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Le football à Oran: Autopsie d'un déclin
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 05 - 2017

Où va le football oranais ? La saison 2016/2017 aura été finalement cauchemardesque et confirme le déclin des clubs d'Oran. Un triste sort pour une ville qui a toujours été par le passé au-devant de la scène par la qualité de ses joueurs et la compétence et la forte personnalité de ses dirigeants. A présent, les deux équipes phares d'Oran se débattent dans la médiocrité et dans l'anarchie. La situation est accablante pour une ville qui a enfanté de grands serviteurs de football et militants du sport à l'image de Hadj Miloud Abdelillah, Si Kouider Benzellat, Benzaoui Abdelkader, Kacem Hamida, Lahouari Ghalem, Hadj Mouffok Boumediene, Mohamed Mokhtari, Kaid Ahmed, Lahouari Chaila, Si Mohamed Brahim, Bessol Mohamed , Kacem Elimam et la liste est longue. Des notables du sport dont personne ne doutait ni de leur compétence, ni de leurs grandes qualités morales.
Aujourd'hui, le football d'Oran est otage de certains intérêts et personne ne se soucie de l'histoire de cette ville qui a enfanté les Miloud Hadefi le « Kaiser africain », Fréha « tête d'or », Abdelkader Reguieg « Pons » et beaucoup d'autres. Ceci dit, il faut souligner la responsabilité des autorités locales qui ont laissé n'importe qui faire n'importe quoi au sein du MCO et de l'ASMO, deux mythiques clubs d'Algérie. Ainsi donc, c'est tout le patrimoine footballistique d'Oran qui en pâtit. Au fait, pourquoi le MCO et l'ASMO n'arrivent-ils pas à se mettre au même diapason que les autres clubs du Centre et de l'Est ? La question reste posée même si tout Oran connaît la réponse mais personne ne veut lever le petit doigt. Sans parler du SCMO, scotché dans les divisions inférieures, de l'USMO, du RCGO, du RCO qui vient de rétrograder en division de wilaya, et des autres formations qui ont complètement disparu.
Drôle de situation pour une ville qui vient pourtant de remporter trois coupes d'Algérie de jeunes, sur les cinq trophées mis en jeu (l'ASMO chez les U 15 et U 17, le MCO chez les réserves). Ce qui prouve qu'Oran a été toujours un vivier de jeunes talents, et ce n'est pas une surprise si les dirigeants du Centre et de l'Est viennent faire leur marché à Oran. Ils sont plus d'une cinquantaine de joueurs oranais ayant mis le cap vers le Centre et ailleurs. Belkheir (JSS et CSC), Benayada (CSC et USMA), Mazari (USMH, USMA et CSC), Benkablia (JSK et USMA), Belaâlem (JS Saoura), Madani (USMA et USMH), Athmani (USMH), Kouriba (ESS et USMBA), Tabti (USMBA), Hellal (MCO et RCR), Tahar (ASMO et RCR), Benchaib (MCO et USB), Youcef Zakaria (ASMO-RCR et CABBA), Chaouti (ASMO et ABS), Bendjelloul (ASMO, MOB et MCS), Feham (CRB), Mebarki (ex-ASMO, USMH, MOB, JSK), Khadir (MOB), Lamali (USMH, JSS et USMBA), Balegh (CRB et USMBA), sans parler des Amer Yahia (USMH et USMB), Djaâdane (USMB), Fekih (USMB), Benyettou (ex-MCO) et Hamia (USMA).
Pourquoi les dirigeants oranais ne parviennent-ils pas à faire les mêmes efforts que leurs homologues des autres clubs pour garder leurs meilleurs éléments ? A moins qu'ils soient plus « compétents » ou peut-être préfèrent-ils négocier avec des joueurs venus de divers horizons pour des raisons que tout le monde connaît. Voici une autopsie d'une situation compliquée du sport-roi à Oran qui n'est pas près de sortir du gouffre dans lequel il s'est fourvoyé compte tenu de la supériorité évidente du Centre et de l'Est sur Oran et sur toute la région de l'Ouest.
MCO - Mettre fin aux dissensions
L'actuel président Belhadj Ahmed « Baba », Belabbès Abdelhafid, Youcef Djebbari et ceux qui évoluent dans l'ombre doivent cesser de porter préjudice au club des martyrs, créé de surcroît à l'occasion de la célébration religieuse du Mawloud Ennabawi au mois de mai 1946 par une poignée de sportifs qui avaient pour leur quartier un amour sincère et qui ont réussi à donner une autre dimension au MCO qui compte de nombreux chouhada. Aujourd'hui, Baba doit savoir qu'on ne gère pas une équipe de la dimension du Mouloudia d'Oran avec seulement un président et un secrétaire ou avec des déclarations insignifiantes dans la presse. Il a donc sa part de responsabilité dans l'anarchie qui règne actuellement. Des critères devront être déterminés pour se mettre au même diapason de la grandeur et la réputation du Mouloudia dont l'engouement populaire n'est plus à souligner. Ce qui se passe actuellement au sein des « Rouge et Blanc » est inadmissible. Le MCO a besoin plus que jamais de gens compétents, dévoués et intègres pour mettre en place un véritable projet sportif susceptible de préserver son avenir.
