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Il y a 54 ans disparaissait Frantz Fanon… le tiers-mondiste
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 01 - 2016

Didouche Mourad disait : «Si nous venions à mourir, défendez nos mémoires»
Le 6 décembre 1961, s'éteignit la flamme intellectuelle de Frantz Fanon venu de lointains horizons…la Martinique. Cet éminent psychiatre, sacrifia sa médecine et se donna corps et âme à la cause algérienne narguant avec acharnement le géant et le puissant colonialiste en l'occurrence la France.
Le 6 décembre 1961 disparaissait à l'âge de 36 ans l'auteur des Damnés de la terre, laissant derrière lui toute une culture politique, toute une éducation de la démocratie et de la sagesse, toute une stratégie intellectuelle de lutte et de combat contre l'oppresseur. Cet homme que j'ai eu le privilège de côtoyer et de connaître à Oujda, pour avoir été son adjoint en 1959. Après son accident survenu à Berkane, Maroc oriental, (les vertèbres déplacées), il dut être transféré de Casablanca vers la Tunisie via Rome.
Et durant son escale à Rome, étendu sur sa civière, il fut victime d'un attentat meurtrier élaboré par la main rouge : en effet une bombe a été placée sur son passage à l'aéroport, s'en suivit une fusillade qui opposa les moudjahidines chargés de sa protection et les criminels.
L'heureux hasard fit qu'il échappa de justesse à cet attentat minutieusement agencé.
Je ne vous priverais pas du petit conciliabule que j'ai eu avec lui ce triste jour de son départ…je l'ai dévotement embrassé sur le front en disant…je suis heureux…je viens d'embrasser le front de libération nationale.
Arrivé à Tunis, il fut immédiatement hospitalisé et reçut les soins adéquats. Après son rétablissement, il fut désigné comme ambassadeur à Accra et c'est dans l'exercice de ses fonctions qu'il rechuta. Aussitôt, il est rapatrié en Tunisie, sur les conseils de son équipe médicale, il fut transféré à New York aux Etats Unis. C'est le 6 décembre qu'il rendit l'âme. Sa dépouille mortelle fut, selon ses vœux, ramenée à Tunis pour être inhumée en terre algérienne. Et c'est l'héroïque et historique feu Krim Belkacem ministre de la guerre du GPRA qui prononça une pathétique oraison funèbre. Durant cette cuisante nuit hivernale et sous une pluie battante au moment où on l'inhumait ce 26 décembre, un bataillon lui rendait les honneurs. Nous souhaitons que ce 6 décembre, soit ancré dans l'esprit de ceux qui l'ont connu, comme ceux qui ne l'ont pas connu ; une date de recueillement à la mémoire de cet homme dont l'intelligence n'a d'égale que son humilité, pour cet homme combien affable et humain.
Notre plus ardent souhait serait de voir un jour s'ouvrir une page historique dans nos manuels scolaires qui relatera à nos enfants la discrétion combattante, la modestie de ce géant de la plume et du militantisme. Je profite de cette heureuse aubaine pour m'adresser à son fils Olivier Fanon et lui dire combien ce nom «Fanon» que vous portez dignement, combien il est chargé de richesses historiques, un nom synonyme de combat, de lutte et de patience…soyez-en fier Olivier.
* Un ami resté fidèle


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