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Une priorité pour le prochain gouvernement : Le nouveau découpage administratif fin prêt
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 04 - 2014

Le projet d'un nouveau découpage administratif est prêt et doit être l'urgence à laquelle devra s'atteler le prochain gouvernement pour re-découper le pays sur la base de critères sociologiques, économiques et sécuritaires.
C'est ce que nous affirment des sources proches de la présidence de la République qui laissent croire que depuis la réélection de Bouteflika pour un 4ème mandat, il est devenu impératif que pour qu'ils soient ouverts, les chantiers qu'il a programmés doivent être classés selon leur degré d'importance et de nécessité.
Mais s'il y a un dossier que le président de la République a voulu ouvrir depuis au moins deux ans, c'est bien celui de la révision de la Constitution, n'était son accident vasculaire qui l'avait cloué au lit et a ainsi chamboulé son agenda. Nos sources proches d'El-Mouradia le confirment en effet et soulignent cependant que «le premier dossier est certes la révision de la Constitution mais il faut pour cela que le chef de l'Etat s'assure d'un consensus national assez large». Ce qui appelle, selon nos sources, l'ouverture de nouvelles discussions avec les partis politiques et l'ensemble des représentants de la société civile autour des questions cruciales que devraient contenir le nouveau projet. «Les discussions lancées par la commission Bensalah autour des réformes politiques sont aujourd'hui dépassées, il faudra tout réactualiser et ouvrir directement le débat autour de l'ossature sur laquelle devra reposer la nouvelle Constitution», expliquent nos interlocuteurs.
L'on rappelle par ailleurs que l'une des promesses de Bouteflika faite par la voix de son directeur de campagne aux habitants de différentes régions du pays est celle d'un nouveau découpage administratif. Nombreuses sont les daïras dont les populations revendiquent depuis longtemps leur détachement des chefs-lieux pour devenir elles-mêmes wilayas, soit parce qu'elles en sont éloignées ou parce qu'elles trouvent des difficultés à résoudre leurs problèmes administratifs.
«Bordj Badji-Mokhtar qui pourtant est la pointe du Mali, dépend du chef-lieu wilaya d'Adrar qui se trouve à 800 km, ce qui est très contraignant», indique un spécialiste des collectivités locales.
Les experts pensent que, ne serait-ce que pour cette particularité géographique qui a aujourd'hui toute son importance et sa sensibilité, il faut aller vers un nouveau découpage administratif des territoires nationaux dont l'immensité au Sud ne peut plus être laissée au gré des humeurs et des vents. «Leur re-découpage est une extrême priorité au regard de la détérioration sécuritaire dans laquelle sont plongés les pays voisins», nous disent nos sources. L'on note qu' «au moins trois pays frontaliers à l'Algérie, à savoir le Maroc, la Tunisie et le Niger, ont érigé depuis longtemps des gouvernorats auxquels, du côté de chez nous, font face de simples mairies. Ce déséquilibre est loin d'être rassurant en ces temps incertains».
LES IMPERATIFS DOMINANTS D'UN DECOUPAGE ADMINISTRATIF
L'on nous assure que le nouveau découpage administratif est prêt depuis longtemps parce que, disent nos sources, «le président de la République s'était, tout au début de son premier mandat, rendu compte que le schéma administratif du pays était désuet et qu'il n'a même pas permis de gérer les quelque 30 millions d'habitants qu'il comptait». Il avait déjà constaté, selon nos interlocuteurs, que les wilayas du sud du pays étaient devenues ingérables de par leurs immenses territoires. «Seulement, au début des années 2000, le découpage administratif n'était pas sa priorité», précise-t-on. Aujourd'hui, soutiennent nos sources, «les choses ont changé, les évolutions nationales et internationales obligent à faire vite et bien dans ce sens». Les experts affirment qu'un nouveau découpage administratif doit aujourd'hui répondre à un triptyque précis alliant «sociologie, économie et sécurité du pays». Triptyque qui comporte ainsi tous les dominants exigés par un découpage efficace et approprié des territoires, une meilleure utilisation des ressources humaines et matérielles ainsi qu'une meilleure gestion des collectivités locales.
