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Des pelles et des pioches
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 08 - 2017


La canicule n'y est pour rien dans les incendies, qui mangent avec une grande férocité nos forêts, ces jours de grandes chaleurs. Les Algériens, du Sud comme du Nord, fondent dans la fournaise provoquée par les feux de forêts. Rendue encore plus dramatique par le manque de vision en matière de gestion des feux de forêts, et, surtout, dans cette incapacité inquiétante de la protection civile et les services des forêts de lutter avec des moyens techniques modernes contre les incendies de forêts. Dimanche et lundi, une grande partie de l'Algérie du nord était la proie des flammes. De Tarf à la wilaya d'Aïn Defla, ce n'était que flammes sur les massifs boisés. Conséquence: de grandes chaleurs attisées par un vent du sud aussi chaud et sec que les flammes qui mangeaient le bois des forêts, et, surtout, des pannes d'électricité, dues à des postes électriques qui ont explosé, comme c'était le cas à Blida, sous l'effet de la chaleur des flammes toutes proches à Bou Arfa. Ainsi, à chaque malheur, ce sont les Algériens qui trinquent, et qui se posent à nouveau cette lancinante question de l'abandon, dans les années 2012, de la piste des canadairs et des hélicoptères bombardiers d'eau. La direction de la protection civile, à cette époque, avait catégoriquement refusé d'acheter, quand le bas de laine était gros et les rentrées pétrolières conséquentes avec plus de 100 dollars le baril, des canadairs. Le motif ou les raisons ne tenaient pas la route, mais comme cela vient d'en haut, inutile d'argumenter. Car chez nous, un responsable a toujours raison, jusqu'à ce qu'il soit dégommé et que l'on découvre soudain qu'il n'avait pas le profil. Ainsi, pour certains à la protection civile, un canadair est ‘'imposant par son envergure, difficilement maniable et exigeant un équipage professionnel pour ne pas dire hors pair, réunissant toutes les qualités reconnues chez tout pilote de chasse''. Oui, un pilote d'un avion de chasse, un SU-35 par exemple ou un F16 américain. Rien que çà. Bref, l'Algérie avait acheté un ou deux ‘'westlands'' inefficaces contre les grands incendies, et définitivement abandonné la piste des canadairs comme moyen de lutte contre les feux de forêts, quant presque tous les pays de la rive nord de la Méditerranée en possèdent. En réalité, l'Algérie était sur le point d'en acheter six en 2008, et c'était même le ministre russe des Situations d'urgence, Sergei Choïgou, qui avait annoncé au mois d'avril de cette année-là l'intention officielle de l'Algérie d'acquérir six unités de Bériev BE200, bi-réacteur amphibie bombardier d'eau. L'appareil a le double de la capacité d'emport et le double de la vitesse des Canadairs de Bombardier, utilisés par la France notamment. Mais, curieusement, l'Algérie a fait marche arrière. Pourquoi ? En 2012, lorsque l'option d'achat des canadairs avait refait surface, ces arguments avaient été avancés pour repousser, encore une fois, l'acquisition de ces ‘'bombardiers d'eau''. 1) les canadairs ne sont pas aussi efficaces qu'on le pense; 2) les canadairs ne peuvent s'approvisionner qu'en mer; 3) ils ne sont pas adaptés aux bas reliefs: s'ils sont remplis en mer, il leur faudra beaucoup de temps pour atteindre des régions comme Sétif ou Tiaret''. Ainsi donc, si on suit cette logique de l'absurde, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, le Canada et tutti quanti sont des «ignorants». (Re) donc, c'est bien fait pour les Algériens d'endurer autant de souffrances, de maladies respiratoires, de gênes, de passer des nuits blanches à lutter contre les moustiques, la chaleur, la sueur, sans électricité, et, surtout, de voir les forêts de leur pays diminuer chaque année un peu plus, détruites par des incendies que l'on pouvait non seulement prévenir, mais circonscrire avec les moyens techniques adaptés, pas avec des pelles et des pioches et des camions anti-incendie poussifs et sans grande efficacité. Des pelles et des pioches au 3ème millénaire !

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