Samedi dernier, peu avant midi, le fonctionnement du téléphérique constantinois a été subitement suspendu après que les opérateurs aient procédé au débarquement des voyageurs qui ne comprenaient pas le motif de l'arrêt. « C'était nécessaire et indispensable pour la sécurité des voyageurs, car nous avons détecté une pièce défectueuse au niveau du système installé à la station Tatache Belkacem », nous a expliqué hier M. Kharchi, le directeur général de l'entreprise de transport de Constantine (ETC) qui exploite le système, lorsque nous l'avons interrogé. Celui-ci a ajouté que le service de la maintenance a entrepris aussitôt de remplacer la pièce défectueuse et le téléphérique devrait fonctionner à nouveau à partir de l'après-midi d'hier après les essais de rigueur à effectuer. Mais là où le bât blesse est que de nombreux usagers ont été confrontés aux problèmes de déplacements de et vers leurs domiciles en ces journées de ramadan. Et ces derniers n'ont pas manqué de se plaindre pour avoir été laissés dans le flou quant aux raisons qui ont provoqué la panne, sur sa durée, etc. Et par conséquent, ils ont adressé des critiques acerbes à l'entreprise d'exploitation pour le manque de communication flagrant dont elle fait preuve chaque fois en de pareilles occasions. Ce qui a contraint le directeur général de l'ETC de sortir de sa réserve et expliquer que la nature et l'importance de la panne n'étaient pas assez suffisantes pour paralyser assez longtemps le système, « et c'est pour cela que nous n'avons pas jugé nécessaire d'informer le public. Mais maintenant, après avoir pris les dispositions pour réparer la panne, nous pouvons assurer notre clientèle que le téléphérique reprendra du service aujourd'hui (dimanche) dans la journée », a assuré notre interlocuteur. A propos de l'accident dont a été victime samedi un travailleur de la maintenance qui participait à la réparation de la pièce défectueuse et qui s'était blessé à une main et fut hospitalisé au service des urgences du centre hospitalo-universitaire tout proche, M. Kharchi a déclaré que cet incident a été exagéré par la rumeur, « car l'ouvrier en question n'a eu que des égratignures et, après avoir bénéficié de pansements, il est retourné à son poste et a poursuivi son travail sans aucun mal. Je tiens aussi à dire que pas moins de 16 techniciens travaillent en équipes au niveau du service de la maintenance, et ce personnel perçoit régulièrement et réglementairement la prime de risque à laquelle il ouvre droit », a tenu à préciser le DG de l'ETC.