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Dire les choses simplement
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 11 - 2016

Il était prévisible que le stress financier né de la baisse inexorable des recettes pétrolières de l'Algérie ne pouvait longtemps supporter une politique publique de subventions des principaux produits de base, dont les produits alimentaires. Longtemps objet de vifs débats entre experts et gouvernement sur la nécessité de maintenir ou pas un système de subventions (énergie, alimentation, transports, éducation) qui ne profite pas réellement aux couches sociales les plus vulnérables, mais à ceux dont les revenus sont dix fois supérieurs au SNMG, la politique publique des subventions va bientôt s'estomper. Pas cette année, mais il est très probable que dès 2018, c'est-à-dire dans une année, le projet de loi de finances portera sur une nouvelle conception du système des subventions des produits de base en direction des couches sociales les plus vulnérables.
En tous les cas, le projet de loi de finances 2017 en porte tous les contours et a été «macéré» pour justement préparer autant les Algériens que les institutions publiques et les acteurs économiques concernés à la fin progressive du soutien étatique au lait, à la semoule, au transport, au sucre et à l'électricité. Devant le Sénat, le ministre des Finances Hadji Baba Ammi a clairement signifié que le gouvernement, en peine de boucler un budget sans faire des coupes dans de larges secteurs tout en accroissant la pression fiscale même s'il s'en défend à travers une hausse de la TVA, a décidé d'en finir une fois pour toutes avec les subventions des produits de base. Avec une formule alambiquée, le ministre rassure et inquiète en même temps en affirmant que si «l'Etat n'a pas renoncé à la politique de subventions dans le projet de loi de finances 2017», «le gouvernement compte à l'avenir consacrer ces subventions aux nécessiteux à travers un nouveau système qui est en cours de préparation».
Pour 2017, le montant des transferts sociaux est de 1.630,8 mds de DA, soit 23,7% du budget (5.635,5 mds de DA), dont seulement 413,5 mds de DA affectés au soutien des produits de base (lait, sucre, céréales et huiles). En attendant la mise en place du nouveau système de soutien des prix qui irait cette fois-ci directement aux couches sociales concernées, la politique de subventions serait maintenue pour tous, riches et pauvres. Ce soutien du gouvernement aux couches sociales démunies a été déjà affirmé en cours de semaine par le ministre des Finances qui a expliqué que la hausse de la TVA dans le PLF 2017 ne concerne en aucun cas les produits de base, exonérés de cette taxe.
En fait, le gouvernement est actuellement en train de mettre en place un dispositif de subventions qui va cibler les produits concernés et la manière de mettre en place ce système. Evoqué maintenant alors qu'une pluie de taxes va pleuvoir sur le citoyen, les producteurs, les PME et les commerçants, bref les acteurs économiques, ce désengagement progressif du soutien de l'Etat aux couches sociales défavorisées est en fait autant un signe inquiétant d'abandon de l'Etat de sa politique sociale et autant le signe d'une incapacité financière de l'Etat à réaliser et maintenir ses engagements en direction des grands réservoirs de production de biens et de services et de redistribution des revenus.
En clair, et même si M. Baba Ammi est affirmatif en soutenant que la hausse de la TVA sur de larges secteurs de production et de services (transports, commerce, restauration, ...), outre les carburants, en 2017 n'aura pas «un effet boule de neige» (sic), la pression des nouvelles taxes va provoquer une implosion sociale et un délitement de l'autorité financière sur de larges secteurs économiques. Ce genre de situations est au contraire prévisible et l'année 2017 sera celle de hausses insupportables des prix de l'ensemble des produits de consommation, avec une explosion de l'indice des prix. Déjà en 2016, l'indice des prix a enregistré des hausses de plus de 5%, avec des moyennes de plus de 10% et des «pics» de 15% pour certains produits agricoles, ce qui a fatalement ravivé l'augmentation des pressions inflationnistes avec un euro à plus de 120 dinars.
Non, l'optimisme du ministre des Finances ne peut être pris comme argent comptant dès lors qu'il annonce dans la foulée que le système qui assurait l'équilibre du budget de l'Etat, avec un niveau encourageant des investissements et des dépenses publiques, le Fonds de régulation des recettes (FRR), sera complètement épuisé en 2017. C'est comme annoncer que l'argent va manquer terriblement à partir de 2017 et, en même temps, assurer que tout va bien se passer, avec la suppression en outre du soutien de l'Etat au lait, au pain, au sucre, bref ce que consomment le plus les Algériens. Certes, si l'argent va manquer en 2017-2018, du fait d'un prix du brut faible, et que l'Etat envisage de grandes coupes budgétaires pour éviter des solutions plus douloureuses, rien n'empêche le gouvernement, le ministre des Finances de dire les choses simplement en expliquant aux Algériens ce qui les attend réellement, l'état réel de son économie, et non pas en occultant l'essentiel, les conséquences sociales d'un dramatique assèchement des rentrées d'hydrocarbures.


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