Murs lézardés, étanchéité des terrasses défaillante, réseau d'assainissement défectueux et insalubrité règnent en maître des lieux. Bref, les immeubles de la cité 330 logements sociaux de Sidi Chahmi se dégradent. Cette cité réceptionnée en 2004 est loin d'être l'endroit où il fait bon vivre. Ce programme si ambitieux avait suscité un immense espoir chez les bénéficiaires, malheureusement, cet espoir de voir enfin des logements réalisés selon des critères reconnus s'est vite dissipé, après la réception des fameux logements. Les bénéficiaires ont eu droit à des logements «mal façonnés». Plusieurs anomalies ont été soulevées par les résidents qui n'ont cessé de tirer la sonnette d'alarme quant aux risques qu'ils encourent. Selon un groupe de locataires qui s'est déplacé à notre rédaction, «cette cité qui ne répond pas aux normes de construction minimales, offre un amer spectacle». Ces derniers affirment que la façade présente de nombreuses fissures, en plus des problèmes d'étanchéité. «Les eaux pluviales s'infiltrent par les toits de nos habitations, ce qui a causé de grands dégâts». Selon les habitants de cette cité, plusieurs fissures se sont manifestées sur les façades extérieures de ces immeubles. Aussi, des pans de murs et des morceaux de béton se détachent régulièrement. Un citoyen qui habite au dernier étage d'un immeuble à la cité vit un cauchemar à cause des infiltrations des eaux de pluie depuis plus d'une année. «Les dernières pluies ont fait des dommages dans mon appartement». Photos à l'appui, ce dernier signale que son plafond s'est effondré laissant apparaître un trou béant. «J'attends toujours l'intervention des services de l'Opgi, j'ai envoyé du courrier à cet organisme. En vain», assure le même interlocuteur qui signale qu'une équipe s'est déplacée sur les lieux pour un constat mais depuis rien n'a été fait. Devant cet état de fait, les locataires lancent un appel aux services concernés pour prendre en charge ce problème. Le cas de cette cité n'est pas unique puisque les habitants de la cité 28 logements sociaux locatifs, dans la commune de Boutlélis, vivent le même calvaire. Selon les habitants du site, cette cité, livrée il y a une quinzaine d'années, ne répond pas aux normes de construction minimales.
