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Le mollah Amar pour «révolutionner» le tourisme algérien
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 07 - 2015

Avignon, le festival. Les rues sont bariolées, colorées comme des printemps, avec des milliers d'affiches, de visages, maquillages, robes et déclamations. Dans les rues, le festin est vertigineux. Les troupes, les femmes et les corps. C'est le spectacle du monde qui frappe le chroniqueur, enfant renfermé de nos puritanismes et qui a mis trois décennies pour comprendre que son corps n'est pas une faute mais une aile. Le corps est chez nous un vieux fardeau tombé sur le dos de chacun depuis la chute d'Adam. Vieux malaise. Des années pour comprendre que là où le corps est libre, la terre est comme son astre. Avignon est un immense folklore du corps et de ses signes.
Retour au pays pour y chercher un sujet de chronique. C'est, aujourd'hui, le frétillant néo-islamiste Amar Ghoul qui tient la lampe. L'homme annonce donc qu'il « va révolutionner » le tourisme. De quoi faire sourire bien sûr. C'est l'une des plaisanteries de Bouteflika d'avoir nommé un islamiste renégat pour sauver le tourisme algérien inexistant. Et c'est un autre humour que d'écouter cet homme promettre de faire du pays un pôle pour le tourisme du monde. Comme si on ne savait pas que l'Algérie n'aimait pas les étrangers selon sa doctrine policière de la méfiance. Comme si on ne savait pas que pour obtenir un visa vers l'Algérie, il faut presque le demander à Allah; comme si on ne savait pas que ce peuple, devenu bigot, pourchasse jupes, boissons, plages, cuisses et rires et plaisirs. Amar Ghoul se moque de nous et ceux qui l'ont nommé ministre du Tourisme se moquent de lui. Rire et grimace.
Pour révolutionner le tourisme, il faut réapprendre aux Algériens la confiance, le sourire, aimer l'Autre, s'intéresser et accueillir. Il faut stopper l'islamisme montant, ouvrir l'espace public au rire et aux corps, libérer le pays de l'auto-colonisation, assurer la sécurité, ouvrir les frontières du cerveau, revitaliser la diplomatie et avoir une belle image dans le monde. Et pour ce programme, Amar Ghoul est l'argument taliban qu'il ne fallait même pas songer à mettre dans un bureau annexe dans un hôtel miteux dans ce secteur moribond. C'est de l'insulte. A l'échelle de la nomination du mollah Omar pour la sécurité de plages nudistes. « Un ministre qui s'ennuie », avait titré un journal électronique il y a quelques semaines. Illustration de cette mascarade quand Amar Ghoul reçoit durant le ramadan le ministre palestinien pour « renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine du tourisme ».
Le seul tourisme réussi pour le moment, c'est donc le sien : se balader de ville en ville, de portefeuille en portefeuille. Et bronzer, souvent, partout.
C'est d'ailleurs la première fois qu'un néo-islamiste vit au paradis, avant la mort et pas après.


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