L'on pense que les concepteurs du projet s'inspireront fortement du rapport de la commission Sbih qui s'était attelée tout au début des années 2000 à la réforme des structures et des missions de l'Etat. Dans ce rapport, le terme régionalisation des territoires figure en pole position et implique un nouveau mode de gouvernance et de gestion des territoires. Les experts préviennent que l'adoption d'un nouveau découpage administratif ne devra pas avoir comme intitulé «régionalisation» parce que, soutiennent-ils, «le terme régionalisation chez les pays développés signifie une économie performante ; chez les pays qui ne le sont pas, il a une résonance régionaliste».
Il est probable qu'il soit question, selon eux, de constitution de pôles régionaux selon leurs caractéristiques mais aussi leurs impératifs sociologiques, économiques et sécuritaires. Des pôles dont le fonctionnement sera en évidence adoubé à une fiscalité locale dont l'essence sera tirée «d'une profonde réforme du système fiscal national».
Si des hauts fonctionnaires se rappellent qu'au début des années 90, le gouvernement Ghozali avait proposé un découpage administratif du pays en 112 wilayas, aujourd'hui, l'on pense qu'un nouveau projet devra doter le pays d'un nombre de wilayas semblable ou encore plus grand. «Elles seront 103, peut-être 115 ou même 150 wilayas en tout, c'est le président qui doit décider, après, bien sûr, que le gouvernement aura consulté les élus», nous disent nos sources.
LE PRESIDENT PRETERA SERMENT DIMANCHE PROCHAIN
«La création de nouvelles wilayas obligera au maintien d'un nombre important de cadres, d'une reconversion totale de beaucoup d'autres mais surtout à des recrutements massifs, rien ne se perd, tout sera utile», souligne-t-on. L'on affirme que la constitution de pôles régionaux permettra l'émergence des compétences «appelées à gérer ce qu'on pourrait désigner de wilayas régionales dont les missions principales seront la prise en charge des grands projets structurants». Les diplômés universitaires et autres techniciens sont, nous dit-on, «d'ores et déjà comptés parmi ces compétences». C'est ce que les experts qualifient de «répercussions immédiates d'un nouveau découpage administratif». L'on avance en outre la disparition des wilayas déléguées qui gravitent autour de la capitale. «Dans tout le pays, il n'y aura que des wilayas avec chacune 12 ou 15 communes seulement», nous dit-on. L'on parlera alors de «communes urbaines et communes rurales». Ces dernières, considérées comme pauvres, devraient être soutenues «à 100% par l'Etat jusqu'à ce qu'elles deviennent économiquement solides». Les experts estiment que les façades maritimes du pays, actuellement gérées par les forces de l'ANP, devraient dépendre d'une gestion civile qui serait assurée par de nouveaux walis. Experts et politiques s'accordent à dire qu'un nouveau découpage administratif permettra en évidence l'application d'un schéma d'aménagement du territoire moderne. L'installation dimanche par le ministre de l'Habitat de l'observatoire de la gestion de la ville pourrait en constituer un des premiers édifices.
Autre objectif selon les spécialistes, «les investissements de l'Etat et ceux privés devront être bien ciblés». L'on parle déjà beaucoup d'investissements touristiques dans le sud du pays «parce que les fortes traditions d'hospitalité de ses habitants encouragent leur réalisation».
Ce bouleversement des territoires se fera conformément aux codes, communal et de wilaya, dont les dispositions devraient être révisées en vue de répondre aux nouvelles exigences du pays. Si le découpage administratif devra intervenir avant la fin des mandats des élus locaux, les assemblées communales (APC) et wilayales (APW) seront dissoutes pour être suivies d'élections anticipées.
En attendant, le président de la République devra prêter serment le dimanche 27 avril. Le gouvernement remettra de suite sa démission conformément à la Constitution. «Il est probable qu'il connaisse beaucoup de départs», nous dit-on sans précision.


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