Certes, Baba essaye de donner le meilleur de lui-même, mais cela n'est pas suffisant devant la confusion où chaque président « possède », si l'on peut dire, son opposition, laquelle exploite les mauvais résultats pour provoquer le désordre.
ASMO - Une réputation à défendre
Ce sont presque les mêmes remarques pour l'ASMO où la situation est des plus inquiétantes. Ce club, qui jouit d'une flatteuse réputation de formateur, risque de tomber dans l'anonymat. Des promesses non tenues et une gestion des plus chaotiques ont fini par influer négativement sur le club asémiste. Et comme un malheur ne vient jamais seul, l'ASMO, après avoir flirté avec la relégation en DNA, a été secouée par cette affaire de l'US Biskra où tout le monde attend le verdict de la plainte annoncée par la direction. Aujourd'hui, nul doute que l'heure des changements est arrivée. Au fait, pourquoi temporise-t-on à introniser Mohamed Saâdoun « Moumouh » comme P-DG de la SSPA comme annoncé en début de saison dernière ? En attendant, le bricolage continue dans un club où l'on ne cesse de promettre monts et merveilles. Les dirigeants actuels doivent mesurer le danger qui guette l'ASMO où on a l'impression que personne ne respecte personne.
SCMO - Mettre fin aux anciens réflexes
Là, on est bien loin des années des frères Bouhizeb, Douah, Ouanes, Abbabou, Arab, Krimo, Cherraka, Ali Cherif et les autres qui avaient écrit l'histoire du Sporting. La gestion est à revoir dans ce club si l'on veut réellement retrouver les lettres de noblesse des « Vert et Noir ». A Medioni, et à l'instar des équipes d'Oran, on veut innover avec les anciens réflexes. L'intérêt personnel semble prendre le dessus dans une équipe du SCMO où il est impératif de réagir pour éviter un sommeil profond à une équipe chère au regretté Hadef, Abdelkader Drif et Hadj Dahou pour ne citer que ceux-là. Les actuels dirigeants sont dans l'obligation de prendre conscience de leurs actes car l'histoire ne pardonne pas.
USMO - Un patrimoine à sauver
La prestigieuse formation unioniste est passée en cette fin de saison tout près d'une rétrogradation en Régionale Une qui aurait terni l'image du club. Les autorités locales sont interpellées pour venir en aide à une histoire écrite par les grandes valeurs, dirigeants, joueurs et entraîneurs, qui ont côtoyé ce club. Une prise de conscience est à souhaiter à l'USMO qui a la particularité d'appartenir à tous les sages et notables de la ville d'Oran. Il est donc impératif de trouver une issue pour sortir cette formation de l'anonymat. Car à cette cadence, l'USMO est appelée à disparaître.
RCGO - Une fuite en avant des anciens joueurs et dirigeants
Au sein d'un club, qui a formé de grands joueurs ayant porté jadis les maillots du MCO et de l'ASMO, la situation n'a pas évolué d'un iota en l'absence inexplicable des anciens joueurs et anciens dirigeants. Dalla Nour Eddine, Hadj Bridji, Emtir Abdelkader, Mohamed Medjadji, Ouadi, Larbi Seghier et les autres ont laissé un véritable héritage mais personne n'en a pris soin. Les mentalités ont changé et les mauvaises habitudes avec. Il faut en convenir que les moyens financiers ont eu raison du RCGO qui se contente de faire de l'animation avec tous les préjudices que cela engendre.
RCO - Le club touche le fond
L'équipe de Cité Petit, créée en 1989 et qui avait défrayé la chronique avec quatre accessions consécutives, vient d'être rétrogradée en division Wilaya. Ce sont là, les conséquences de la magouille entamée en 1997 après l'affaire du match arrangé contre l'ESM et qui avait coûté au Raed une cinquième accession de rang. Depuis, les dirigeants intronisés ont « senti » l'argent facile pour faire dégringoler le club vers les profondeurs de la hiérarchie. L'histoire retiendra que le RCO a tenu la dragée haute à des grandes équipes telles que l'ESM, le SAM et retiendra qu'elle a touché le fond en 2017. A Cité Petit, tout le monde connaît les raisons. Délaissé par ses propres enfants et ignoré par les investisseurs, le RCO a été victime de son environnement.


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