Para-canoë / Championnats du monde 2025 - Finale KL3 (200m): l'Algérien Brahim Guendouz termine à la 8e place    Sétif : la Gendarmerie nationale lance une campagne de sensibilisation à la sécurité routière au profit des conducteurs de bus    Marché financier: une consultation nationale pour dynamiser l'activité    Guterres "vivement préoccupé" face à la détérioration continue de la situation au Sahara occidental occupé    IATF 2025: l'édition d'Alger promet d'importants acquis pour l'Afrique    CHAN: "Nous sommes très déçus de l'élimination"    Athlétisme/Championnats arabes U18: Abdelkader Mahrez remporte l'or du 10.000 mètres/marche    Rationalisation de la consommation d'eau: 8 millions de m3 économisés en 2024 grâce à la réparation des fuites    Oran: saisie de plus d'un quintal de cocaïne    Inscription de la vieille ville de Miliana au Registre du patrimoine architectural et urbain de l'ALECSO    La réponse d'un patriote algérien à la députée européenne Rima Hassan    Vendre la division du travail et le séquençage stratégique    Examen des moyens de renforcement de la coopération et de l'échange d'expertises    Un leadership économique au service du développement du continent    Noureddine Ouadah met en avant le rôle clé des Start-ups africaines dans la création de richesses et d'emplois    L'Algérie éliminée face au Soudan (1-1, 2-4 aux TAB)    Participation simultanée d'une équipe professionnelle algérienne à deux prestigieux tours européens    Un impératif : la gestion rationnelle de l'eau    L'ONSC organise une rencontre interactive de concertation    Saisie de 2,7 kg de kif traité à Oued El Kheir    Un véhicule volé récupéré et un individu arrêté    Des sites touristiques inexploités    Le PAM appelle à « une action urgente » face à la famine à Ghaza    De nouvelles réformes législatives    Ouverture de la première édition des journées historiques « Le prix de la liberté »    Manifestations dans plusieurs capitales du monde pour dénoncer la poursuite de l'agression sioniste contre Ghaza    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'élève à 62.686 martyrs    Vague de chaleur et orages attendus sur plusieurs wilayas du pays    Le parti du FLN organise une conférence à l'occasion de la célébration de la Journée nationale du Moudjahid    CHAN-2024 Les co-organisateurs kenyans et tanzaniens quittent la compétition    Clôture de la 14e édition au théâtre en plein air «Hasni Chakroun»    La première édition des "Spectacles Humoristiques d'Oran" du 25 au 29 août au cinéma Es-Sâada    Préparatifs du concours de recrutement au grade d'"éducateur d'animation de la jeunesse" au profit des wilayas du Sud    Khenchela : la dépouille mortelle du moudjahid Belkacem Hagass inhumée au cimetière de la commune d'El Hamma    L'avis dans le JO de la France sur la suspension de l'Accord de 2013: Une source du MAE souligne le caractère mensonger de l'assertion française    Le message du Général d'Armée Saïd Chanegriha    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Processus de paix au Mali : Rabat veut court-circuiter Alger
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 03 - 2014

Sans désigner directement le Maroc d'être derrière la volte-face de beaucoup de parties prenantes dans la crise malienne, Madjid Bouguerra, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a accusé des parties et des pays qui «tentent de saper» les efforts de l'Algérie en faveur de la paix et la sécurité au Mali.
Durant l'émission de ‘Canal Algérie' «Sur le fil», il a affirmé qu'il existe, actuellement, «des interférences qui tentent de saper et perturber les efforts de l'Algérie, en faveur de la paix et la sécurité au Mali». Pour Madjid Bouguerra, «ces interférences proviennent de parties et de pays qui ont des agendas autres que la paix et la sécurité de la région». Il s'agit, en fait, clairement du Maroc qui a tenté de saborder la démarche algérienne de rassembler l'opposition malienne, y compris les Touareg du MNLA, qui n'ont pas fait le voyage, en janvier dernier, pour définir avec les autorités à Bamako, une plate-forme de réconciliation avec tous les mouvements d'opposition. Selon le ministre algérien, le gouvernement malien «est conscient de cela» et «avec son soutien et son appui, nous allons essayer d'accélérer» le processus de paix et de sécurité dans le pays.
