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La logique guerrière de Paris
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 07 - 2014

« Serval», «Barkhane», si la nouvelle Françafrique, initiée par Sarkozy, revue et corrigée par Hollande, a beau se cacher derrière des noms d'opérations exotiques, l'objectif est le même. Retrouver ses anciennes colonies en s'y installant durablement. Ainsi, trois mille soldats français stationneront, pour une durée indéterminée, dans et autour du Sahel saharien.
L'annonce a été faite par le nouveau général en chef des armées en Afrique, j'ai nommé : François Hollande. Outre la région du Sahel, «Barkhane» s'étendra à la Guinée-Bissau étalant du coup la présence militaire française de la Corne de l'Afrique à la capitale Bissau. Le nouveau gendarme de l'Afrique disposera, en outre, de bases au Tchad, en Mauritanie, au Niger, au Burkina Faso et au Mali, autant de troupes locales à engager en cas de coups durs. Si la région du Sahel semble être la priorité sécuritaire de Paris, ses intérêts premiers sont purement économiques avec la présence des géants Areva au Niger et de Total au Nigeria, d'où cet intérêt grandissant à circonscrire la menace de Boko Haram sous un couvert humanitaire.
S'il n'est pas question d'une intervention militaire occidentale contre Boko Haram, répète l'Elysée, la France propose et impose sa présence logistique et son capital expérience, d'autant plus qu'elle dispose de troupes au Mali et en Centrafrique, mais aussi au Tchad et au Niger. Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, avait évoqué lui, en parlant de la réorganisation du dispositif militaire français en Afrique, «une conception régionale du contre-terrorisme», et Paris attend en contrepartie que les pays concernés élaborent un plan avec des mesures communes, comme le partage de renseignements et un soutien des partenaires occidentaux à ce plan. La France, qui revient en force sur la scène africaine ces dernières années, s'est impliquée militairement au Mali et a fait de la lutte antiterroriste dans la région le fer de lance de sa politique extérieure. Un engagement non sans conséquences puisque son intervention en Centrafrique a conduit à un véritable massacre de la population musulmane locale perpétré par la communauté chrétienne.
Quel rôle pour l'Algérie dans cette nouvelle redistribution des cartes aux portes de ses frontières ? Alger n'ignore pas qu'elle est partie prenante, à son corps défendant, des conflits qui éclatent sur le continent africain malgré, parfois, la distance géographique. Si ses efforts sont fournis en direction de la paix, de sorties de crise à travers un dialogue, exclusif ou par procuration, entre différentes parties en guerre, le risque de voir les événements s'accélérer n'est pas à exclure. Les rounds de réconciliation entre factions maliennes en sont un parfait exemple.
La situation africaine est tellement instable qu'aucune garantie de la paix n'est assez solvable, et si Alger a choisi la voie du dialogue, c'est par souci de s'éviter toute tentation d'interventionnisme en dehors de ses frontières. Pourtant, Paris cherche à s'appuyer davantage sur l'Algérie pour une coopération plus étroite concernant l'aspect sécuritaire dans la région d'autant plus que la France est sur le point, même si elle le dément, d'ouvrir un nouveau front au Nigeria. Pas dans l'immédiat, mais par paliers et la Guinée-Bissau entre dans ce plan. Même si le Nigeria reste loin des préoccupations régionales de l'Algérie, la France met en avant la porosité des frontières terrestres africaines et craint une interconnexion entre Boko Haram et les autres groupes djihadistes dans le Sahel à travers ses frontières avec le Niger ou encore le Tchad.


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