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Algérie, Tunisie, Egypte: Un sommet à trois pour régler la crise libyenne
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 02 - 2017

Une réunion de niveau ministériel regroupera le 1er mars prochain à Tunis, l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte et ce en prévision d'un sommet tripartite sur la Libye auquel Alger a déjà donné son accord de principe.
L'idée d'un tel sommet a été émise, pour rappel, par le président tunisien Béji Kaïd Essebci lors de sa dernière venue à Alger. « L'Algérie n'a rien contre à condition bien sûr que les principes fondamentaux qu'elle a toujours mis en avant pour la résolution de la crise libyenne ne soient pas bafoués, » avancent des sources diplomatiques. Les responsables algériens mettent constamment en avant la nécessité de la solution politique à la crise, le respect de l'intégrité territoriale de la Libye, la consécration d'un dialogue inter-libyen, inclusif sans exclusion aucune. Ils ont ainsi en permanence défendu l'approche nationale «sans aucune interférence étrangère », loin de toute autre approche idéologique ou militaire. Une approche qui réconcilie la Nation libyenne avec elle-même, consacre son unité et l'intégrité de l'ensemble de ses territoires. La position algérienne est d'ailleurs saluée par tout le monde même si beaucoup tentent de la phagocyter. C'est justement pour empêcher l'émergence d'initiatives «en dehors» des antagonistes libyens qu'Alger affirme soutenir les Nations Unies. Les autorités algériennes œuvrent fortement pour ramener les Libyens à un seul et unique agenda qui mettra autour d'une seule table les personnalités politiques nationales de toutes les régions de la Libye, son armée une fois unifiée sous un seul commandement, ses parlementaires, ses partis politiques et tous les Libyens - y compris « les kadafistes »- qui peuvent amorcer la réconciliation nationale. Parce que pour l'Algérie, toute exclusion pousse à la radicalisation. Les responsables algériens déploient depuis plusieurs années des efforts considérables pour unifier les agendas des parties libyennes en confrontation. L'Algérie entretient des contacts avec toutes les parties en conflit. Depuis novembre 2014, Alger a abrité plusieurs rounds de négociations inter-libyennes. 200 personnalités libyennes ont été reçues dans ce cadre, et dont une grande partie a dialogué autour d'une même table.
L'Algérie à «équidistance» de toutes les parties libyennes
En s'investissant grandement dans la résolution de la crise libyenne, l'Algérie a pris en considération jusqu'au moindre détail pour « n'écorcher la susceptibilité d'aucune partie libyenne. » Des diplomates relèvent pour l'anecdote qu'«à chaque fois que des Libyens sont reçus en audience, les responsables algériens tiennent toujours à le faire dans la même salle, à diffuser des communiqués avec les mêmes termes et à leur offrir le même menu en dîner. »
L'Algérie considère que sa position est constante. Elle se veut rester à équidistance avec tous les acteurs politiques et militaires libyens. Elle fait de la « constance, l'efficacité et la discrétion » ses mots d'ordre. Elle plaide en parallèle en faveur d'un même agenda pour les nombreux pays qui tentent de trouver une solution à la crise libyenne. Elle considère même que le premier acquis dans cette épineuse entreprise est que tous les pays partenaires reconnaissent la justesse de sa position. «Ils sont tous revenus à la nécessité de la solution politique, » est-il noté. C'est entre autres à cet effet qu'Alger a donné son accord de principe à la tenue d'un sommet tripartite pour la regrouper avec la Tunisie et l'Egypte. Elle veut en évidence encore tenter de mettre face au «pessimisme de la raison, l'optimisme de la volonté. » La réunion devant se tenir le 1er mars à Tunis regroupera le ministre des Affaires maghrébines et africaines et de la Ligue des Etats arabes, Abdellakder Messahel aux ministres des Affaires étrangères tunisien et égyptien. Il s'agira pour eux, notent des sources diplomatiques, de «tracer des contours précis à ce sommet, à ce qui pourrait être fait entre les trois pays pour dynamiser davantage le processus politique libyen en vue de régler la crise. » L'Algérie tient à de tels préalables « ministériels » pour, dit la diplomatie, « déblayer le terrain au sommet et aligner les positions autour de la solution politique défendue jusque-là et qui a enregistré des avancées notables.» Ceci, même si Alger condamne « les interférences pour des agendas inavoués. »
«Nous ne sommes pas les tuteurs de la Libye»
Des échos diplomatiques laissent entendre que si l'Algérie a accepté l'idée d'un sommet avec la Tunisie et l'Egypte sur la Libye, c'est parce qu'elle considère que ce sont les trois pays arabes qui lui sont frontaliers sur lesquels pèsent de fortes menaces terroristes et de déstabilisation. Le dossier libyen est considéré par les autorités algériennes comme étant « un dossier très lourd et très sensible. » Les plus hauts décideurs algériens ont toujours affirmé que « la solution à la crise libyenne ne doit pas sortir du cadre libyen, on ne croit pas aux solutions qui viennent de l'extérieur même si elles viennent du frère. » De fait, l'Algérie précise d'ores et déjà avant ce sommet que « nous ne sommes les tuteurs de personne. » L'Algérie est convaincue que le peuple libyen en a marre de la guerre et de l'insécurité, « il veut la paix.» Bien que la situation soit très fragile et délicate pour penser à faire rencontrer les personnalités militaires libyennes les plus en vue comme Fayez Esseradj et Hafter, l'idée ne doit pas être totalement exclue du processus politique. Elle devrait en être la finalité. D'autant que d'aucuns savent que Hafter soutient le dialogue avec « tous les Libyens. » Mieux encore, toutes les parties libyennes s'accordent à reconnaître -comme l'Algérie d'ailleurs- que l'accord de Skhirat « n'est pas le Coran et qu'il faille le réviser notamment dans ses articles 8 et 10. » Un commandement unifié de l'armée, une réduction des membres du Conseil présidentiel pour casser le piège du vote à l'unanimité pourraient en être retenus. En attendant, comme diraient les diplomates « un accord ne vaut que par sa mise en œuvre » qui plus est, conforte la légitimité aux seules institutions libyennes existantes à savoir la chambre des représentants ou parlement, au conseil présidentiel et au conseil d'Etat. «Il y a des priorités énormes, c'est un pays à construire totalement,» soutiennent-ils. L'Algérie compte 965 Algériens résidant en Libye mais n'a aucune entreprise sur place. Notons que le groupe Sonatrach a quitté la Libye en 2010.


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