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Crise dans le Golfe: Que peut faire l'Algérie ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 06 - 2017

Le Qatar, pratiquement mis au ban par ses voisins du Golfe, devenu en quelques instants un état «pestiféré» pour l'Arabie Saoudite et ses «satellites» arabes et même africains (Sénégal, Tchad, Niger), tente, tant bien que mal, de gérer une situation très difficile, compliquée.
Sans approvisionnements en denrées alimentaires, en plein mois de Ramadhan, ses frontières avec le puissant voisin saoudien étant fermées, Doha en est venu à accepter des dons de pays amis. Pour autant, les Qataris croient et pensent que le conflit peut être résolu par la voie diplomatique, et multiplient les visites dans les pays amis pour trouver une solution urgente à cette crise. L'Algérie, en plus des efforts de médiation du Koweit, est ainsi sollicitée par le Qatar pour envisager de mettre en œuvre ses bons offices dans cette crise politique, inédite dans le Golfe.
Le ministre des Affaires étrangères qatari Mohamed Ben Abderrahmane Al-Thani, a effectué, jeudi, une courte visite, à Alger, où il a notamment rencontré son homologue algérien Abdelkader Messahel avec lequel il a discuté de la situation, née de la rupture des relations diplomatiques avec l'Arabie Saoudite, le Bahrein et les Emirats Arabes unis. Le ministre qatari, qui a salué la position «honorable» des autorités algériennes dans cette la crise, a indiqué que l'Algérie «est le premier pays à avoir rendu public un communiqué pour appeler au dialogue», précisant que «c'est ce à quoi nous oeuvrons avec de nombreux pays, dans la région». Il a expliqué, dans des déclarations à la presse, à l'issue de ses entretiens avec M. Messahel, que l'Algérie a été sollicitée pour travailler dans le sens d'un règlement de la crise entre Doha et Riyad.
«L'Algérie en tant que grand pays, dans le monde arabe, peut, de par son influence dans la région, jouer un rôle dans les relations interarabes», estime t-il. Au Qatar, le fait est que tous les pays arabes «amis» des Saoudiens, seule l'Algérie peut aider à trouver une issue favorable à cette tension. L'Algérie, immédiatement, après l'annonce par l'Arabie Saoudite de rompre ses relations diplomatiques avec Doha et de fermer ses frontières avec l'Emirat, le condamnant à devenir une sorte de Banthoustan, a appelé au dialogue et au calme.
Dans un communiqué, l'Algérie, par la voie de son ministère des Affaires étrangères, avait affirmé qu'elle «suit, avec une grande préoccupation la dégradation des relations entre certains pays du Golfe et de la région et leurs répercussions, sur l'unité et la solidarité du monde arabe». Alger n'a pas manqué d'appeler «l'ensemble des pays concernés à adopter le dialogue comme seul moyen de régler leurs différends et de transcender les divergences qui peuvent naturellement, surgir dans les relations entre Etats», insistant sur la nécessité d'observer, en toutes circonstances, «les principes de bon voisinage, de non ingérence dans les affaires internes des Etats», et surtout, «du respect de leur souveraineté nationale». Autant à Riyad qu'à Doha, on a souvent fait appel à la médiation de l'Algérie pour régler certains différends conjoncturels, sinon faire office de conciliateur.
Les Qataris savent, en outre, que la diplomatie algérienne est capable de trouver, avec l'aide de tous les Etats de la région, une issue rapide à la crise. Le Qatar, en 2011, avait été, vertement, sermonné par l'Algérie pour ses ingérences néfastes et dangereuses, en apportant une aide logistique et financière à des groupes armés Libyens. C'est la raison officielle, à l'origine de cette brouille, entre l'Arabie Saoudite et le Qatar, qui s'est élargie à, au moins, une dizaine de pays, dont l'Egypte et les Emirats arabes unis.
En fait, Doha est accusée par son puissant voisin de soutenir des réseaux terroristes, et d'entretenir des relations avec l'Iran, accusé d'être la source du terrorisme international par les Américains, et, surtout, de soutenir des organisations blacklistées par le ‘Pentagone' comme étant terroristes, dont le Hamas palestinien.
Depuis le 5 juin, le chef de l'Etat de Qatar est resté silencieux. Rien, aucune déclaration ni communiqué depuis l'annonce de la rupture des relations diplomatiques avec ses voisins du Golfe, et son discours de 19 secondes mystérieusement coupé sur la Chaîne ‘Al Jazeera', n'est venu qu'après.
Officiellement, cette tactique d'évitement vise à faciliter la mission de médiation de l'Emir du Koweït, le cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Sabah, estiment des observateurs, comme elle évite d'irriter, encore plus, les dirigeants saoudiens par des déclarations inappropriées. Pour autant, le clan opposé au Qatar ne reste pas inactif, pour tenter d'expliquer aux pays arabes l'origine de cette crise. Dans la même journée où il a reçu le chef de la diplomatie qatari, le ministre algérien des Affaires étrangères avait, également, reçu le ministre des Affaires présidentielles des Emirats Arabes unis, Farès El Mazroui.
Un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères a indiqué que le ministre émirati a fait le point «sur les développements récents, dans la région du Golfe».
Les Emirats arabes unis sont le deuxième Etat après l'Arabie Saoudite à avoir annoncé qu'il rompait ses relations diplomatiques avec le Qatar. Le ministre algérien a expliqué à son hôte émirati «la position algérienne, depuis le déclenchement de cette crise, et la nécessité de régler par le dialogue les différends et les conflits qui peuvent surgir entre pays frères et voisins.»


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