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SIDI-SAFI: À 113 ans elle a toujours le sens de l'humour
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 10 - 2014

C'est simple ! Vous pouvez lui rendre visite quand vous voulez, sauf à l'heure de la sieste. «Pour elle, c'est sacré !», dira son petit-fils Miloud. C'est sacré aussi la soupe au lait, le couscous au lait, les fruits, les légumes, disons tout ce qui est léger. Elle, c'est Khalti Mama, elle vient de souffler ses 113 bougies ce 18 septembre. On lui a rendu visite ce lundi passé. Doyenne de la région, elle l'est incontestablement ! On n'a pas encore entendu parler, dans la province, de femme avoir atteint cet âge. La bonne dame s'appelle Chikh Mama veuve Saïdani. Elle est née le 18 septembre 1901 à 09 heures du matin dans la commune de Béni-Saf comme rapporté sur son acte de naissance n°94, enregistré à l'état-civil de Béni-Saf. Chikh Mama a vu le jour près de Sidi Mehdi, une bourgade située à 12 km à l'ouest de Béni-Saf. Son père s'appelle Abdelkader Ould Safi, et sa mère, Nouia Messaouda. Khalti Mama habite à Sidi-Safi (08 km à l'est de Béni-Saf), plus précisément à la cité «08 mai 1945», depuis plus d'un demi-siècle. Les années passent et repassent et notre centenaire a toujours ce sens de l'humour. Comme celle-là «faites-moi une belle photo pour le journal». Pour décrire brièvement Khalti Mama, on dira que c'est une femme petite de taille et très mince. Certes, elle n'a plus les réflexes d'antan mais garde une lucidité à faire rougir plus d'un octogénaire. Ses yeux semblent perdre de leur acuité malgré la paire de lunettes mais son visage, au vu de son âge, semble moins ridé. Elle n'a non plus ses dents mais elle n'a pas eu beaucoup de problèmes de santé dans sa vie, ni encore plus aujourd'hui sauf une tension artérielle sous surveillance médicale. Trois principales raisons, Khâlti Mama a eu toujours un cœur gros comme ça, a toujours su garder le sourire au visage et ne s'était jamais mêlée trop dans les affaires des autres. Ce qui lui a permis d'avoir une vie moins stressée donc une santé «acceptable». Croire ou ne pas croire, cette femme conserve encore l'esprit clair. Comme les années dernières, à peine lui avoir dit la raison de ma visite, Khâlti Mama me cita le nom de mon père, celui de ma mère, comme celui de mon grand-père paternel, un apprenant de Coran (décédé en 1924). Mon étonnement, dirais-je mon admiration, qu'à chaque question suivait instantanément une réponse, une réponse sur mesure. Et quand je lui ai demandé de me donner son âge, Khalti Mama répondit machinalement : «mîa ouâ tâltaâch» (comprendre 113). Son petit-fils Miloud me dira qu'elle fait toutes ses prières, certes assisse mais à l'heure. La doyenne sort de moins en moins mais quand elle veut se déplacer, c'est Miloud qui la ramène dans sa voiture. Sinon elle s'installe dans un fauteuil juste sur le seuil de la maison, histoire de rester en contact avec le monde extérieur. Khalti Mama était jadis l'accoucheuse du village. Durant plusieurs décennies, elle était venue en aide à beaucoup de femmes lors de leur enfantement. Quant à elle, Khalti Mama a eu 06 enfants, dont 04 sont toujours en vie, et 76 petits-enfants et arrières petits-enfants. Khalti Mama n'a jamais failli à son devoir de citoyenne. Le dernier en date, le 17 avril dernier, lors des élections présidentielles.
Aujourd'hui, son seul espoir est de voir sa rente revue à la hausse. Elle perçoit encore à peine 3.000 dinars par mois, comme indemnité de vieillesse. L'année dernière, l'on se souvient, elle nous avait parlé de son feu époux et de l'un de ses fils, Mohamed. Le premier a participé à la révolution et le second tombé sur le champ d'honneur. Ce dernier dont Khalti Mama attend toujours une régularisation suite à un nouveau dépôt de dossier. Elle, aussi, a participé à la lutte contre le colonisateur français. Elle préparait des galettes et du pain aux combattants qui transitaient par Sidi-Safi. À la fin de notre entretien, et à une dernière question, «as-tu un dernier vœu ?». Khâlti Mama me répondit tout simplement «s'kayna lî ouldi miloud bâch yâtzâouj (traduction, un logis pour marier mon petit-fils Miloud). Miloud, c'est ce petit-fils qui ne l'a quitte jamais. Longue vie à vous, Khalti Mama !

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