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In Amenas : «Il n'y a aucune autre possibilité que la fermeté»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 01 - 2013

«Quand la sécurité ou la stabilité du pays est en jeu, il n'y a aucune autre possibilité que la fermeté», a déclaré hier le 1er ministre à propos de l'assaut des éléments de l'armée nationale contre les preneurs d'otages sur le site gazier d'In Amenas.
C'est ainsi que Abdelmalek Sellal a tranché la question « fallait-il ou pas lancer l'assaut contre les terroristes retranchés sur le site gazier de Tiguentourine ?» Il estime que l'intervention de l'armée algérienne contre le groupe terroriste est «un signal clair qui a été donné à tout le monde, et tout le monde a compris que la volonté politique est claire, simple et précise, c'est celle de défendre ce pays». Il a fait savoir hier aux nombreux journalistes venus à la résidence El Mithak pour assister à la conférence de presse qu'il a animée en présence des ministres de l'Intérieur, de l'Energie et de la Communication que «les terroristes avaient une carte et étaient guidés par un chauffeur de la base de vie, qui s'appelait Ziad, originaire du Niger et qui a été neutralisé durant l'opération militaire». Il ne dira pas plus sur d'autres éventuels niveaux de complicités dans cette spectaculaire affaire de prise d'otages.
Il relatera les faits tels, dit-il, qu'ils se sont passés mercredi dernier vers 5h du matin à In Amenas (voir encadré). Interrogé sur «le cafouillage» du gouvernement qui a suivi la prise d'otages, le 1er ministre a répondu qu' «il n'y a jamais eu de cafouillage, tout le monde suivait seconde par seconde ce qui se passait, il y avait une coordination entre nous, moi personnellement je n'ai pas quitté mon bureau pendant trois jours». Il dira même qu'«on a prouvé (ainsi) l'unité de commandement, l'Algérie a démontré sa capacité à manager des opérations militaires». Il évoquera à cet effet le commandant des opérations militaires qui prenait, selon lui, les décisions «au moment qu'il fallait, en fonction de la connaissance de ce qui se passait sur le terrain pour déterminer la fenêtre de tirs et pour essayer de sauver le maximum de personnes et en même temps protéger l'infrastructure gazière». Sellal avouera à propos de l'assaut militaire que «je ne dis que c'est réussi à 100% mais c'est un taux de réussite extrêmement important».
«LA DECISION ALGERIENNE D'AUTORISER LE SURVOL DE SON ESPACE EST SOUVERAINE»
L'attaque aurait-elle une relation de cause à effet avec l'intervention française dans le Mali ? Le 1er ministre contournera quelque peu la question pour souligner simplement que «la position de l'Algérie sur ce qui se passe au Mali est claire, c'est de préserver l'intégrité du Mali, on devait essayer de régler le conflit par le dialogue en tentant de récupérer le maximum de ceux qui étaient opposés au pouvoir central du Mali, mais on ne peut accepter un Sahelistan à la frontière algérienne». Il rappelle les dispositions constitutionnelles nationales qui sont, dit-il, «des principes extrêmement clairs, des principes fondamentaux à savoir la non-ingérence dans d'autres pays et impossibilité d'envoyer notre armée à l'extérieur de nos frontières». Il fera savoir alors que «l'armée algérienne a été mise en alerte maximum à l'extrême sud du pays, nous avons fermé nos frontières avec le Mali sur une décision tout à fait souveraine, personne ne nous l'a demandé». Quid alors du pourquoi de l'autorisation accordée par l'Algérie à la France pour un survol «sans limite de son espace aérien par les avions français ?» Sellal répond «c'est une question de souveraineté nationale, toutes les lois du monde le permettent. Nous l'avons décidé après l'adoption par le Conseil de sécurité 8054 qui permet l'intervention dans le Mali et les aides des Etats.» L'autorisation algérienne n'a été, selon lui, «cachée à personne, seulement il y a des éléments pratiques, d'autres de confidentialité, de souveraineté, nous n'avons pas l'habitude de faire de la propagande».
Il précise encore que «nous avons accepté le survol parce que nous avons vu que ce qui se passe au Mali touche fortement l'instabilité du sud du pays et qu'il devenait impératif de prendre la situation en main, mais on ne laissera personne rentrer dans notre pays».
Interrogé sur d'éventuelles failles dans le système de sécurité du site envahi par les terroristes, le 1er ministre tente d'abord d'expliquer le fonctionnement des systèmes de sécurité au niveau des bases de vie et de sites pétroliers et gaziers dans le sud du pays.
«IL FAUT RESTER VIGILANT»
«Ce sont des chiffres confidentiels mais je pourrais vous affirmer qu'il y a une sécurité éloignée, une sécurité rapprochée et une troisième sécurité intérieure, elle est assurée selon des niveaux par des éléments de l'armée nationale, de la gendarmerie et par des civils, sans compter les sirènes qui sans l'une d'elles qui a été actionnée par l'agent de sécurité algérien décédé durant l'opération, les conséquences auraient été désastreuses», a-t-il indiqué. Il est ainsi convaincu qu' «il n'y a jamais eu baisse de vigilance, à aucun moment». Il en veut pour preuve «avant cette prise d'otages, il y avait une colonne de voitures qui passait non loin des frontières avec le Niger pour aller vers le Mali mais a été repérée par les forces militaires algériennes et a été neutralisée». Il expliquera encore une fois que «la prise d'otages a été préparée plus de deux mois avant mais a été déclenchée au moment voulu». Il avoue que «les frontières sont immenses et que nous déployons de grands moyens pour les surveiller». Il reconnaît en même temps que «la situation aux frontières est très difficile, l'Algérie a toujours dit depuis très longtemps que les répercussions de ce qui se passe à nos frontières seront terribles, l'armement saisi dans l'opération d'In Amenas est très sophistiqué, ils pouvaient détruire avec deux ou trois bataillons, les 5 missiles mises sur la base de lancement étaient braqués sur le site gazier, la situation n'est donc pas simple». Il attire l'attention qu'il n'a jamais parlé d'islamistes mais de «terroristes, de mercenaires si vous avez vu comment ils ont tiré sur les otages, vous ne pourrez pas le croire, l'Islam est étranger et innocent de tout cela». Il affirme surtout que le système de sécurité au niveau des sites et bases de vie dans le sud du pays sera réévalué et conforté davantage. Le 1er ministre préfère cependant être optimiste en affirmant qu' «il y a de quoi être aujourd'hui relativement serein mais la situation reste difficile, il faut rester très vigilant, il y a une volonté politique forte qui veut et fera tout pour que ce pays ne tombera plus jamais dans le terrorisme que nous avons déjà connu». D'autant qu'il est convaincu que «nous n'avons pas de problèmes politiques dans notre Sud, ni d'autres régions du territoire national, nous avons pris le soin de réaliser de grandes infrastructures (le projet du siècle pour l'alimentation de Tamanrasset en eau potable et autres universités et hôpitaux construits…), on sait depuis toujours qu'il y a du trabendo, pas plus…»
En affirmant que la prise d'otages a été menée entre autres par 11 terroristes et trafiquants de nationalité tunisienne, Sellal rappellera que «notre relation avec la Tunisie est très forte, j'ai des contacts pratiquement quotidiens avec le 1er ministre tunisien et d'autres responsables». Il évoque aussi l'accord tripartite (Algérie-Tunisie-Libye) conclu récemment à Ghadamès pour, dit-il, «défendre les frontières selon les moyens de chaque pays».


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