Il a, ainsi, rappelé qu'en janvier dernier, l'Algérie avait entamé, à Alger, des pourparlers exploratoires (avec des mouvements rebelles maliens), qui avaient, pour objectif principal, de ramener tous les mouvements, opérant au nord du Mali, autour des éléments essentiels, pouvant constituer une plate-forme de négociations avec le gouvernement malien, à Bamako et ouvrir la voie à une solution au problème du Mali».
A la rencontre d'Alger, tenue dans la plus grande discrétion, trois mouvements d'opposition maliens dont la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMFPR) et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), étaient présents. Excepté le plus important, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui a préféré, lui, aller à Rabat, négocier une médiation marocaine. Une aubaine pour le roi qui veut se poser comme médiateur dans ce conflit, mais en sous-traitant de Paris. Madjid Bouguerra confirme: trois mouvements avaient accepté de signer une plate-forme commune (à Alger) sauf le MNLA, un mouvement qui est, a-t-il dit, ‘'traversé par des difficultés internes''.
Ce que ne dit pas le ministre, c'est que les dirigeants du MNLA, dont Ag Chérif, qui a été reçu par Mohamed VI, le 15 janvier dernier, semblent refuser la médiation algérienne dans le règlement de ce conflit, au profit de celle du Maroc. Pour le ministre, des efforts supplémentaires doivent être faits pour amener le MNLA «à aller vers la dynamique opérée, à partir d'Alger, en janvier dernier». Un vœu pieux ? Pas évident, puisque la rébellion touareg a toujours brillé par son inconstance, d'autant que la «solution marocaine» que préconise le MNLA, plus important groupe de l'opposition malienne, actuellement, n'est pas, sans être rattachée à la nouvelle politique étrangère française en Afrique, et plus spécifiquement au Sahel. Auquel cas, l'intermédiation marocaine, dans ce conflit, n'est qu'une prestation ou «un service fait», dans l'agenda des autorités françaises pour refaire le Sahel, selon leurs intérêts stratégiques du moment, à commencer par la lutte contre la menace terroriste. L'intervention militaire, en janvier 2012 contre les bases d'Aqmi, au Mali, en est un parfait exemple, puisque Paris, s'il a applaudi l'élection d'un nouveau président malien, a, ensuite, retiré ses billes du jeu, quand il s'est agi de rapprocher le nouveau pouvoir à Bamako et la rébellion, dont celle touareg, traditionnellement proche des services de sécurité français.
Par ailleurs, sur la relation avec le Maroc, le ministre algérien, chargé des Affaires maghrébines, a souligné que l'Algérie espère que le Maroc cesse ses attaques contre l'Algérie et revienne «à la retenue et la sagesse». Pour lui, il faut que les campagnes anti-algériennes, orchestrées par le Maroc via, notamment, ses médias et les partis politiques cessent, pour nous permettre de construire, dans la sérénité, une relation apaisée entre deux pays frères et voisins qui partagent, tellement, de choses ensemble''. Quant aux demandes pressantes du Maroc pour l'ouverture des frontières, il a souligné que «nous avons déjà essayé, en 2000, 2005 et 2011, de travailler dans un processus graduel, car nous voulions résoudre tous les problèmes qui existent, au plan bilatéral, avant d'aller vers cette perspective». «Malheureusement, à chaque fois que nous entamions des démarches et des efforts, nous nous retrouvons dans des problèmes qui ont bloqué tous les efforts et initiatives», a-t-il encore regretté, avant de préciser que la construction d'un Maghreb fort ne dépend pas du dossier sahraoui, qui est traité aux Nations-Unies.
Enfin, sur la récente tournée dans la région de Christopher Ross, envoyé spécial du SG de l'ONU pour le Sahara Occidental, Madjid Bouguerra souhaite que «la poursuite des efforts de M. Ross, permette, avec la bonne volonté et la disponibilité, en particulier, des deux parties en conflit, de faire progresser ce dossier de décolonisation».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.