A Oran, près d'un millier de médecins ont répondu, hier matin, à l'appel à la marche lancé par le comité autonome des médecins résidents (CAMRA). Dès les premières heures de la matinée, des centaines de résidents ont commencé à affluer au centre hospitalo-universitaire d'Oran pour y tenir un piquet de grève. Les résidents ont par la suite organisé une marche à l'intérieur de l'hôpital d'Oran avant de se rendre à l'institut des sciences médicales. Les délégués des résidents que nous avons contactés, hier, soutiennent que le mouvement de contestation va se durcir dans les prochains jours. Ils n'excluent pas le recours à une grève nationale illimitée dans les hôpitaux. Une réunion des délégués des résidents est prévue ce week-end dans la capitale pour décider des suites à donner au mouvement. Les délégués semblent prêts à aller jusqu'au bout de leur mouvement de protestation. La mobilisation s'est étendue au courant de cette semaine aux réseaux sociaux pour rallier tous les résidents du pays. Des actions de protestation ont eu lieu un peu partout à travers le territoire du pays. Des médecins résidents de plusieurs wilayas du pays et notamment d'Alger, d'Annaba, de Sétif, de Batna, de Tlemcen et de Sidi Bel-Abbès se sont joints à la grève de deux jours entamée dès hier par leurs collègues d'Oran. La principale revendication des résidents demeure l'élaboration d'un carnet du résident. «Nous exigeons un nouveau cahier des charges reposant sur des objectifs pédagogiques précis à atteindre, tant sur le plan théorique que pratique, et ceci pour chaque spécialité et pour chaque année d'étude. Nous nous battons pour une formation de qualité avec un système d'évaluation équitable et objectif», affirme un délégué.
