des semaines et il est entré en fonction depuis plus de cinquante jours. Il allait vers des «cent jours» sans éclat. Dimanche 12 août 2012, à l'heure du f'tour, il a changé la donne. En quelques décisions, il est devenu, pour de vrai, le président de la République égyptienne. Il a cessé d'être moins d'un quart de président en décidant de mettre à la retraite le ministre de la Défense, le maréchal Tantaoui, et le chef d'état-major Sami Anan, numéro 2 du CSFA ; et surtout par sa décision d'abroger la «déclaration constitutionnelle» par laquelle les haut gradés de l'armée s'arrogeaient le pouvoir législatif.
Certains en Egypte, et ailleurs, ont choisi de ne voir dans ces mesures qu'une «prise de pouvoir» des Frères musulmans occultant le fait que Mohamed Morsi a été élu. Ce n'est pas un coup d'Etat comme se plaisent à le dire des forces de gauche, hostiles par principe aux islamistes, c'est un début d'émancipation de l'Etat de la très longue emprise des militaires. Mohamed Morsi avait échoué à rétablir le Parlement élu et a dû faire machine arrière devant la réaction d'une Haute cour constitutionnelle acquise aux militaires. Les médias publics égyptiens, tout comme la plupart des privés qui appartiennent aux riches parvenus de l'ère Moubarak, en arrivaient presque à le traiter de moins que rien. Dans le très institutionnel Al-Ahram, l'activité de Mohamed Morsi était reléguée au second plan, bien après celles du Maréchal et de ses adjoints.
Le président Morsi en était pratiquement réduit à faire de la figuration. Et l'acte terroriste commis contre des gardes-frontières dans le Sinaï, imputable logiquement à un échec des services de renseignements, était devenu paradoxalement une opportunité de plus pour les haut gradés de snober davantage le président élu. Une sorte de consécration définitive du statut d'un président de pure forme à côté d'une présidence réelle incarnée par le Maréchal. Et c'était surtout un signe clair qu'au nom de l'argument sécuritaire, hypersensible il est vrai, les militaires sifflaient la fin de la «récréation» révolutionnaire. Ils se sont manifestement trompés sur Mohamed Morsi qui, en trois décisions aussi courageuses qu'importantes, s'affirme complètement.
Les historiens retiendront probablement dans le futur que ce furent trois décisions qui ont ébauché le début d'un pouvoir civil dans une Egypte dirigée, directement ou indirectement, par l'armée. On parle bien d'ébauche car le bras de fer entre l'ordre ancien et le nouveau cours est loin d'être fini. La plupart des Egyptiens, agréablement surpris par la témérité de Mohamed Morsi, voient, à juste titre, dans ces décisions une victoire relative des forces du changement sur le régime Moubarak qu'incarnait de fait le Conseil suprême des forces armées. Mais il faut bien le souligner, ces décisions, qui inquiètent sans surprise Israël, n'auraient pas été possibles sans l'existence d'un mouvement politique et social fort incarnant l'esprit de Tahrir.
En Egypte, l'avenir reste incertain. Mais il est clair que l'aspiration au changement ne se résigne pas devant la formidable force d'inertie du système en place. En apparence, Morsi n'a pas fait une révolution. Il a mis en retraite deux haut gradés et en a promu d'autres. Mais dans les faits, il a provoqué une rupture en mettant en concordance la loi et les faits : il est le chef des armées dans tous les sens du terme.


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