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Crise de l'Ukraine - Sommet européen : sans effet
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 03 - 2014

Hormis la décision de suspendre les discussions sur la facilitation des procédures de visas aux Russes, les chefs d'Etats et de gouvernements de l'UE sont repartis de Bruxelles sans inquiéter Moscou qui reste ferme dans sa logique en Ukraine.
Réunis jeudi après-midi à Bruxelles en session extraordinaire, le Conseil européen (chefs d'Etat et de gouvernements) n'a pu définir une attitude commune ferme et significative de l'UE pour contenir la volonté russe dans ses manœuvres dans la crise ukrainienne. Hormis la suspension des discussions sur la facilitation des procédures de visas délivrés aux Russes, les Européens ont préféré remettre à plus tard d'éventuelles sanctions économiques et politiques.
Pour l'heure, les Européens affirment vouloir donner une chance à la voie diplomatique pour une sortie de crise qui préserverait les intérêts réciproques de tous les protagonistes de la crise, y compris ceux des Occidentaux. C'est toute la complexité de cette situation, tant les intérêts des uns et des autres sont de différents niveaux, parfois contradictoires. L'exemple de la France qui, contre l'avis de ses partenaires, a maintenu la livraison des deux navires de guerre commandés et payés en 2011 par Moscou, révèle toute la complexité de cette crise. Il s'agit de deux bâtiments de protection et de commandement (BPC) d'une valeur de 1,2 milliards d'euros. Idem pour l'Allemagne, dont l'économie est la plus dépendante du gaz russe, qui craint devenir la première victime d'un boycott économique contre Moscou. Par ailleurs, au moment où se tenait le Sommet européen à Bruxelles, les présidents Vladimir Poutine et Barack Obama, tenaient une conférence téléphonique de plus d'une heure. Ce qui a laissé entendre dans les coulisses de Bruxelles que les Européens attendent de voir la réaction des Américains avant de décider, au plan économique, de sanctions significatives.
Par contre, les 28 chefs d'Etats et de gouvernements de l'UE ont mis le paquet sur l'aide et le soutien financier au nouveau gouvernement «provisoire», pro-européen de l'Ukraine. 11 milliards d'euros, dont 7 milliards sous forme de prêts (et 4 milliards pour payer la dette du gaz russe à la Russie) pour les deux années 2014-15. Cette avance financière sera couronnée par la signature du fameux accord d'association UE-Ukraine avant le 25 mai prochain, date prévue pour des élections générales en Ukraine. Rappelons que le président déchu, Victor Ianoukovitch, s'est vu refuser le moindre euro d'aide au moment de la signature, en novembre dernier, du même accord d'association. Ce qui l'avait poussé à reporter le dit accord et précipité dans les bras de Moscou, provoquant ainsi le début de la crise. Excepté la suspension des discussions sur les visas aux Russes, les Européens n'ont pu s'entendre, comme l'ont fait les Américains, sur le gel des avoirs financiers de certains hauts responsables et oligarques russes. Là aussi, un pays comme la Grande-Bretagne ne pourrait se permettre de perdre les dépôts financiers des Russes dans ses banques. Cette bataille politique entre Occidentaux et Russes est sous-tendue par d'énormes intérêts commerciaux et financiers, souvent contradictoires entre les Etats européens qui ne militent pas pour une position cohérente et commune.
Moscou l'a compris et agit en conséquence : pendant que les Occidentaux s'échinent à trouver un accord entre eux, Vladimir Poutine pousse ses pions sur le terrain ukrainien. Ainsi, après la prise de contrôle de points stratégiques de défense sur le terrain (ports, bases militaires en Crimée, positionnement des troupes aux frontières est et sud de l'Ukraine), Moscou encourage à devancer la tenue des élections générales en Ukraine en organisant un référendum d'autodétermination de la Crimée dans les trois semaines à venir (25 mars). Qu'il ait lieu ou pas, l'appel du parlement de Crimée à un référendum d'autodétermination vient bouleverser tout l'agenda politique des nouvelles autorités de Kiev et leurs alliés occidentaux. Le risque de partition de l'Ukraine est réel. Le souvenir récent de la Géorgie est encore dans les mémoires. Et lorsque le président américain, Obama, déclare que ce référendum est illégitime, Poutine lui rétorque que c'est un principe sacré des peuples à disposer de leur avenir que les USA prônent comme un pilier de l'édification démocratique. Rien que cela.
Tout dans cette crise démontre l'absurdité entre les discours et déclarations politiques et la réalité du croisement des intérêts géostratégiques des uns et des autres. Coincés dans ce dilemme qui oppose intérêts économiques et ambitions de leadership, Occidentaux et Russes sont condamnés au compromis. Prions que ce ne sera pas sur le dos des Ukrainiens.


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